Emission du lundi 29 mai 2023
Cannabis Circus, l’émission radiophonique de l’antenne lyonnaise du CIRC sur Radio Canut, la plus belle des radios, sur 102.2 FM. Tous les lundis de 21 heure à 22 heure, Jacques et Jérôme reviennent pendant une heure sur l’actualité cannabique de la semaine.
Nous vous proposerons désormais, comme nous le faisons déjà pour l’autre émission radio du CIRC ( Y a de la fumée dans le poste), un récapitulatif hebdomadaire avec le lien pour écouter en direct l’émission.
Cannabis Circus n’étant pas podcastable, nous publierons chaque semaine le lecteur audio de l’émission – après sa diffusion sur les ondes – pour vous permettre de d’écouter ou de réécouter l’émission à tout moment à votre guise.
Bonne écoute à vous toutes et tous !
Cannabis Circus
Retrouver l’émission dans le fichier audio en libre écoute ou bien en téléchargement ici !
Réécoutez l’émission précédente
Au programme ce lundi ( source Jérôme, co animateur de Cannabis Circus ) :
Radio Canut – Cannabis Circus 29/05/23
https://www.newsweed.fr/cbd-prolonger-duree-conservation-fruits-frais/
Le CBD prolonge la durée de conservation des fruits frais
Publié il y a 6 jours le 23 mai 2023Par Aurélien BERNARD
Une fine pellicule comestible et invisible de cannabidiol (CBD) pourrait aider à conserver les aliments plus longtemps, selon une étude publiée dans ACS Applied Materials & Interfaces. Le CBD est davantage connu pour ses utilisations médicales et bien-être, en particulier et sa capacité à réduire l’anxiété, la douleur et d’autres affections.
Des études récentes ont également montré qu’il possède des propriétés antioxydantes et antimicrobiennes, limitant la croissance de certaines bactéries et champignons pathogènes qui provoquent le pourrissement des fruits et légumes frais. Sur cette base, des scientifiques de l’université Thammasat et de l’institut de recherche Chulabhorn en Thaïlande ont souhaité étudier si le CBD pouvait être utilisé comme solution naturelle pour aider à conserver les fruits frais plus longtemps. L’équipe a combiné un isolat de CBD avec des polymères biodégradables utilisés pour l’administration de médicaments afin de produire des nanoparticules de 400 nanomètres de large. Ces nanoparticules ont ensuite été mélangées à de l’eau et à un additif alimentaire, l’alginate de sodium. Les chercheurs ont plongé les fraises dans la solution obtenue, puis dans un second bain d’acide ascorbique et de chlorure de calcium, ce qui a transformé l’enrobage en gel.
Pour tester les capacités de conservation de l’enrobage, l’équipe a placé des fraises traitées et non traitées dans des récipients en plastique ouverts et les a conservées à la température du réfrigérateur pendant plusieurs semaines. En 15 jours, les fraises traitées au CBD se sont beaucoup moins décomposées que celles qui n’avaient pas été enrobées, conservant leur couleur et leur poids plus longtemps. Les quantités élevées de CBD ont également semblé donner de meilleurs résultats que les quantités plus faibles lors du test. Des recherches antérieures dans ce domaine ont également donné des résultats positifs. Une étude de 2021 publiée dans Postharvest Biology and Technology a examiné le potentiel de l’huile CBD en tant que traitement à utiliser par les consommateurs à domicile pour réduire la croissance microbienne et prolonger la durée de conservation des fraises. L’étude a montré que l’huile CBD appliquée directement sur les fruits après la récolte permettait de maintenir l’aspect visuel des fraises au-dessus du seuil minimal de 3, par rapport aux fruits non traités. L’étude a également montré que l’huile CBD permettait de réduire la charge microbienne sur les fraises traitées par rapport aux fruits non traités.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/la-vrai-du-faux-cannabis-la-france-est-elle-le-pays-le-plus-repressif-et-le-plus-consommateur-comme-l-affirme-manuel-bompard
LA VRAI DU FAUX. CANNABIS : LA FRANCE EST-ELLE LE PAYS « LE PLUS RÉPRESSIF ET LE PLUS CONSOMMATEUR », COMME L’AFFIRME MANUEL BOMPARD
MAI 23
Le député insoumis des Bouches-du-Rhône s’est exprimé après la mort de trois hommes à Marseille sur fond de trafic de drogue.
Alors qu’à Marseille, trois hommes ont été tués par balles ce week-end sur fond de trafic de drogue, Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône, estime qu’il faut réfléchir à légaliser le cannabis pour éviter d’autres règlements de comptes : « Je pense que ce débat, il faudra le rouvrir. On a la législation la plus répressive en France et nous sommes aussi dans le pays où on consomme le plus, il y a un problème », a-t-il dit sur Cnews.
Manuel Bompard dit vrai sur la consommation : la France est le pays d’Europe ou l’on fume le plus de cannabis. Et il dit plutôt vrai sur la répression. Nous faisons partie des pays qui sanctionnent le plus l’usage ou la possession de cannabis.
Forte consommation en population générale, en baisse chez les jeunes
Si on regarde de plus près la consommation de cannabis, la France est bien en tête du classement des pays qui consomment le plus puisque près d’une personne sur deux (45%) a déjà fumé au moins une fois dans sa vie. C’est plus qu’en Espagne et en Italie, juste derrière nous au classement. Et c’est nettement plus que la moyenne européenne qui est a 27%, selon le Centre européen des drogues et des addictions.
Selon l’Observatoire français des drogues, on compte 1,3 million de consommateurs réguliers, dont 850 000 qui fument tous les jours en France. Il s’agit d’une tendance plutôt stable. En revanche, le premier joint ou la consommation régulière chez les plus jeunes (18-24 ans) a tendance à baisser ces dernières années, même si elle reste malgré tout au-dessus de la moyenne européenne.
Jusqu’à 1 an de prison pour usage de stupéfiants
Concernant la répression, la France est-elle vraiment plus sévère que ses voisins ? C’est plutôt vrai, même si certains pays comme Chypre prévoit des peines encore plus lourdes qu’en France. Cependant, nous faisons bien partie des quelques pays européens les plus stricts qui considèrent que l’usage de cannabis est une infraction pénale, qui peut donc conduire à une peine de prison jusqu’à un an et 3 750 euros d’amende.
Dans les faits, cela concerne assez peu de monde. Selon le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice, sur les quelque 180 000 personnes confrontées chaque année à la justice pour usage de stupéfiant, la plupart se voient surtout condamnées à des heures de travail d’intérêt général ou à des amendes.
Et depuis bientôt trois ans, la France a ajouté à son arsenal répressif des amendes forfaitaires. Une contravention de 200 euros pour les fumeurs de cannabis. L’an dernier, un peu plus de 140 000 amendes ont été dressées.
https://lecannabiste.com/la-difference-entre/
THC : Pourquoi positif ne veut pas dire sous influence 25 mai 2023 Interviews
‘Être sous l’influence’ et ‘être positif au dépistage du cannabis’, sont deux concepts distincts liés à l’utilisation de cannabis ou de ses substances apparentées. Tout d’abord nous allons tâcher d’éclaircir brièvement cette question puis c’est en compagnie du professeur Yann Bisiou que nous allons nous poser quelques questions qui fâchent.
THC : Pourquoi positif ne veut pas dire sous influence. Une interview de Yann Bisiou Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles. Bienvenue sur le quotidien des punks à chien.
#Définitions
Être sous l’influence :
Être sous l’influence fait référence à l’état psychologique et physiologique d’une personne après avoir consommé du cannabis ou toute autre substance psychoactive. Lorsqu’une personne est sous l’influence, cela signifie que les effets du cannabis sont présents dans son système et peuvent affecter son comportement, sa perception, sa coordination motrice, sa concentration, etc. C’est la raison pour laquelle il est fortement déconseillé et d’ailleurs interdit de conduire en étant sous l’influence du Cannabis.
Être sous l’influence du cannabis peut entraîner une altération de la perception du temps et de l’environnement, les premières prises sont accompagnées d’une sensation d’euphorie, de détachement et s’accompagner d’une altération de la mémoire à court terme entre autres effets comme la difficulté à effectuer un choix ferme et rapide. Il est généralement admis que l’influence du Cannabis ne se prolonge pas au delà de 4 heures après la consommation d’un joint. C’est en tout cas ce qui avait été établi par cette étude dont nous vous avions parlé ici.
Être positif:
Être positif au dépistage du cannabis : Être positif au dépistage du cannabis fait référence aux résultats d’un test de dépistage qui indiquent la présence de métabolites du cannabis dans le système d’une personne. Ces tests peuvent être effectués sur des échantillons d’urine, de salive, de sang ou de cheveux. Lorsqu’une personne est positive au dépistage du cannabis, cela signifie que des traces de métabolites du cannabis, tels que le THC (tétrahydrocannabinol) ou son principal métabolite, le THC-COOH, ont été détectées dans son système. Cela indique généralement que la personne a consommé du cannabis récemment, mais ne fournit pas d’informations précises sur le moment ou le degré d’influence de la substance sur l’individu.
En résumé, « être sous l’influence » fait référence à l’état actuel d’une personne qui a consommé du cannabis, tandis que « être positif au dépistage du cannabis » indique simplement la présence de métabolites du cannabis dans le système d’une personne, sans fournir d’informations sur son état d’influence au moment du dépistage.
#Pour aller plus loin …
Alors que l’émotion semble désormais guider le législateur et qu’on est en train de quitter le champ de la rationalité en matière de sécurité routière et de Cannabis, on s’est dit qu’il fallait remettre l’église au milieu du village. Voici 7 questions essentielles posées à un spécialiste du droit reconnu, le Professeur Bisiou Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles, spécialiste du droit de la drogue – laboratoire CORHIS.
Interview
LC: Comment est calculé le facteur multiplicateur d’accident par une substance? Lorsqu’on dit que le Cannabis ou l’alcool multiplient les risques par .xx.. ?
C’est assez complexe et hors de mon champ disciplinaire. L’essentiel du travail méthodologique a été réalisé dans le cadre de l’étude SAM de 2016 qui décrit en toute objectivité les biais d’analyse. En 2 mots, ils sont partis de plusieurs milliers d’accidents, ont recherché les causes probables et les causes certaines d’accidents mortels et ont ainsi pu déterminer le sur-risque associé à tel ou tel facteur d’accident. Ces données ont ensuite été comparées à celle d’une autre étude réalisée au niveau européen (DRUID) en 2012. C’est sérieux, scientifiquement irréprochable et aussi fiable que possible. En plus, comme les écarts de risques sont très importants au niveau des résultats, cela neutralise bien des biais d’analyse. On peut donc se fier assez largement à ces études. En réalité la principale limite tient à la loi. Depuis 2003 on ne recherche plus l’influence des stupéfiants sur la conduite, mais seulement le fait d’être consommateur de stupéfiants ET conducteur. Si on compare ce résultat à celui du risque alcool pour lequel on ne retient que les personnes dont la consommation a une influence sur la conduite, on compare des choux et des navets. Et d’un point de vue théorique, ce que les partisans de la répression n’ont pas compris, c’est que mécaniquement cela fait baisser le ratio de risque pour l’usage de stupéfiants par rapport à la consommation d’alcool. Je ne sais pas si je suis clair, mais, en prenant d’un côté tous les usagers de stupéfiants pour calculer le sur-risque et, de l’autre côté, seulement les consommateurs d’alcool dangereux, logiquement les statistiques seront défavorables à l’alcool. La loi a donc deux effets contradictoires : elle surestime le nombre de consommateurs de stupéfiants impliqués dans des accidents mortels, mais elle sous-estime probablement le risque associé à une conduite sous l’emprise de stupéfiants.
LC: le dépistage n’existe pour les substances psychoactives, mais pas toutes, la prise de caféine, le chocolat ou de noix de muscade ne sont pas l’objet de réglementations. Et puis il y a les médicaments… On connaît l’impact de certaines maladies ou de l’usage du poste de radio par exemple sur la mortalité routière?
Tout le travail statistique que j’évoquais se base sur les procès-verbaux de police et de gendarmerie dont les auteurs de l’étude SAM rappellent qu’ils ne sont pas destinés à permettre une analyse statistique. La police ou la gendarmerie recherchent les éléments constitutifs d’une infraction. Il est normal dans ces conditions qu’ils ne recherchent pas l’influence du chocolat ou de certaines pathologies. Ensuite quand on veut faire une analyse statistique on fait avec les données dont on dispose et les statisticiens n’auront rien sur les facteurs de risques qui ne sont pas appréhendés par le droit pénal. Pour les médicaments c’est différent. Certains sont classés comme stupéfiants et peuvent donc être dépistés et depuis une vingtaine d’années une série d’études (CESIR IV pour la dernière) cherche à évaluer les risques associés à leur consommation. Selon le bilan d’accidentalité de 2021 de l’ONSIR, les médicaments seraient à l’origine de 3% des accidents mortels.
LC: Le durcissement des peines pour conduite en étant positif au Cannabis est à l’ordre du jour. Vous pensez que c’est justifié? Pourquoi ça n’a pas marché jusqu’à aujourd’hui?
Plusieurs mesures sont annoncées. À droite et à l’extrême-droite, c’est un peu le concours Lépine de la répression des usagers. Le ministre de l’intérieur évoque la suppression automatique des 12 points du permis, une proposition de loi envisage la confiscation du véhicule, etc… La plupart de ces mesures n’a strictement aucun intérêt. Supprimer 12 points, par exemple, ne va rien changer. En pratique, les policiers peuvent retenir le permis d’une personne dépistée positive et ils le font. Dans la foulée le préfet peut ordonner une suspension provisoire du permis jusqu’à la décision du tribunal, et les préfets le font. Enfin les tribunaux peuvent retirer le permis et même interdire de le repasser pendant plusieurs années, ce qu’ils n’hésitent pas à faire. Donc les 12 points en moins ça ne change rien, c’est de l’affichage. La seule chose qui change, et ce n’est pas anodin, c’est que la police se passe de la Justice. Pour la saisie du véhicule c’est un peu la même chose (elle est déjà possible en cas de récidive) et cela va se heurter à des problèmes très concrets: comment faire, par exemple, si la voiture est au nom d’une autre personne, par exemple, c’est légal, d’un mineur de moins de 13 ans ? Toutes ces annonces sont purement politiciennes et ne feront en aucun cas progresser la sécurité routière.
LC: Qu’est ce que vous reprochez au traitement médiatique général des derniers accidents routiers où le Cannabis et l’Alcool sont exposés comme des causes?
C’est plus souvent de la propagande que de l’information. Le sujet est complexe, l’Observatoire interministériel de la sécurité routière lui-même souligne la complexité de la lutte contre les violences routières et la plupart des médias ne font pas l’effort de comprendre puis d’expliquer. Ils reprennent la propagande des politiques sans aucune distance critique faute de maîtriser le sujet. On est dans l’incantation et le dogme. Et une bonne dose de démagogie aussi.
LC: Est-ce que l’on sait scientifiquement, combien de Cannabis il est possible de consommer, sans risquer de provoquer un accident à cause de ses effets? D’un point de vue scientifique et objectif.
Non… et oui. Non car les accidents ont des causes multifactorielles comme je le disais. Prenez 2 conducteurs qui ont consommé du cannabis, l’un rentre avec sa voiture qu’il connaît et a rangé son portable, l’autre conduit un véhicule qu’il ne connaît pas et essaie de lire ses textos ou de changer sa playlist, le risque d’accident n’est pas le même ! Oui néanmoins on peut s’approcher d’une évaluation du risque. C’est tout le travail qui a été réalisé au Canada et qui a permis de définir des seuils de risque avec succès.
LC: Alors comment protéger les innocents et réprimer justement les conduites dangereuses sous influence?
Je me répète, mais il y a 2 mesures prioritaires. La première c’est la prévention. Et elle est bien plus facile à mettre en oeuvre dans le cadre d’une consommation légalisée. Au Canada, ils font du phoning, ils appellent les jeunes conducteurs sur leurs portables et proposent un entretien sur les risques routiers associés à la consommation de cannabis. La seconde mesure c’est d’arrêter avec la politique routière du dépistage. Elle donne une illusion d’objectivité et d’efficacité, mais les tests ne sont pas fiables et ne réduisent pas le risque routier. C’est la raison pour laquelle les pays anglo-saxons s’orientent de plus en plus vers les tests comportementaux dont les résultats ne sont pas plus mauvais que les dépistages salivaires par exemple. Et les avantages sont nombreux. Un test comportemental permet de savoir tout de suite si la personne est ou non en état de conduire quelle que soit la cause d’une éventuelle incapacité, maladie, fatigue, alcool, cannabis ou chocolat. Par ailleurs il faut, mais il suffit, de former les forces de l’ordre qui procèdent aux tests comportementaux. C’est beaucoup plus simple et cela permet de multiplier les contrôles et la sécurité.
LC : En quelques exemples anonymes : professeur, elle leur fait quoi aujourd’hui aux conducteurs reconnus ‘sous influence’, la justice? Elle ne serait pas trop ‘laxiste’?
Au contraire. Les sanctions sont systématiques et elles sont lourdes. Ce qui m’inquiète c’est surtout qu’avec les tests salivaires on peut avoir jusqu’à 20% de faux positifs, donc 20% d’innocents condamnés. Ça fait beaucoup dans une démocratie.
https://www.newsweed.fr/sante-espagne-legalisation-cannabis-medical/
Le ministre de la santé assure que l’Espagne s’oriente vers une légalisation rapide du cannabis médical Publié il y a 5 jours le 24 mai 2023 Par El Planteo
Le ministre espagnol de la santé, José Manuel Miñones, a annoncé qu’il présenterait avant la fin du mois de mai un rapport permettant de réglementer l’utilisation du cannabis médical dans le système national de santé (SNS) espagnol. La nouvelle est tombée après que certains parlementaires se soient plaints du retard pris par l’Agence espagnole des médicaments et des produits de santé (Aemps) dans son analyse, dont le délai expirait en 2022.
M. Miñones a également présenté ses excuses pour ce retard lors de sa première comparution devant la commission de la santé de la chambre basse. Le Congrès s’était prononcé en faveur de la réglementation du cannabis médical en juin 2022, et la sous-commission compétente avait donné six mois à l’Aemps pour émettre des recommandations. Le ministre a toutefois expliqué qu’un délai supplémentaire était nécessaire pour garantir la sécurité des patients pendant le suivi du rapport. « Il ne s’agit pas de mauvaise foi de la part de ce ministère, mais d’un excès de zèle », a-t-il déclaré, selon Redacción Médica.
Quel est le plan de l’Espagne pour réguler le cannabis médical ?
Une fois la réglementation en place, il sera possible de délivrer des médicaments contenant du cannabis, qui seront disponibles en pharmacie sur ordonnance. Selon le ministre, l’industrie pharmaceutique travaille déjà à l’élaboration d’un plan stratégique sur cette question, et il a assuré qu’il serait nécessaire d’avancer main dans la main avec les autres pays de l’Union européenne.
La présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne établira une liste de médicaments stratégiques et prioritaires qui permettront une plus grande autonomie de l’ensemble de l’Europe.
Quelle sera l’orientation de l’administration Miñones ?
Le ministre s’est également engagé à faciliter l’approbation de certains règlements en attente dans le secteur, depuis la loi sur l’équité, l’universalité et la cohésion jusqu’à la loi sur la sclérose latérale amyotrophique (SLA), qui sont déjà en cours de traitement. Sa gestion sera axée sur l’amélioration de la qualité des soins de santé et sur la garantie d’un accès plus rapide et plus efficace aux traitements et aux services médicaux. Il se concentrera également sur la santé mentale, l’obésité infantile, les habitudes de vie saines et la numérisation du SNS. Quant au cannabis médical, le rapport qui lancera l’industrie est toujours attendu avant le début du mois de juin.
https://www.newsweed.fr/minnesota-23e-etat-americain-legaliser-cannabis/
Le Minnesota sera le 23e État américain à légaliser le cannabis
Publié le 23 mai 2023 Par Aurélien BERNARD
Le gouverneur démocrate du Minnesota, Tim Walz, a réitéré hier sa promesse de signer le projet de loi sur la légalisation du cannabis qui est arrivé sur son bureau samedi. Le Minnesota, qui a légalisé le cannabis à des fins médicales en 2014, deviendra ainsi le 23e État américain à légaliser le cannabis pour les adultes. La Chambre des Représentants et le Sénat du Minnesota, tous deux contrôlés par les démocrates, avaient précédemment approuvé des projets de loi de légalisation légèrement différents. Le projet de loi H.F. 100, adopté par les deux chambres la semaine dernière, réconcilie ces différences.
Détails de la légalisation du cannabis au Minnesota
Les adultes de 21 ans ou plus seront autorisés à posséder deux onces (56 grammes) ou moins de cannabis en public, à partager cette quantité avec d’autres adultes, à conserver deux livres (1 kilogramme) ou moins à la maison et à cultiver jusqu’à huit plantes, dont quatre en floraison. Ces dispositions entreront en vigueur le 1er août. Le projet de loi prévoit également la création d’un bureau de gestion du cannabis chargé d’octroyer des licences et de réglementer la production et la distribution commerciales. Les produits à base de cannabis seront soumis à une taxe de vente au détail de 10%, en plus des taxes de vente locales et d’État habituelles.Les collectivités locales seront autorisées à réglementer les détaillants et à en limiter le nombre, mais elles ne pourront pas les interdire complètement. Le député Zack Stephenson, coauteur du projet de loi, a déclaré que les ventes sous licence devraient commencer dans 12 à 18 mois.
Dans un premier temps, la consommation de cannabis sera limitée aux résidences privées. Mais la loi autorisera à terme la consommation de cannabis dans les entreprises et les événements bénéficiant d’une licence spéciale. La conduite sous l’influence du cannabis restera illégale. Mais le Minnesota ne dispose pas d’une norme per se qui rendrait un conducteur automatiquement coupable en raison de la présence de THC dans son sang. La loi exige des preuves de l’affaiblissement des facultés. Le projet de loi H.F. 100 élimine certains délits liés au cannabis et en déclasse d’autres. Il exige l’effacement automatique des casiers judiciaires pour possession de cannabis, un processus qui, selon le Bureau d’appréhension criminelle du Minnesota, pourrait durer jusqu’en août 2024. Le projet de loi prévoit la création d’une commission d’examen chargée d’envisager une nouvelle condamnation des personnes ayant un casier judiciaire pour possession de cannabis. Selon un récent sondage SurveyUSA, 64 % des électeurs du Minnesota sont favorables à la légalisation du cannabis, dont 81 % de démocrates et 49 % de républicains. Ce chiffre est similaire à la répartition nationale parmi les adultes américains que Gallup a rapportée à l’automne dernier. « Le système actuel ne fonctionne pas », a déclaré Lindsey Port avant le vote du projet de loi sur le cannabis dans sa Chambre, dont elle était le principal auteur. « La meilleure façon de protéger nos enfants de l’accès au cannabis est de le légaliser et de le réglementer. »
https://lecannabiste.com/legalisation-us-15-milliards-de-recettes-fiscales/
Légalisation US : 15 Milliards de recettes fiscales
24 mai 2023 International
Au total les États-Unis ont collecté un total combiné de plus de 15,1 milliards de dollars de recettes fiscales provenant des ventes de cannabis à usage adulte depuis 2014. À ce jour vingt-deux États ont adopté des lois pour légaliser la possession et l’usage de cannabis pour les adultes de 21 ans et plus.
Un chiffre qui démontre clairement le potentiel économique de la légalisation du cannabis. Alors que les propriétaires d’entreprises du cannabis doivent naviguer dans un paysage réglementaire qui peut varier d’un État à l’autre et faire face à une concurrence croissante. Les législateurs des États travaillent à l’élaboration de lois pour réglementer désormais le commerce entre les états.
USA: 15 Milliards de recettes fiscales avec la légalisation. Les gros brouzoufs sont sur Le Cannabiste.
Selon le dernier rapport du Marijuana Policy Project, rien qu’en 2022, les ventes de cannabis à usage récréatif ont généré plus de 3,77 milliards de dollars de recettes fiscales. Ces chiffres soulignent le rôle essentiel de la légalisation et de la réglementation du cannabis dans la stimulation des économies des États et le financement de services sociaux et de programmes essentiels. Toi Hutchinson, présidente et directrice générale du Marijuana Policy Project, affirme que les États qui n’ont pas encore légalisé et réglementé le cannabis font non seulement défaut à leurs citoyens, mais passent également à côté d’une manne financière.
Toi Hutchinson déclare :
« Les États qui ont décidé de légaliser et de réglementer le cannabis bénéficient chaque année de centaines de millions de dollars de recettes fiscales. Ces nouvelles sources de revenus contribuent au financement de services sociaux et de programmes essentiels à travers le pays, tels que l’éducation, le traitement de l’alcool et de la toxicomanie, les services aux anciens combattants, la formation professionnelle et la réinvestissement dans les communautés qui ont été disproportionnellement touchées par la guerre contre le cannabis. » Cependant, l’année 2022 a marqué un tournant surprenant dans le récit des recettes fiscales du cannabis. Malgré l’adhésion de nouveaux États au mouvement de légalisation, on a observé une légère baisse des recettes fiscales totales – passant de plus de 3,86 milliards de dollars en 2021 à 3,77 milliards de dollars en 2022. C’est cependant la première année où l’on constate une diminution des recettes fiscales par rapport à l’année précédente.
Les États ayant des lois de légalisation plus matures ont connu une diminution des recettes fiscales liées au cannabis au cours de l’année écoulée, tandis que ceux ayant une législation plus récente ont généré plus de revenus en 2022 qu’en 2021. Malgré cette baisse, les revenus de 2022 sur les marchés plus établis étaient toujours supérieurs à ceux de toutes les années précédant la pandémie. Andrew Livingston, directeur de l’économie et de la recherche chez Vicente LLP, attribue cette baisse des recettes à plusieurs facteurs, dont l’un est probablement lié à la COVID.
« Bien que les recettes fiscales du cannabis de 2022 soient inférieures dans certains marchés établis par rapport à 2021, il est important de savoir comment la COVID-19 et les ordres de confinement liés à la pandémie ont augmenté la demande de cannabis. Les gens ne pouvaient pas dépenser leur argent pour aller à des concerts, sortir dîner ou voyager en vacances. Beaucoup de gens ont augmenté leur consommation de biens de consommation courante. Le cannabis était un produit qui pouvait toujours être acheté et qui rendait un peu plus agréable la difficulté de rester chez soi pendant des mois à regarder des émissions de télévision et des films. » Le magazine en ligne Benzinga a détaillé les recettes fiscales État par État et année par année depuis la légalisation des ventes de cannabis à usage récréatif en 2014. Le rapport sur les recettes fiscales du Marijuana Policy Project examine la structure fiscale de chaque État ayant légalisé le cannabis à usage récréatif, la population et les recettes fiscales annuelles du cannabis à usage récréatif. Alors que le pays continue de faire face aux conséquences économiques de la pandémie de COVID-19, le rapport met en évidence les avantages financiers significatifs que la légalisation et la réglementation du cannabis peuvent apporter, ce qui en fait une option convaincante pour les États qui cherchent à investir dans le bien-être de leurs communautés.
#Naufrage (la boulette du chef)
En gros les USA récoltent chaque mois en recettes fiscales ce que la France dépense par an en répression pour lutter contre le Cannabis. Et c’est sans compter les catastrophes collatérales et le coût social de la prohibition. Aucun modèle de légalisation n’est parfait, mais à minima lorsqu’une méthode donne autant de mauvais résultats, il est d’usage de reconsidérer, mais pour cela il faut réfléchir …
https://actu.fr/societe/enquete-cannabis-medical-va-t-il-bientot-se-generaliser-aux-patients-francais
LE CANNABIS MÉDICAL VA-T-IL BIENTÔT SE GÉNÉRALISER EN FRANCE ? MAI 23
En 2021, la France a engagé une expérimentation médicale sur le cannabis thérapeutique. Tous les feux sont au vert, mais les autorités vont-elles oser sauter le pas ? « On a déjà vu des expérimentations ne jamais aboutir. » Le professeur Nicolas Authier, président du comité scientifique sur le cannabis médical, craint que l’expérimentation en cours ne soit jamais généralisée en France. Depuis mars 2021, 2600 patients ont été inclus pour suivre un traitement à base de cannabis. Cette généralisation, si elle voyait le jour, pourrait concerner entre 100 000 et 300 000 patients en France. Pour cela, il faudrait que le Parlement français et les autorités de santé osent franchir le Rubicon. Le sentier est escarpé puisque la plante de cannabis est un stupéfiant et que le sujet polémique est hautement inflammable.
L’hypothèse d’une généralisation prochaine est venue de la Direction générale de la santé (DGS).
En avril 2023, elle a émis l’idée d’une entrée dans le droit commun de ces médicaments à base de cannabis dès 2024. Pour Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale au CHU de Clermont-Ferrand, « c’est une bonne nouvelle, parce que pour l’instant, on n’avait pas beaucoup de signaux positifs ». En attendant, l’expérimentation a été prolongée d’un an, jusqu’en mars 2024.
« Pendant les deux premières années de l’expérimentation, la DGS n’a ni soutenu le dispositif, ni anticipé une généralisation. C’est pour cela qu’on est sur une année de prolongation. En revanche, il semblerait qu’elle ait pris le sujet à bras-le-corps depuis le début de l’année. Un calendrier sur la sortie de l’expérimentation a été diffusé », résume Aurélien Bernard, spécialiste des questions liées aux cannabis, fondateur du site newsweed.fr.
Cependant, le temps presse. Si d’autres patients veulent pouvoir profiter des principes actifs du cannabis en 2024, il va falloir que la généralisation soit discutée au Parlement avant la fin de l’année. « Fin juin, début juillet au plus tard, il faut qu’on dispose de textes consolidés afin qu’ils puissent être intégrés au futur Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui sera discuté en octobre. Si ces textes ne sont pas intégrés dans le PLFSS voté avant la fin de l’année, alors on sera coincé et on sait qu’il ne se passera rien en 2024. On risquerait de partir sur une quatrième année d’expérimentation », alerte le professeur Nicolas Authier. Le délai est très court et à part des paroles, le président du comité scientifique n’a aucune garantie tangible. Nous avons interrogé la DGS pour savoir si une application dans le droit commun était prévue pour 2024. Sans le dire explicitement, elle semble intégrer cette hypothèse : « Les prochains travaux porteront sur la définition des contours de la période intermédiaire à prévoir jusqu’à la mise en œuvre effective du dispositif, du parcours patient, ainsi que de la procédure d’autorisation des acteurs et des produits. »
Une expérimentation commencée en 2021
En France, une réflexion sur l’usage du cannabis dans un cadre médical est engagée depuis 2018. Un comité scientifique temporaire a été mis en place et s’est très vite positionné en faveur de l’utilisation de ces nouveaux médicaments. C’est donc l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a lancé cette expérimentation en 2021. Par rapport au reste du monde, la France est à la traîne. Le cannabis médical est prescrit dans 38 États des États-Unis, avec une réflexion amorcée depuis les années 1990. En 1999, le Canada s’est lancé dans cette voie. Le cannabis thérapeutique est légal en Israël depuis 2001, depuis 2003 aux Pays-Bas. La Suisse a légiféré en 2011, la République Tchèque en 2013, l’Australie en 2016 et l’Allemagne s’est positionnée en faveur de ce traitement en janvier 2017.
Toutefois, la délivrance des médicaments à base de cannabis est extraordinairement contrôlée. Chaque pays signataire doit respecter les traités internationaux de contrôle des drogues et en référer à l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS). Depuis 2021, ce sont donc 2600 patients qui ont intégré le programme de l’ANSM en France. Certains en sont sortis et 1650 patients étaient encore suivis par les structures hospitalières volontaires en mai 2023. Au total, 1722 professionnels de santé ont été formés.
L’expérimentation ne concerne que cinq indications thérapeutiques :
douleurs neuropathiques réfractaires (c’est-à-dire résistantes aux médicaments)
effets indirects de la chimiothérapie comme les nausées et la perte d’appétit
épilepsie réfractaire
soins palliatifs
sclérose en plaque.
« On n’est pas plus bête qu’un autre pays »
« Cette expérimentation est particulière, car ce n’est pas une étude de recherche classique sur l’efficacité du produit. Cette étude vise plutôt à tester la faisabilité de ce traitement en termes de fabrication, de transport, de prescription par le médecin, de délivrance par la pharmacie, de sécurité en termes d’effets indésirables ou de dépendance, ou encore de relais en ville », détaille Emmanuelle Kuhn, médecin de la douleur au sein du CHU de Nantes et présidente du Comité de lutte contre la douleur. « L’expérimentation nous permet de voir qu’on va y arriver, on n’est pas plus bête qu’un autre pays, se réjouit le professeur Nicolas Authier. Ce sont des patients qui ont des pathologies sévères, douloureuses, ils comprendraient difficilement qu’on leur dise que c’est fini. Politiquement, ça serait délicat d’arrêter. » Selon le président du comité scientifique, « une quatrième année d’expérimentation n’apporterait rien, si ce n’est une embolisation des structures hospitalières, parce qu’on a du mal à inclure de nouveaux patients vu qu’on n’arrive pas à passer le relais auprès de nos collègues médecins généralistes ». C’est le principal point noir de cette expérimentation : la faible implication des médecins de ville. Seuls 139 sont engagés dans l’expérience. Pour eux, les lourdeurs administratives semblent trop importantes.
On leur demande de remplir un registre pour chaque patient. Ils doivent suivre une formation. Les contraintes intrinsèques à l’expérimentation ont freiné le relais avec les médecins généralistes. Mais si cette contrainte saute, ça fera comme pour tous les médicaments : si on prescrit un médicament qui fonctionne à l’hôpital, le médecin traitant reprendra la main. Professeur Nicolas Authier,chef du service de pharmacologie médicale au CHU de Clermont-Ferrand. Pour Karine Pansiot, pharmacienne membre du comité scientifique, « il est nécessaire en effet de développer le relais en ville » pour une « meilleure équité d’accès aux traitements ». Elle forme le vœu que « cette année supplémentaire permettra […] l’adhésion de nouveaux prescripteurs, en particulier des médecins généralistes ».
« Ça peut changer la vie, y compris des enfants »
Certains médicaments sont riches en CBD, d’autres en THC, et pour une troisième catégorie de produits, il s’agit d’un mélange des deux. Ces médicaments sont des huiles se consommant par voie orale.
Les cannabinoïdes
Le cannabis contient de très nombreux composants (près de 500) ; les cannabinoïdes représentant la principale classe. Les principaux cannabinoïdes sont :
– le tétrahydrocannabinol (THC) : classé parmi les substances hallucinogènes, il est responsable des effets psychoactifs stupéfiants et d’une partie des activités thérapeutiques de la plante.
– le cannabidiol (CBD) : il est psychoactif mais il n’induit pas les effets psychodysleptiques du THC. Il présente également un intérêt thérapeutique.
(Source : ministère de la Santé)
« Ces traitements ne permettent pas de guérir, mais d’apaiser notamment certaines douleurs », indique le professeur Nicolas Authier. « Les doses efficaces sont obtenues en moyenne dès les trois premiers mois de l’expérimentation. On note une amélioration ressentie de leur état de douleur, qualifiée d’importante à très importante pour environ 40% des patients, incluant leur capacité à effectuer des activités, à bien dormir… », résume Emmanuelle Kuhn, médecin de la douleur. Ces traitements s’adressent à des patients dont les médicaments ne fonctionnent pas ou plus. « On a des patients qui ont vu diminuer la fréquence de leur épilepsie alors qu’ils faisaient des crises tous les jours », explique le professeur Authier qui a vu ces médicaments « changer la vie » de patients, « y compris d’enfants ». Pour le docteur Kuhn, du CHU de Nantes, il est évident qu’« il faut poursuivre », même si ce « nouveau traitement n’est pas dénué d’effets indésirables comme des troubles de la concentration, de la somnolence, des diarrhées… »
Un avis partagé par la pharmacienne et membre du comité scientifique, Karine Pansiot puisque « la majorité des [patients interrogés] ont vu leur qualité de vie améliorée. Il m’apparaît alors indispensable de pouvoir continuer à leur fournir des médicaments sécurisés […] ».
Des fournisseurs étrangers
Dans le cadre de l’expérimentation française, les médicaments étaient jusque-là fournis gracieusement par des entreprises étrangères : États-Unis, Israël, Canada… L’Assurance maladie n’a donc rien déboursé depuis 2021. Avec la prolongation de l’expérimentation, ces dernières ont demandé une rétribution. L’ANSM n’est plus responsable de la sélection des fournisseurs, « c’est la DGS qui est désormais l’autorité compétente en la matière via des marchés publics. Les médicaments utilisés ne seront donc plus fournis à titre gratuit par les entreprises participantes », prévient Karine Pansiot du comité scientifique. Mais ils ne proviendront toujours pas d’entreprises françaises, qui sont totalement hors course pour le moment. Seulement cinq ont obtenu des licences de recherche sur le cannabis médical. « Elles peuvent faire pousser du cannabis, mais elles sont obligées de détruire les récoltes une fois les fleurs récupérées », précise Aurélien Bernard de newsweed. La biotech Overseed a été la première du pays à obtenir l’autorisation délivrée par l’ANSM de développer la recherche et le développement sur la plante et la conception de médicaments. « Il m’a paru intéressant de positionner un projet ambitieux, en avance de phase par rapport à la réglementation », confie à Enquêtes d’actu Hugues Péribère, le fondateur de la start-up. Cet ingénieur agronome de formation espère pouvoir vendre ses produits dès que le DGS lui aura donné accès au marché. « Ce sera a priori pour le premier semestre 2024, puisque le calendrier de la DGS est connu. Espérons qu’il soit tenu », escompte Hugues Péribère.
Vers la création d’une filière française ?
Dans cette perspective, nombreux sont ceux qui souhaitent voir naître une filière française de production, aujourd’hui inexistante. « Il faudra entre deux et trois ans », selon le professeur Nicolas Authier. Cela prend du temps de produire du cannabis médical, « parce que cette plante hybridée par des gens talentueux l’a été pour le marché récréatif [consommation pour le plaisir, NDLR], mais pas dans un objectif agronomique ou médical. Il faut faire ce travail agronomique pour stabiliser des variétés […]. Pour produire un médicament de qualité médicale, il faut le faire en démontrant qu’on peut apporter une répétabilité et une fiabilité dans les opérations menées », explique Hugues Péribère. L’émergence de cette filière nationale est « un des objectifs de l’ANSM », affirme le docteur Emmanuelle Kuhn médecin au CHU de Nantes, afin de contrer de possibles difficultés d’approvisionnement. « Il existe un point de vigilance sur la sécurisation de la continuité du traitement, comme cela a été le cas pendant la crise du Covid avec d’autres traitements par exemple », poursuit Emmanuelle Kuhn.
Mais tant qu’il n’y aura pas de cadre réglementaire clairement identifiable, « les investisseurs seront frileux », prévient Aurélien Bernard de newsweed : « Lâcher 10 millions d’euros, alors qu’on ne sait pas s’il y aura un circuit de distribution, ça serait un peu cavalier. Le marché sera d’abord ouvert aux opérateurs étrangers, parce qu’ils ont l’expérience et les capitaux. » Xavier Saiz, secrétaire du syndicat des professionnels du chanvre, regarde avec inquiétude les entreprises étrangères passer devant les structures françaises. Il doute que les producteurs français puissent avoir les reins assez solides pour respecter toutes les normes de sécurisation et de qualité. Est-ce qu’ils vont avoir les moyens d’investir 1 ou 2 millions d’euros pour répondre à ces appels d’offres ? Ça va être compliqué. Les entreprises étrangères, avec l’avance qu’elles ont, sont déjà capées pour.
Xavier Saiz,syndicat des professionnels du chanvre.
Il demande un « allégement des contraintes » pour permettre à davantage d’entreprises françaises de se lancer. Si c’était le cas, « il y aurait cinq entreprises au minimum qui pourraient fournir les produits avec un suivi de traçabilité. C’est assez frustrant. » Xavier Saiz a mis au point trois logiciels (cannatracking) qui permettent de rendre transparentes et infalsifiables toutes les analyses, tout en garantissant une traçabilité complète du producteur au patient final. Le secrétaire du syndicat professionnel du chanvre demande notamment l’obtention de licences THC temporaires. Hugues Péribère reconnaît que « le nombre de contraintes est considérable », mais ce sont celles des produits stupéfiants. « Chaque feuille de plante est suivie, tracée. Quand vous détruisez une plante, elle doit être identifiée. […] On est sur des sites sécurisés, contrôlés, des établissements qui font l’objet de réglementations bien particulières gérées par l’Agence du médicament », rappelle Hugues Péribère, fondateur d’Overseed.
Vers une légalisation du cannabis ?
Si la France est à ce point en retard, c’est peut-être dû au fait qu’« il y a une confusion avec le cannabis récréatif dans la tête des décideurs politiques », involontaire ou entretenue, reconnaît le spécialiste Aurélien Bernard. Le professeur Nicolas Authier est bien obligé de constater qu’« il y a quelques médecins et scientifiques qui n’échappent pas à des positions dogmatiques et ont du mal à prendre du recul ». Sauf que le président du comité scientifique sur le cannabis thérapeutique est formel : « On n’est pas du tout en train de passer par la petite porte pour légaliser le cannabis en France. L’un ne fera pas le marchepied de l’autre. Est-ce que quand on a donné accès à la morphine, on a légalisé l’héroïne ? Est-ce que quand on a donné accès à la poudre d’opium, on a légalisé l’usage de l’opium ? Il n’y a aucun lien. »
https://lecannabiste.com/pourquoi-le-hhc-na-rien-a-voir-avec-du-cannabis/
Pourquoi le HHC n’a rien à voir avec du Cannabis !
25 mai 2023 Interviews
Alors que le sujet fait la une des médias traditionnels, le sujet du HHC revient dans le débat sur Le Cannabiste par la voix d’un commerçant engagé et scrupuleux, qui refuse d’en vendre.
Daniel Decker est commerçant du CBD c’est également un citoyen éclairé et depuis toujours un amoureux de la nature et des métiers de la ferme. Dès que le temps le lui permet, il pratique d’ailleurs le Wwoofing, (une aide aux activités de la ferme en échange du gîte et du couvert). Et puis parce que le travail dans les champs c’est bon pour la santé!
En matière de bien-être il a décidé avec deux associés de monter un magasin de Cannabis légal en 2018, Zentitude. Depuis il veille à sélectionner personnellement le Cannabis doux qu’il propose légalement, en respectant les règles du jeu et le devoir de transparence vis-à-vis du consommateur. Lorsque le HHC est arrivé, Daniel s’est intéressé tout de suite à cette question et sa réaction n’a pas tardé : ‘ce truc est un poison’
Pourquoi le HHC n’a rien à voir avec du Cannabis, une interview zéro-bullshit* en compagnie de Daniel Decker.
Bonjour Daniel, ton histoire avec le Cannabis remonte à quand? Qu’est ce qui t’a motivé à aller vers le chanvre et le CBD?
Bonjour Le Cannabiste et merci d’accepter de nous donner la parole. En premier lieu je voudrais faire entendre mon sentiment de révolte face à l’engouement suscité par le HHC. C’est un produit que je considère comme un toxique pour ceux qui le consomment comme pour la filière du CBD. Je vais m’en expliquer. Mon histoire avec le cannabis remonte à une autre époque, il y a plus de trente ans. Crise de l’adolescence oblige, j’ai voulu tester ce produit car il était interdit, notre cannabis provenait alors de Hollande. Les taux de THC étaient bien trop élevés pour moi (Haze, Jack Herer, etc…) mais j’ai fini par m’y habituer. Quelques années plus tard, j’ai eu la chance de voyager dans les Caraïbes, où j’ai découvert un cannabis totalement différent, avec des plantes moins fortes, qui me convenaient mieux (Zamal, Sinsemilla, fil rouge, etc…). Je me suis alors décidé à cultiver mon propre cannabis. J’ai testé de nombreux types de cultures et j’ai pris énormément de plaisir à produire moi-même un produit 100% naturel. Artisan maçon au travail à 60 heures par semaine, je savais que je risquais chaque jour de perdre mon permis de conduire et des ennuis avec la justice. J’étais alors considéré comme un hors la loi, ce qui est un comble pour quelqu’un qui travaille de façon honnête. Ce travail trop physique a fini par avoir raison de mon dos, mon médecin m’a alors conseillé de changer de vie. Début 2018, avec mon petit frère et mon neveu, nous décidons d’ouvrir une petite boutique que l’on nomme « Zentitude ».
En Juin 2018, les débuts sont modestes, mais les témoignages de nos premiers clients nous insufflent l’énergie de poursuivre et nous confortent dans l’idée que nous sommes sur la bonne voie. À force de persévérance nous avons pu dégager quelques bénéfices pour créer notre site web « myshopcbd » en 2019. Nous avons continué ensemble tous les trois, nos activités salariales respectives à mi-temps, en consacrant l’autre moitié au magasin et au site. Puis à partir de 2020 nous commençons enfin à toucher nos premiers salaires. Depuis, toute mon activité professionnelle gravite autour du CBD.
Pourquoi tu ne vends pas de HHC t’a pas envie de gagner de l’argent, franchement ?
L’argent ne doit pas devenir une fin en soi et il y a des choses plus importantes dans la vie. Je considère le HHC comme un danger et je me sens responsable de ce que je propose à mes clients. Ce produit peut s’avérer néfaste, car il est créé synthétiquement sans contrôle : sa fabrication n’est pas du tout maîtrisée. Sa synthèse engendre des résidus de solvants et de métaux lourds. Ses effets sont comparables à ceux de certaines drogues dures et je ne vois vraiment rien de sain dans tout cela. L’argent n’achète pas tout, certaines choses ne sont pas à vendre, l’éthique en fait partie. Tout porte à croire que le HHC est effectivement un poison pour tout le monde.
Tu sais qu’il y a de la demande, si tu ne le fais pas d’autres le font pendant ce temps-là?
Oui il est vrai que la demande est croissante, et de plus en plus de boutiques proposent ce produit de synthèse à leurs clients, par appât du gain sans doute. Au risque de me répéter, je suis responsable de ce que je propose à mes clients et soucieux de leur présenter des produits sains. Pour y avoir goûté on s’éloigne du bien-être et des vertus d’une plante pour entrer dans le domaine de la défonce pure et simple. De plus, comme de nombreux commerçants, je pense que vendre ces molécules synthétiques dans les boutiques de CBD c’est « tendre le bâton pour se faire battre » par ceux qui sont contre la réforme du Cannabis. C’est remettre en question les avancées qui sont les nôtres depuis tant d’années … à vouloir toujours plus on risque de tout perdre.
C’est légal non? Alors tu refuses de vendre un truc légal?
Si l’on se place d’un point de vue strictement juridique, le HHC est analogue au THC et doit rester sous la barre des 0.3%. Il fait partie de la famille des Cyclohexylphénols avec l’emploi de ce solvant dans sa fabrication. C’est ce qui en ferait précisément un stupéfiant pour de nombreux juristes. Pour le moment nos instances dirigeantes ont d’autres « chats à fouetter« , mais les répercussions sur les vendeurs et leurs clients ne sauraient tarder à mon avis. Mais à travers ta question, se pose également le débat de ce qui est légal ou bien de ce qui est juste?…. Pour moi il n’y a plus grand chose de juste ici bas, pourtant je veux rester droit dans mes bottes de citoyen, fier de mes valeurs et de la vie que je souhaite mener. Que ce soit dans le cadre de la légalité ne change rien. Mes valeurs vont bien au delà de ce qui est rendu possible par les textes de loi.
Finalement ce que veulent les clients c’est un produit qui défonce non?
Si les clients viennent chercher de la défonce légale, je ne pourrais clairement pas répondre à leurs besoins. On est plutôt dans le bien-être et la détente avec des produits naturels du Cannabis doux.
Je leur suggérerais plutôt de s’orienter vers n’importe quel produit naturel que vers des produits de synthèse car nous n’avons pas assez de recul envers ces derniers et il est indéniable que Dame Nature fera toujours mieux les choses que ceux qui tentent de l’imiter en jouant avec les molécules….
Plus sérieusement : Tu as déjà goûté à ces produits, les clients en disent quoi?
L’année dernière j’ai reçu quelques échantillons de HHC, HHCP, R4, RAF: il y a de plus en plus d’appellations différentes pour des produits quasiment identiques. N’y aurait-t-il pas une volonté de duper les clients et de jouer avec les autorités? À un moment donné, je me suis résolu à y goûter pour me faire ma propre opinion et je n’ai pas du tout apprécié les effets: Fatigue, maux de têtes, vertiges.. aucun plaisir. Franchement je ne vois pas ce que les gens kiffent là-dedans! Certains clients disent que ça ressemble à du THC très fort, d’autres ont même eu des palpitations et des effets hallucinogènes et parfois l’on me dit que ça ne fait rien du tout. Je pense que les clients de ces types de produits recherchent une ivresse légale et pas chère, mais le prix à payer en terme de santé physique et mentale risque d’être bien plus élevé au final.
En quelques mots : penses-tu si le Cannabis est classé stupéfiant, qu’il faille considérer le HHC de la même manière et pourquoi ? Le cannabis n’est stupéfiant qu’à partir d’un certain seuil de THC: selon la légalité actuelle en France ce seuil est de 0.3%. Pour moi et selon mes convictions propres, ce seuil pourrait être revu à la hausse. Avec des taux de THC trop élevés, je pense qu’il devient psychoactif et doit s’inscrire tel un produit stupéfiant. Mais de là à l’interdire, il s’agit d’un autre débat, celui des libertés propres à chacun. On peut comprendre le Cannabis, mais même avec l’esprit ouvert je crois qu’on ne peut pas comprendre le HHC, cette saleté, n’a rien à faire là et sera vite oubliée dès qu’elle sera plus spécifiquement interdite.
https://www.pattayamail.com/latestnews/news/thailands-days-and-nights-as-a-weed-heaven-now-look-to-be-numbered-431972
LE CANNABIS DEVRAIT REDEVENIR ILLÉGAL EN THAÏLANDE MAI 24
Comme les grands gagnants des élections en Thaïlande veulent remettre le cannabis sur la liste des stupéfiants illégaux, l’avenir des producteurs et des vendeurs de marijuana est incertain. Le lundi 22 mai, le parti thaïlandais Move Forward a annoncé qu’il réinscrira le cannabis en tant que substance contrôlée s’il a la possibilité de former un gouvernement après sa victoire surprise aux élections du 14 mai.
La réglementation du cannabis figure parmi les 23 points à l’ordre du jour dévoilés lundi par Move Forward, qui a remporté le plus de sièges aux élections législatives de la chambre basse, et ses sept partenaires de la coalition. Donc, lorsque le parti Move Forward et ses alliés formeront le prochain gouvernement thaïlandais en août, et même s’ils ne le font pas, il est inévitable que des mesures seront prises pour classer à nouveau le cannabis parmi les stupéfiants illégaux. Mais cela ne signifie pas que le pays doive automatiquement revenir au bon vieux temps des emprisonnements massifs de Thaïlandais et d’étrangers, bon gré mal gré, pour avoir fumé de l’herbe n’importe où sur une propriété publique ou privée.
Le diable, comme toujours, sera dans les détails d’un projet de loi parlementaire.
Thongchai Somprasart, porte-parole du Thai Freedom Group, qui représente certains agriculteurs et cultivateurs, a déclaré que des milliards de bahts d’investissement sont en jeu, ainsi que des milliards supplémentaires dans les ventes lucratives de la plante à des fins récréatives. « Nous savons déjà que l’usage médical de la marijuana ne redeviendra pas un crime, il faut donc mettre l’accent sur une criminalisation partielle plutôt que sur une interdiction pure et simple. » Il a ajouté que fumer légalement du cannabis pourrait être autorisé dans les villes touristiques ouvertes 24 heures sur 24, comme Pattaya, à condition que cela se fasse dans des cafés répertoriés.
Thaïlande Pattaya
Plus de 200 points de vente de cannabis sont déjà en activité dans la région de Pattaya, et de nouveaux locaux de grande taille sont actuellement en construction en prévision de la prochaine haute saison.
Thongchai a cité la Hollande comme exemple de pays où une telle politique fonctionne bien. Une autre réponse se trouve en Israël, où fumer de l’herbe est considéré comme un problème de santé publique, au même titre que les cigarettes, plutôt que comme un problème criminel. Les citoyens ou les visiteurs ne sont pas poursuivis pour la possession de moins de 15 grammes à domicile, tandis que les contrevenants plus importants sont soumis à des amendes plutôt qu’à des peines d’emprisonnement, à moins qu’il ne s’agisse de gros récidivistes. Si cette politique était adoptée en Thaïlande, les adultes paieraient pour les infractions liées à la marijuana comme ils le font pour les infractions mineures au code de la route, avec un système de points pour évaluer la gravité de l’infraction. Un autre choix est déjà disponible dans certains États américains où la consommation de marijuana par des adultes à des fins médicales et non médicales n’est pas poursuivie dans les « espaces privés » ou « hors de la vue du public ». Dans cette version, il serait uniquement interdit de fumer à l’extérieur, dans les bâtiments publics ou dans les clubs, bars et restaurants. Il ne fait aucun doute que la Thaïlande a besoin d’une législation urgente pour régler le problème du cannabis.
Mais un simple retour en arrière n’est pas la meilleure solution. Il y a un peu d’espoir, ne serait-ce que parce que le parti Move Forward n’a pas été très cohérent. Ses députés ont soutenu l’usage médical du cannabis et ne se sont pas opposés au retrait du cannabis de la liste des stupéfiants en juin de l’année dernière. Certains membres de la coalition de Move Forward avec d’autres partis se sont montrés tout aussi ambigus par le passé.