Publié le 06/08/2020 par Radio-Canada
La crise des opioïdes, particulièrement à Toronto et dans l’Ouest canadien, n’a pas pris de pause avec la pandémie de COVID-19. En juillet, l’Association canadienne des chefs de police a même recommandé au gouvernement d’envisager la décriminalisation de la possession simple de drogue. Le Portugal a déjà opté pour une approche moins punitive. Stéphan Bureau s’entretient avec la journaliste indépendante à Lisbonne Mélanie Pinto. Il discute ensuite de la situation canadienne avec la Dre Marie-Ève Morin et le chef de police Robert Pigeon.
Doit-on décriminaliser les drogues? : Discussion audio ( cliquer ici pour accéder à l’audio)
u micro :
– Mélanie Pinto, journaliste indépendante à Lisbonne
– Dre Marie-Ève Morin, fondatrice et directrice de la Clinique Caméléon
– Robert Pigeon, président de l’Association des directeurs de police du Québec et chef du Service de police de la Ville de Québec
Le chef de police Robert Pigeon, qui est également membre du comité de direction de l’Association canadienne des chefs de police (ACCP), croit que la recommandation de l’Association va dans le bon sens.
« Là où ça fait largement consensus, c’est qu’il s’agit beaucoup plus d’un problème de santé publique que du domaine légal. Par contre, l’Association canadienne [des chefs de police] n’appuie pas la légalisation », précise-t-il.
En tant que président de l’Association des directeurs de police du Québec, Robert Pigeon mentionne que la plupart des chefs de police de la province qu’il a interrogés se sont prononcés contre la recommandation de la décriminalisation de la possession simple de drogue.
« On criminalise une maladie. […] La dépendance, ce n’est pas une mauvaise habitude, ce n’est pas un signe de lâcheté, ça n’a rien à voir avec le quotient intellectuel et le statut social; c’est une maladie neurobiologique multifactorielle. »