Le célèbre fabricant de crème glacée, aussi connu pour ses engagements progressistes, a délivré un message particulier sur les réseaux sociaux le 20 avril dernier, date symbolique pour les militants pro-légalisation.
20 avril : la date est symbolique pour les fumeurs anglophones en raison du nombre 420 (4/20, les mois précèdent les jours dans les pays anglo-saxon), servant de moyen d’identification à la communauté des défenseurs du cannabis. Selon la légende, l’origine de ce nombre serait liée à un groupe d’adolescents américains, qui avaient l’habitude de se retrouver tous les jours à 4h20 pour fumer un joint. C’est donc à cette date que Ben & Jerry’s a publié sur son site une tribune de soutien aux associations militant pour la légalisation du cannabis aux États-Unis, en appelant à plus de justice sociale. La marque américaine s’appuie sur un rapport de l’Union américaine pour les libertés civiques (ACLU, comparable à la Ligue des droits de l’Homme), qui dénonce les mesures de prohibition à l’égard du cannabis, vectrices d’inégalités raciales supplémentaires.
3,6 fois plus de chances d’être arrêté pour détention de cannabis aux États-Unis lorsqu’on est noir
Le cannabis est historiquement au cœur de la guerre contre la drogue menée par le gouvernement, et représente 43 % des arrestations liées aux drogues aux États-Unis. Dans 9 cas sur 10, il s’agit d’arrestations pour possession. Dans son étude, l’ACLU affirme que les afro-américains ont en moyenne 3,6 fois plus de probabilité d’être arrêtés que les blancs, qui représentent pourtant plus de 80 % de la filière.
L’association américaine note de fortes disparités suivant les États et leur législation. Ainsi dans le Minnesota ou le Kentucky, qui restent prohibitionnistes, un noir a 9 fois plus de risques d’être arrêté pour cette raison. Les pays ayant opté pour des processus de légalisation ces dernières années, comme le Colorado la Californie ou l’Alaska, observent des différences moins importantes (respectivement 1,5, 1,8 et 1,6 fois plus de risques d’arrestation pour les afro-américains). L’UCLA relève également que les inégalités raciales liées à la drogue ont augmenté dans 31 États.
Source : neonmag.com