La production locale explose en France. Certains veulent la rendre légale
Tomates, courgettes et… cannabis : il n’y a pas que les fruits et légumes qui bénéficient de l’engouement pour les circuits courts. Plus rapide à mettre sur le marché, moins risqué puisque sans frontières à traverser, moins d’intermédiaires… L’essor du cannabis made in France est étudié de près par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), qui voit cette tendance s’affirmer. À la mi-mai, une véritable « ferme à cannabis », logée dans des pavillons lambda, était ainsi démantelée en Ile-de-France et 1 700 plants saisis. À Pertuis, dans le Vaucluse, les gendarmes arrachent depuis deux ans un nombre de plants record. Depuis 2011, selon le dispositif Trend (1), de véritables « cannabis factories » se sont multipliées dans l’Hexagone : l’Outre-Mer, le Nord de la France, l’arrière-pays méditerranéen ou la Bretagne sont particulièrement concernés.
Pour les plus vastes installations, l’investissement initial peut atteindre 100 000 €. Les bénéfices, eux, sont vertigineux : une plantation de 100 pieds peut rapporter 120 000€ à la revente au détail, ou 36 000€ sur le marché de gros… Les volumes d’herbe saisis ont de fait explosé en France : de moins de 4 tonnes jusqu’en 2010, ils ont bondi à 30 tonnes en 2018. « Une multiplication par sept« , précise l’OFDT dans son dernier rapport. C’est que le business du cannabis a subi des « mutations considérables » ces dernières années : l’herbe rogne désormais des parts de marché sur la traditionnelle résine. Chez les consommateurs, et notamment les plus âgés et mieux insérés socialement, cette demande pour un produit de « qualité« , « plus naturel« , voire « bio » est réelle ; d’autres usagers ne veulent plus « contribuer à l’enrichissement de réseaux criminels » souligne l’OFDT, et privilégient donc un approvisionnement « amical« . 7 % des fumeurs, soit environ 200 000 personnes en France auraient ainsi sauté le pas et seraient aujourd’hui cannabiculteurs pour leur propre compte ou leurs proches. Certains usagers, comme Cervanto (lire ci-dessous) y ont aussi vu l’occasion de développer une activité lucrative.
Cultivée en plein champ ou indoor, la production française « dominée par de petites cultures d’amateurs« , indique l’OFDT, ne peut cependant pas répondre à la demande : la France reste la championne d’Europe de la fumette, avec 5 millions d’utilisateurs occasionnels, et 700 000 quotidiens. Alors si le cannabis français est « un vrai sujet, comme le confirme une source policière, si demain ces cultures locales s’arrêtaient, cela ne changerait rien au marché. L’approvisionnement, pour le Sud, c’est toujours le Maroc et l’Espagne… » Les saisies d’herbe réalisées ces dernières années en France le confirment : les Pays-Bas et l’Espagne, et notamment la Catalogne, restent les leaders incontestés du marché.
Demain, la Provence, terre de chanvre ? D’autres voix, celles d’élus ou d’entrepreneurs plaident sérieusement pour le développement d’une filière légale et encadrée par l’État. Économiques ou éthiques, leurs arguments, repris dans nombre de pays, peinent pour l’heure à faire changer la législation dans le pays le plus répressif d’Europe en matière de stupéfiants. « Or vert » pour certains, le cannabis garde en France sa réputation sulfureuse.
Comment Pertuis est devenue l’un des plus gros spots de cannabiculture en France
19h et 34°C sur le cours de la République quasi-désert. Assommée par une journée torride, Pertuis pique du nez dans un demi-pression. Pas un touriste à trainer sa valise devant l’Hôtel du cours, pas un chat non plus à faire ses emplettes au CBD Sud shop cannabidiol de la rue Saint-Jacques : « Ici, on vend de la fleur, de la résine, du pollen, des graines et les gens font ce qu’ils veulent avec, balaie Sandy, la patronne. Mais rien au-dessus de 0,2 % de THC, hein. » Il y a deux ans quand elle a ouvert sa petite boutique, « les gendarmes sont venus se montrer », forcément. Et puis comme tout était « légal, on les a plus vus ». Ses clients le lui disent toujours : pour bien dormir, l’huile de CBD (1) « est au top ». Pour la défonce, c’est ailleurs que ça se passe. Mais pas très loin, en fait.
Depuis deux ans aussi, le cannabis est devenu un sujet sensible dans cette petite ville de 19 645 habitants. Cet été 2018, Pertuis s’est mise à crépiter sur les radars de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris, devenu OFast depuis). La gendarmerie locale y a tout simplement réalisé, en quelques semaines, « 1/10e des saisies nationales » de pieds de cannabis, comme le rappelle, pas peu fier, le commandant Jérôme Soulet, qui venait tout juste de prendre ses fonctions dans la commune. « J’avoue, je ne pensais pas être confronté à ça. »
Ça ? Une série de saisies records : 632 pieds de cannabis arrachés le 6 juillet 2018, 800 le 10, 2 500 le 11, 5 500 le 20, encore 285 le 1er août… En tout, près de 10 000 pieds, des volumes « industriels » et une valeur estimée à la revente à 4,5 millions d’euros. Les agents municipaux des services techniques ont été dépêchés sur place pour embarquer, sous bonne garde, la jungle fauchée par les gendarmes (« Une vraie forêt »), et les faire brûler. Autre trouvaille près d’une plantation : un ahurissant gallodrome, arène d’une centaine de places où étaient organisés, « mais on ne sait pas depuis quand » des combats de coqs…
Point commun ? Tous ces « coups » ont été réalisés, « sur la base de renseignements », dans la même zone, « un endroit où on n’aime pas trop le maillot bleu », plaisante le commandant Soulet. Entre Bouches-du- Rhône, Vaucluse et Alpes de Haute-Provence, à proximité des noeuds autoroutiers et 30mn d’Aix, cette zone désolée longe la Durance sur une quarantaine de kilomètres de bois, de marécages, de dépôts de gravats, de casses automobiles sauvages, de chemins qui partent en cul-de-sac et « sur lesquels jamais personne ne passe, ni un randonneur, ni un automobiliste perdu », personne. À part des familles de gens du voyage, qui s’y sont sédentarisées. Dans cette zone inondable, les constructions illégales sont légion. Et les procédures pour les faire abattre, interminables. « Vous ne pouvez pas vous aventurer là-bas sans vous faire repérer, même les gars du Groupe d’observation et de surveillance (Gos) de Marseille nous ont dit que c’était impossible pour eux de bosser là-bas… »
C’est dans ce no man’s land que les plantations ont été dénichées sur des terrains appartenant à des privés qui en ont souvent « oublié l’existence » ou bien à la mairie elle-même. Bref, un endroit discret qui dispose en outre d’un atout essentiel à l’agriculture : l’alimentation en eau. « Les cannabiculteurs avaient installé des systèmes d’irrigation de leurs parcelles en puisant directement dans la Durance », précise l’adjudant chef Patrice Camus. Mais qui sont leurs exploitants ? Douche froide pour les gendarmes : « Sur toutes ces descentes, seules trois personnes ont finalement été entendues. Alentours, l’omerta est totale ». Faute de preuves, un seul individu a été incarcéré, pour détention, acquisition et usage de stupéfiants. Le « logisticien » derrière la production pertuisienne, « bien trop importante » pour irriguer le seul marché local, leur a échappé. « On sait qu’on a un réseau très structuré. Il y a des contacts avec l’Estaque, à Marseille, Sète, l’Espagne », énumère le commandant Soulet. Les tracer sera « un travail de fourmi » qui mobilise, à temps complet, six personnes, sur ce territoire. « On est préoccupés, oui, concède le commandant Soulet. On ne voudrait pas que cette production attire la délinquance de Marseille. » Roger Pellenc, le maire, n’a pas donné suite à nos demandes d’interview sur ce sujet. À Pertuis, après une année 2019 plus « calme », les saisies ont repris : une centaine de pieds ont été découverts le 15 juillet, puis 454 six jours plus tard. Mâchoires serrées, les gendarmes le savent : « Ce n’est pas fini. Il y a tellement d’argent à gagner. »
Le commentaire du député François-Michel Lambert
Porteur d’une proposition de loi sur la légalisation du cannabis, le député écologiste de Gardanne s’investit également dans la mission d’information parlementaire sur les usages et l’impact de ce produit. Pour lui, la France a tout faux sur la question.
Comment avez-vous commencé à vous intéresser au cannabis ?
François-Michel Lambert : Je ne suis pas fumeur moi- même et je ne l’ai jamais été, mais chez les écologistes, ce sujet a toujours été abordé par l’angle libertaire : l’interdiction du cannabis comme une restriction des libertés individuelles ne se justifiant pas. Cependant, cette approche ne suffit pas. Que voit-on aujourd’hui ? Un marché où le produit contient des taux très élevés de THC, frelaté par les réseaux mafieux, très structurés, déstabilisant des pans entiers des cités, des territoires, mais aussi 700M€ engloutis en frais de police et justice pour leur faire la guerre, avec des résultats nuls. Un Français sur dix fume de façon occasionnelle, un sur dix-huit quotidiennement ! Ça, c’est la réalité. Or, que fait le gouvernement ? Il accélère sur la répression du consommateur, ce qui me scandalise, car elle ne changera rien et ne sert juste qu’à flatter la corde sensible de la droite réac. Même si vous aviez, et c’est impossible, une division par deux du nombre de consommateurs journaliers, vous gardez 350 000 usagers, c’est deux fois une ville comme Aix, vous n’avez rien réglé ! Pendant ce temps, tous les pays limitrophes de la France ouvrent à la consommation, de façons différentes. »
Que préconisez-vous ?
François-Michel Lambert : Un marché légal, contrôlé par l’État, de la graine à la distribution, sans promotion, sous la forme de ce que nous avons connu avec la Seita sur le tabac, ou, plus tôt encore, avec les Manufactures royales. Ce réseau légal passerait par les buralistes, le taux de THC du cannabis vendu serait contrôlé.
Quels intérêts en retirerait-on ?
François-Michel Lambert : Le Conseil d’analyse économique (CAE, placé auprès du Premier ministre) a rédigé une note, en juin 2019, qui reprend nos chiffres : légaliser le cannabis de cette façon, c’est créer de 50 à 80 000 emplois, dégager de 2 à 3 milliards d’euros de recettes fiscales par an, mais aussi miser sur une plante très « verte », capteuse de CO2, contribuant à la régénération des sols, créant de la richesse à l’hectare. Cela permet de lutter contre une partie du trafic criminel, de libérer des moyens de police et de gendarmerie, de dégager de l’argent pour la prévention des addictions, mais pas seulement. Imaginez qu’en 5 ans, avec cette manne, on peut rembourser la dette de tous les hôpitaux en France ! Ou reconstruire nos cités, à la hauteur des mesures envisagées par le Plan Borloo, en une décennie ! Malheureusement, cette note (1), comme ma proposition de loi doivent caler un bureau quelque part… La France va à contre-courant de ce qui se passe actuellement dans le monde et l’Histoire montrera du doigt ces politiques. La mission parlementaire, ainsi, n’avance pas beaucoup…
(1) Présentée aux cabinets du Premier ministre et du Président de la République, ainsi qu’à celui du ministre de l’Économie le 4 juin 2019. Puis au directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et à celui de la ministre de la Santé les 5 et 12 juin 2019.
Le témoignage de « Cervanto », cannabiculteur : « La meilleure herbe de la ville »
« À mon âge, après 40 ans de fumette, tu ne te contentes pas d’une herbe qui défonce. Tu veux du parfum, de la texture. C’est comme avec le vin, non ? » À 54 ans, « Cervanto » (son pseudo) est devenu, ce sont ses clients qui le disent, le producteur de la « meilleure herbe de Marseille. Elle est unique ». Il le dit sans forfanterie : « La cannabiculture, c’est un art. Les gens qui croient qu’il suffit d’acheter trois graines, de brancher une lampe et d’attendre que ça pousse n’y connaissent rien. » Dans une autre vie, Cervanto travaillait dans un secteur très légal. Il y a gardé des bonnes histoires et des copains. Mais celle qu’il vit aujourd’hui est « la première où (il a) l’impression d’être un expert ».
Dix clients, pas plus
« J’ai toujours vu l’herbe comme une drogue d’artiste, elle ouvre les portes de la tolérance, elle accompagne la création », se remémore ce guitariste passionné. Il y a des années, Cervanto faisait pousser son cannabis « un peu sur le balcon », un peu sur des « terrains discrets en Ardèche » pour sa consommation perso. Un truc d’amateur. En plein air, les plants produisent une récolte par an. À l’intérieur, c’est tout de suite autre chose : quatre moissons par an. Changement d’échelle, changement de vie. En 2015, à l’orée de la cinquantaine, il plaque son boulot, aménage la chambre de son grand fils, qui a quitté la maison. « J’ai acheté des lampes, je me suis documenté à fond sur Internet. Sur la culture indoor, tu lis 100 avis contraires ! Alors je me suis fait mon truc en piochant ici et là. » Investissement de départ ? 600€. La première année, Cervanto expérimente. La germination, par exemple, « il y a plein d’écoles. Certains font germer les graines dans du coton, d’autres sous terre, dans l’eau… J’ai tout essayé. »
Il comprend aussi que l’eau de Marseille, trop calcaire, nécessite de reposer au moins 24 h avant d’arroser ses plants. Il choisit des engrais bio, achète ses graines aux Pays-Bas, puis en Espagne (« Les plus génétiquement adaptées au climat marseillais ») et se lance, comme un chef de la cuisine moléculaire, dans sa petite popote. « Tu sais que des jeunes scientifiques sont parvenus à faire une herbe qui contient, c’est un record absolu, 30 % de THC ? La mienne est à 24 %, quand celle que tu peux acheter à Marseille est à 9 %. Elle est exceptionnellement chargée » On peut le surprendre parlant avec ses plantes, parce que « c’est pas des conneries, pour qu’elles poussent bien, c’est ce qu’il faut faire ! Tout simplement parce que notre CO², elles l’adorent ».
Il est devenu un pro du séchage (« Quand on m’annonce 4-5 jours de mistral, je sais que c’est le bon moment »), bichonne ses pieds de cannabis comme des êtres chers : « Pour qu’ils produisent bien, il faut leur éviter tout stress de leur naissance à leur mort ». Pour lui, du coup, finies les vacances. « C’est le prix. »
Au début, Cervanto cultivait pour son unique consommation, ou celle de ses très proches amis. Désormais, il a une dizaine de clients, « pas plus », auprès de qui il écoule le kilo qu’il récolte tous les trois mois sur ses dix à quinze pieds. Lui qui gagnait 1 500€ par mois depuis des décennies tire désormais de son activité 8 à 10 000€ par trimestre. « C’est un super business, c’est vrai », reconnait-il.
Illégal et risqué, aussi. « Mais je pense que je ne risque pas grand-chose, balaie-t-il. Avec mes 10 pieds, je suis tout petit ! Par contre je vois le bonheur que j’apporte à mes clients, des gens de mon âge, par exemple cette femme qui pendant son cancer avait retrouvé le sommeil et l’appétit grâce à mon herbe… Si le cannabis est légalisé un jour en France, c’est sûr, je serai le premier à prendre le train. Quand tout le monde va s’y mettre, il va y avoir de l’herbe pourrie, la mienne fera la différence. »
(1 ) Le trafic, c’est-à-dire la détention, le transport, l’offre, la cession ou l’acquisition de stupéfiant, est puni d’une peine de prison d’une durée maximale de dix ans ou d’une amende pouvant atteindre 7,5 M€.
Économie : la filière chanvre s’impatiente
C’est un effet collatéral de la crise du Covid-19. Voté en octobre 2019 à l’Assemblée nationale, l’amendement défendu par Olivier Véran, devenu depuis ministre de la Santé, ouvrait la voie à deux ans d’expérimentation du cannabis thérapeutique en France. Un test inédit, qui devait être mené auprès de 3 000 patients souffrant de certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuropathiques, d’effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou encore de sclérose en plaques. À Marseille, grâce au soutien du centre Dhune et de l’association France-Parkinson, l’équipe du Pr Olivier Blin, chef du service de pharmacologie clinique de la Timone, avec le service de neurologie et de pathologie du mouvement, le CNRS et l’Institut de neurosciences de l’AP-HM, devait porter ses travaux sur les patients atteints de la maladie de Parkinson.
Expérimentation du cannabis thérapeutique reportée à 2021
Mais la crise sanitaire a reporté l’expérimentation à janvier 2021. Un nouveau retard qui, pour des milliers de malades, s’avère une grande déception. Une association, L630, spécialisée dans le droit des drogues, a ainsi adressé début juillet une lettre au nouveau garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, pour lui demander « la fin des poursuites concernant les consommateurs de cannabis atteints de pathologies graves ou lourdes ». « Nous avons l’occasion, chaque jour, de défendre de nombreux usagers et de rappeler devant des juridictions diverses le caractère incompréhensible de la prohibition actuelle, pointe-t-elle, dans un courrier rendu public par notre confrère de Libération. Nous constatons pourtant que les malades qui consomment du cannabis pour pallier leurs douleurs continuent d’être condamnés. Il en va de même pour leurs aidants et proches qui prennent aujourd’hui un risque pénal inconsidéré. » En effet, aujourd’hui, le ministère de la Justice ne fait pas de différence entre les usagers récréatifs ou thérapeutiques du cannabis : tous risquent un an d’emprisonnement et 3 750 € d’amende. Sous certaines circonstances, la nouvelle amende forfaitaire de 200 €, qui entrera en vigueur en France à la rentrée, pourra cependant lui être substituée.
D’autres acteurs s’impatientent de ce retard pris par l’expérimentation du cannabis thérapeutique : les 1 500 producteurs de chanvre français. « On a tout ce qu’il faut, il faut juste avoir les autorisations pour démarrer », se désolaient-ils ainsi, lors du dernier Salon de l’agriculture, à Paris. La loi française empêche en effet toute production de plants contenant plus de 0,2 % de THC et d’en récolter les fleurs. À terme, les cinq indications thérapeutiques autorisées par l’ANSM représentent pourtant « environ 300 000 patients » en France, rappelait alors le groupe coopératif agricole français InVivo, bien décidé à se positionner sur ce marché de l’or vert.
Aliment ou stupéfiant ?
Or la concurrence internationale est à l’affût : l’Américain Tilray et les groupes canadiens Canopy Growth et Aurora pourraient bien venir capter ce marché au nez et à la barbe des producteurs frenchies. Et d’autres nuages s’amoncellent au-dessus de leurs têtes : la Commission européenne vient en effet de rendre une conclusion préliminaire dans son évaluation du cannabis sativa L (ou chanvre industriel) : pour elle, ce produit doit être classé comme stupéfiant et non comme aliment, ce que réclament les opérateurs du secteur. « Si la Commission confirmait sa position, cela aurait des répercussions dramatiques » sur toute la filière (construction, textile, CBD d’origine naturelle), ont alerté jeudi les professionnels du chanvre.
Source : Laprovence.com