C’est son plus gros chantier en cours. Avec le futur quartier de La Vallée, qui prend forme à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), le constructeur Eiffage veut montrer son savoir-faire écologique et technologique.
La Vallée se dessine lentement à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Pas moins de 20 hectares sont en train d’être aménagés par le constructeur Eiffage qui pilote ici son plus gros chantier en cours. Les appartements commenceront à être livrés au premier trimestre 2022 et le projet s’achèvera en 2027.
L’entreprise veut faire de cet écoquartier une vitrine de son savoir-faire avec notamment une visite de son appartement grâce à un casque virtuel. Alors, en collaboration avec la mairie, elle n’a pas lésiné sur les innovations pour faire de son programme de 2000 logements, un véritable laboratoire de la ville de demain.
Et cela commence dès la démolition des anciens bâtiments de l’École Centrale, partie à Saclay (Essonne). Ou plutôt la déconstruction. En effet, les déblais sont réutilisés pour fabriquer du béton qui servira à la construction des futurs logements.
« Non seulement nous n’avons plus besoin de traiter les déchets puisque cela devient notre matière première mais, en plus, nous évitons d’envoyer 6000 camions sur les routes », sourit Brigitte Outrey, directrice de l’aménagement chez Eiffage. Mieux. Tout le petit matériel (poignées de porte, sièges, douille, lampes…) a été reconditionné pour être réutilisé.
Cette volonté s’inscrit dans une démarche de bas carbone et d’économie circulaire. Car au-delà des logements, sont également prévus 36 500 m2 de bureaux, en l’occurrence le siège de Lidl Europe avec, à terme, 1200 salariés, 15 000 m2 de commerces à la fois de proximité (boulangeries, boucheries, restaurants…) mais aussi de destination (habillements, loisirs, meubles,…) et de nombreux équipements publics (collège de 700 places, groupe scolaire de 19 classes, crèche de 60 berceaux).
Tout ce petit monde évoluera dans un environnement le moins impactant possible. « Près de 60 % du chauffage et de l’eau chaude seront assurés par géothermie, le reste par électricité poursuit Brigitte Outrey. Nous utilisons aussi au maximum des éléments naturels comme le bois, le chanvre pour l’isolant ou encore les algues pour la peinture. »
Mais la vraie fierté de l’aménageur, c’est l’installation d’une ferme urbaine sur un hectare. Au programme : cultures et ventes de légumes et de fruits ainsi que des ateliers et des dégustations. « Elle alimentera notamment l’école et le collège en circuit court ainsi que les habitants et aux restaurants », s’enthousiasme la directrice d’Eiffage Aménagement.
Enfin, de nombreux îlots de fraîcheur vont fleurir un peu partout. L’eau de pluie sera gérée à ciel ouvert et une partie des toits sera végétalisée. La pollution lumineuse sera aussi limitée avec l’utilisation de lampadaires intelligents qui s’allumeront en fonction de la luminosité et qui délivreront également des messages informatifs sur le quartier.
Chambres d’amis et boîtes aux lettres connectées
Dernière vitrine mise en avant : les nouveaux usages. Le quartier sera doté d’une conciergerie qui orientera les habitants dans les services à la personne (plombiers, électriciens, nounous…). Sont également prévues des chambres d’amis disséminés à travers le site. « Elles permettent d’accueillir de la famille car souvent on ne peut les loger chez soi, détaille Brigitte Outrey. Cela coûtera beaucoup moins cher qu’un hôtel et l’argent récolté servira à leur entretien ».
Source : LeParisien.fr