Le sénateur du Nouveau Rhône et de la Métropole de Lyon, Gilbert-Luc Devinaz, a déposé une proposition de loi pour légaliser la consommation récréative de cannabis et encadrant sa production et sa vente.
Dans son communiqué de presse, le sénateur explique vouloir stopper l’hypocrisie des politiques françaises à l’égard du cannabis.
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La France a suffisamment tourné autour du pot.
Le sénateur socialiste du Rhône a, appuyé par 43 co-signataires, déposé une proposition de loi transpartisane pour demander une « légalisation encadrée » du cannabis, dans la lignée de ce qui est fait au Canada et qui pourrait arriver en Europe par l’Allemagne.
« Sans minimiser l’impact sanitaire de la consommation du cannabis, nous considérons, à l’instar des politiques publiques existantes pour le tabac et l’alcool ou encore les jeux d’argent, que la légalisation donnera les moyens d’agir plus efficacement pour protéger davantage nos concitoyens et notamment notre jeunesse », explique celui qui avait succédé à Gérard Collomb au Palais du Luxembourg.
Pour Gilbert-Luc Devinaz, « la légalisation permettra de contrôler en premier lieu la qualité sanitaire des produits consommés. Elle servira également à freiner grandement les trafics au bénéfice des zones concernées. De plus, il sera possible de développer des plans de prévention et des politiques de santé publique de grande ampleur, financés par la taxation des produits et par le redéploiement des moyens de répression. La légalisation doit enfin être un choc social pour libérer les populations qui pâtissent des lieux de deal. À terme, ce sont ainsi près de cinq milliards d’euros qui pourraient être mobilisés aussi bien pour la prévention, la santé publique que pour la réinsertion et le développement économique ».
« Avec une augmentation constante de la consommation en France, il est temps de faire le constat de l’échec des politiques de répression et d’agir différemment. »
« Que nous le voulions ou non, il s’agit d’un sujet de société dont les pouvoirs publics doivent se saisir », conclut le parlementaire.
L’intérêt de l’élu villeurbannais pour le cannabis n’est pas soudain. En août dernier, il promettait dans une tribune signée dans Le Monde qu’il travaillerait sur la question pour aboutir sur une proposition de loi. Promesse tenue, presqu’un an plus tard.