Publié le | par John Paul Lepers
[CANNABIS CONNECTION] Premier épisode de notre web-série qui ouvre le débat sur l’éventuelle légalisation du cannabis en France. En ce cinquantième anniversaire de la Loi du 31 décembre 1970, Renaud Colson, spécialiste de drogues et prof de Droit nous explique les raisons de l’échec de cette loi d’exception.
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Renaud Colson est spécialiste des droits français et internationaux relatif aux drogues. Ses travaux portent sur la comparaison des droits, l’institution judiciaire et le droit de la drogue. Il est également Maitre de Conférence à l’Université de Droit à Nantes. C’est à l’occasion d’un cours en ligne (Covid oblige), que nous le rencontrons. Le tournage a lieu chez lui, dans son bureau.
Avec lui, nous fêtons le 50ème anniversaire de la loi du 31 décembre 1970 avec un vrai gâteau d’anniversaire et une bougie magique. Il chante devant ses élèves en visio conférence.
Depuis 50 ans exactement, la France est le pays qui applique une des lois les plus répressives du monde contre les usagers de cannabis. Cette loi, qui était censée réduire l’usage de stupéfiant, a eu l’effet contraire : le nombre de personnes interpellées a été multiplié par 50 en 50 ans ! Près 200 000 personnes sont interpellées chaque année pour usages de produits stupéfiants illicites. Dans 80% des cas il s’agit de cannabis. Résultat : 15 millions de Français (près de la moitié des adultes) qui ont déjà touché un joint sont aujourd’hui considérés comme des délinquants.
C’EST QUOI AU JUSTE LA LOI DU 31 DÉCEMBRE 1970 ?
Loi N° 70-1320 relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et de la répression du trafic et de l’usage illicite de substances vénéneuses, surnommée loi Mazeaud (Pierre Mazeaud – Député UDR).
La loi de 1970 considère l’usager simple de stupéfiants à la fois comme un malade et comme un délinquant (jusqu’à un an de prison ferme pour usage simple). Elle sanctionne également la production, la vente ou la cession, et l’organisation de la production ou de la cession de stupéfiants. La loi interdit aussi la provocation à l’usage de drogues et la présentation de la drogue sous un jour favorable. Ces faits peuvent être punis d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende
John Paul Lepers
Montage: Mars Lefébure
DES LIENS
- Renaud Colson sur le site de la Fac de Nantes
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