L’ANSM est favorable à un usage encadré du cannabis médical en France. Photo d’illustration Jack GUEZ/AF
L’Agence du médicament (ANSM) a auditionné mercredi 15 mai des producteurs étrangers de cannabis. Objectif : définir le cadre pratique d’une utilisation pour soulager les douleurs dans certaines pathologies.
Pourquoi c’est important ? En décembre dernier, l’ANSM (Agence du médicament) a donné son feu vert au principe de l’utilisation du cannabis thérapeutique dans certaines maladies. Il faut à présent définir les modalités pratiques d’une telle autorisation. Ce cadre servira de base à une expérimentation annoncée pour fin 2019.
Le cannabis thérapeutique, pour qui ? L’agence est favorable à l’utilisation du cannabis thérapeutique dans les indications suivantes : dans les douleurs réfractaires aux thérapies (médicamenteuses ou non) accessibles, dans certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes, dans le cadre des soins de support en oncologie, dans les situations palliatives, dans la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques.
Le cannabis à usage médical, légalisé dans une trentaine de pays. Il est utilisé pour ses qualités antalgiques, antispasmodiques et anti-inflammatoires.
Le cannabis thérapeutique, comment ? C’est tout l’enjeu des auditions réalisées à présent par le comité d’expert – indépendant – de l’agence du médicament. Mercredi 15 mai, il a auditionné des acteurs économiques de la filière de production étrangère. Avec un objectif : savoir comment, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Colombie et au Canada, le cannabis thérapeutique est utilisé.
Quel dosage ? Quelle prescription (par le médecin généraliste ou un spécialiste) ? Où sera-t-il délivré (en pharmacie ou à l’hôpital) ? Sous quelle forme ? Autant de questions auxquelles les experts, et l’agence doivent répondre d’ici l’été.
Une seule chose est sûre : la forme fumée du cannabis est exclue.
Le cannabis thérapeutique, pour quand ? La dernière réunion du comité d’experts aura lieu le 26 juin prochain. L’ANSM rendra son cahier des charges, avec ses recommandations pratiques à l’été. Une expérimentation est prévue pour fin 2019. Elle pourrait ensuite être élargie.