Publié le 8 Septembre 2020 | Par Soufiane Chakkouche
Après avoir été reporté de quelques semaines, cette fois l’atelier de prévention et de sensibilisation à propos de La légalisation du cannabis récréatif au Canada a bel et bien eu lieu le lundi 31 août.
Dispensé par le Centre francophone du Grand Toronto (CFGT) qui, pour ce faire, a dépêché son avocat aux Services d’aide juridique, Stefan Peters, ce webinaire visait avant tout à dissiper les fausses croyances et à séparer le bon grain de l’ivraie en matière de législation et de son évolution depuis qu’on a décidé de légaliser le cannabis voilà déjà presque deux ans de cela!
En effet, après avoir démonté un à un les mythes à la vie dure qui entourent cette substance, comme celui qui veut que sa seule consommation pourrait tuer, ou que le cannabis soit une drogue passerelle, ou encore qu’il suffirait d’en consommer une seule fois pour en devenir dépendant pour ne citer que les plus répandus (il est inutile de rappeler que toutes ses allégations n’ont aucun début de preuve scientifique et encore moins statistique), l’avocat du CFGT s’est appliqué à démontrer que « l’idée que le cannabis est complètement légal au Canada n’est pas tout à fait vraie ».
Ainsi, on apprend que la possession simple de cannabis provenant d’une source non autorisée par le gouvernement est un crime passible de cinq de prison, d’où l’utilité de garder les reçus pour l’acheteur.
La peine est beaucoup plus élevée pour le distributeur non autorisé et peut aller jusqu’à 14 ans de prison. Et quand bien même ce dernier est légal, il peut écoper de 14 ans également s’il distribue ce produit à une personne de moins de 18 ans, sachant qu’aux yeux de la loi, le terme « distribution » englobe le simple fait de partager un joint par exemple.
Certes, les peines évoquées ici sont maximales et rarement atteintes, mais la loi reste assez rigide dans ce domaine. Pour preuve, parmi les quelque 250 000 individus enregistrés à la fin septembre 2019 qui affichent un casier judiciaire pour possession de cannabis, seulement 44 d’entre eux, soit 0,018 %, ont réussi à obtenir « le pardon », synonyme d’effacement du casier judiciaire. Vous voilà prévenus!