Ruth Dreifuss quitte la présidence de la Commission mondiale de politique sur les drogues mais va rester membre de l’instance établie à Genève (archives).
Publié le 26 Août 2020 | Par Swissinfo
(ATS)
Ruth Dreifuss quitte la présidence de la Commission mondiale de politique sur les drogues à Genève. Après quatre ans à la piloter, elle va rester membre de l’instance. L’ex-première ministre néo-zélandaise Helen Clark lui a succédé dès ce mercredi.
L’ancienne présidente de la Confédération avait elle-même remplacé en 2016 son ex-homologue brésilien Fernando Henrique Cardoso qui avait pris la tête de la Commission au moment de son lancement en 2011. Les 26 membres, surtout des anciens dirigeants mondiaux et plusieurs Prix Nobel, cherchent à inciter les différents gouvernements à approuver des politiques des drogues centrées sur les êtres humains, la santé et les droits de l’homme.
Ils dénoncent notamment les effets négatifs des interdictions et des détentions à l’égard des consommateurs. Dans un rapport récent, ils avaient appelé à cibler les trafiquants liés au crime organisé.
Mme Dreifuss va rester membre de la Commission. Celle-ci salue, sous sa présidence, l’arrivée de nouvelles personnalités au sein de l’instance, la consolidation du secrétariat à Genève ou encore le lancement de commissions régionales indépendantes. D’importants partenariats ont aussi été conclus.
Mme Clark, qui a récemment accepté de coprésider l’évaluation indépendante de la réponse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des Etats à la pandémie, avait rejoint la Commission en 2017. Cette institution « a ouvert le débat sur la réforme des politiques des drogues » alors que cette question était encore « explosive », estime l’ancienne première ministre.
« Non seulement les sociétés débattent de la réforme, mais elles sont passées à la mise en oeuvre », ajoute-t-elle, saluant les efforts de Mme Dreifuss. « La Commission est entre de bonnes mains », a estimé de son côté l’ancienne présidente de la Confédération.