Sur cette page
- Introduction
- Résultats par thème
- Méthodologie
- Considérations
- Liens additionnels
Introduction
La Loi sur le cannabis, qui est entrée en vigueur le 17 octobre 2018, assure un accès légal au cannabis tout en encadrant et en réglementant sa production, sa distribution et sa vente. Pour évaluer l’impact de la Loi, des données sont nécessaires afin de mieux comprendre comment les Canadiens perçoivent et consomment le cannabis. Ces données permettront également d’élaborer des initiatives en matière de politiques et de programmes, notamment des activités d’éducation et de sensibilisation du public.
Santé Canada a élaboré et mis en œuvre l’Enquête canadienne sur le cannabis (ECC) afin d’obtenir des informations détaillées sur les habitudes des personnes qui consomment du cannabis et leurs comportements connexes.
L’ECC, qui a débuté en 2017, est réalisé chaque année. Elle examine certains aspects des modes de consommation, comme les quantités de cannabis consommées et l’utilisation du cannabis à des fins médicales; le marché du cannabis, comme les sources de cannabis et les prix; et les questions de sécurité publique, comme la conduite en état d’ébriété. Le contenu de l’enquête est revu chaque année et modifié pour combler les lacunes cernées dans les données.
L’ECC de 2022 comprenait des questions supplémentaires portant sur des enjeux tels que :
- La consommation accidentelle de produits du cannabis par les personnes et les animaux de compagnie du foyer
- L’exposition à des publicités ou à des promotions du cannabis
- L’évolution de la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois dans le contexte de la pandémie actuelle de coronavirus 2019 (COVID-19)
Résultats par thème
Les résultats de l’enquête 2022 sont présentés par thème. Des comparaisons avec les données de l’ECC de 2021 ont été effectuées le cas échéant. Veuillez noter que certaines questions ont été mises à jour entre les cycles 2021 et 2022.
Pour une analyse des principaux résultats de l’ECC couvrant les 5 dernières années (2018-2022), voir le Blog de données sur le cannabis : Données sur les 5 dernières années.
Toutes les augmentations et diminutions signalées dans le texte ci-dessous sont des changements statistiquement significatifs (ce qui signifie qu’ils ne sont pas susceptibles d’être le fruit du hasard seulement). Pour améliorer la lisibilité, l’expression « statistiquement significatif » ne sera pas répétée. De même, le texte indique parfois que la proportion est « inchangée » ou ne diffère pas entre les groupes, même si les chiffres ne sont pas identiques. Cela se produit lorsque la différence entre les chiffres n’est pas statistiquement significative.
Définitions
- La consommation de cannabis comprend l’utilisation du cannabis sous sa forme sèche ou lorsqu’il est mélangé ou transformé en un autre produit, tel qu’un produit comestible, un concentré, y compris le hachich, un liquide ou un autre produit.
- La consommation de cannabis à des fins non médicales se définit comme une utilisation pour une série de raisons non médicales (p. ex., socialement pour le plaisir, l’amusement ou pour des motifs spirituels, de style de vie et autres raisons non médicales).
- La consommation du cannabis à des fins médicales se définit comme une utilisation pour traiter une maladie/un trouble ou pour améliorer les symptômes associés à une maladie/un trouble.
Des tableaux de résultats détaillés ont été publiés sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada. On trouvera ci-dessous un résumé des principaux résultats par thème.
Dans cette section
- Connaissances, attitudes et opinions
- Consommation de cannabis et produits utilisés
- Sources et achats
- Conduite automobile et cannabis
- Le cannabis à des fins médicales
- Sujet en vedette
Connaissances, attitudes et opinions
Les Canadiens ont été interrogés sur leurs connaissances et leurs opinions concernant le cannabis. Parmi les sujets abordés, citons :
- Les connaissances/croyances sur les effets nocifs du cannabis
- L’accès à des informations dignes de confiance
- L’exposition aux messages d’alerte sanitaire et aux messages de santé publique
- L’exposition à des publicités ou à des promotions du cannabis
- La consommation accidentelle de produits du cannabis à domicile
- L’acceptabilité sociale de la consommation de cannabis et d’autres substances
- Le risque perçu de la consommation de cannabis et d’autres substances
- Les opinions quant à savoir si la consommation de cannabis peut créer une accoutumance
Connaissances/croyances sur les effets nocifs du cannabis
On a demandé aux Canadiens s’ils savent ou croient que la fumée de cannabis peut être nocive; si une consommation plus ou moins quotidienne de cannabis peut augmenter le risque de problèmes de santé mentale; et si les adolescents sont plus exposés aux effets nocifs de la consommation de cannabis que les adultes (Figure 1). Pour tous ces effets nocifs, la majorité des Canadiens ont déclaré qu’ils croyaient que les risques étaient vrais.
Figure 1 : Connaissances ou croyances concernant les effets nocifs du cannabis, 2022
* Différences importantes entre ceux qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et ceux qui n’en ont pas consommé.
Accès à des informations dignes de confiance
On a demandé aux Canadiens s’ils pensaient avoir accès à suffisamment d’informations fiables sur les risques pour la santé liés à la consommation de cannabis pour prendre des décisions éclairées. La plupart des personnes (72 %) ont déclaré être plutôt ou tout à fait d’accord pour dire qu’elles disposaient de suffisamment d’informations fiables – ce qui reste inchangé par rapport à 2021 (73 %). Cela était plus fréquent chez ceux qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (88 %) que chez ceux qui n’en avaient pas consommé (66 %).
Exposition aux messages d’avertissement sanitaire et à la fiche d’information du consommateur
On a demandé aux Canadiens s’ils avaient vu les messages de mise en garde sanitaires sur les produits et emballages de cannabis ou sur le site Web de Santé Canada. Au total, 29 % ont déclaré avoir vu de tels avertissements et 19 %, ne pas en être sûrs – deux chiffres inchangés par rapport à 2021. Parmi les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 62 % ont déclaré avoir vu des avertissements, soit le même pourcentage qu’en 2021. Parmi celles qui avaient vu des avertissements, plus de la moitié (55 %) ont déclaré que cela leur avait permis de mieux connaître les effets nocifs liés à la consommation de cannabis, du moins dans une certaine mesure – ce qui reste inchangé par rapport à 2021. Parmi les personnes qui n’avaient pas vu d’avertissements, 70 % estimaient connaître suffisamment les effets nocifs du cannabis, au moins un peu, ce qui représente une baisse par rapport à 2021 (72 %).
On a également demandé aux Canadiens s’ils avaient vu la feuille d’information du consommateur de cannabis, soit avec leur achat, soit affichée chez un détaillant, soit sur le site Web de Santé Canada. Au total, 9 % ont déclaré l’avoir vu à un ou plusieurs endroits – une diminution par rapport à 2021 (10 %). Par ailleurs, 14 % des individus ne savaient pas s’ils avaient vu la feuille – ce qui reste inchangé par rapport à 2021. Parmi ceux qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, moins de 1 quart (18 %) ont déclaré avoir vu la fiche d’information. Parmi ceux qui avaient vu la fiche, la majorité (65 %) ont déclaré qu’elle avait amélioré au moins quelque peu leur connaissance des effets nocifs liés à la consommation de cannabis.
Exposition à des campagnes d’éducation, à des messages de santé publique ou de sécurité
On a demandé aux Canadiens s’ils avaient vu ou entendu des campagnes d’éducation, des messages de santé publique ou de sécurité sur le cannabis à divers endroits au cours des 12 derniers mois. Les répondants pouvaient choisir plus de 1 endroit s’ils avaient vu ou entendu de tels messages à plusieurs endroits. La Figure 2 montre les endroits les plus courants. À l’exception de la télévision ou de la radio, ceux qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois sont plus susceptibles de déclarer avoir vu ces messages à ces endroits que ceux qui n’en ont pas consommé. Il y a eu une hausse du nombre de Canadiens qui ont déclaré ne pas se souvenir d’avoir vu des campagnes d’éducation ou des messages de santé publique (39 % en 2021 et 48 % en 2022).
Figure 2 : Endroits d’exposition aux campagnes d’éducation, aux messages de santé publique ou de sécurité sur le cannabis, parmi tous les Canadiens, 2022
Parmi les personnes qui ont vu ou entendu ces messages, 69 % ont déclaré que les informations étaient crédibles ou dignes de confiance – une baisse par rapport à 2021 (77 %).
Exposition à des publicités ou des promotions sur le cannabis
Nouveauté du cycle 2022, on a demandé aux Canadiens s’ils avaient remarqué ou vu que le cannabis était annoncé ou promu à divers endroits au cours des 12 derniers mois. Les répondants pouvaient choisir plus de 1 endroit s’ils avaient remarqué ces publicités ou promotions à plusieurs endroits. Comme l’indique la Figure 3, un peu plus de la moitié n’avaient pas remarqué de telles publicités (51 %), et là où ils les avaient vues, la plupart se trouvaient à l’extérieur des magasins de cannabis.
Figure 3 : Endroits d’exposition aux publicités ou aux promotions du cannabis, parmi tous les Canadiens, 2022
Consommation accidentelle de cannabis à domicile
Nouveauté en 2022, on a demandé aux Canadiens si une personne ou un animal de compagnie vivant au foyer avait consommé accidentellement un produit du cannabis (p. ex., mangé/bu quelque chose sans savoir qu’il s’agissait de cannabis). Seul 1 % a signalé une telle consommation accidentelle. Pour ceux qui ont rapporté une consommation accidentelle au domicile, 48 % ont déclaré qu’il s’agissait d’un animal de compagnie; 23 %, d’un adulte; 22 %, d’eux-mêmes; et 13 %, d’un adolescent (les réponses multiples étaient autorisées). La consommation accidentelle chez les enfants de moins de 13 ans n’a pas été signalée en raison de comptages restreints qui n’ont pas permis de produire d’estimation.
Exposition à la fumée secondaire ou à la vapeur
Les Canadiens ont été interrogés sur les endroits d’exposition à la fumée ou à la vapeur de cannabis secondaire au cours des 30 derniers jours. L’endroit le plus courant était un lieu public (44 %) – une augmentation par rapport à 33 % en 2021. Dans l’ensemble, 20 % des Canadiens ont déclaré avoir été exposés à la fumée secondaire à la maison – une augmentation par rapport à 17 % en 2021 –, et 6 % ont été exposés dans une voiture – une augmentation par rapport à 5 % en 2021. L’exposition en milieu de travail ou à l’école a été signalée par 7 % de l’ensemble des personnes interrogées – une hausse par rapport à 5 % en 2021. L’exposition à tous les endroits était plus fréquente chez les consommateurs de cannabis au cours des 12 derniers mois que chez les non-consommateurs.
Acceptabilité sociale
Les Canadiens ont été interrogés sur l’acceptabilité sociale de l’utilisation occasionnelle ou régulière de diverses substances, y compris le cannabis. Parmi les substances proposées (alcool, tabac, cigarettes électroniques et cannabis), celle dont la consommation, occasionnelle ou régulière, est la plus acceptable socialement est l’alcool, suivie du cannabis et du tabac (Figure 4). L’acceptabilité sociale visant l’utilisation occasionnelle de la cigarette électronique et de l’ingestion ou du vapotage de cannabis a légèrement augmenté de 2021 à 2022, mais celle concernant le cannabis fumé est restée inchangée.
Figure 4 : Acceptabilité sociale de l’utilisation de divers produits, parmi tous les Canadiens, 2022
L’acceptabilité sociale de la consommation occasionnelle ou régulière d’alcool, de tabac et de cannabis était plus élevée chez les personnes ayant indiqué avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois que chez celles n’ayant pas déclaré en avoir consommé. Ce schéma a également été observé en 2021.
Perception des risques liés à la consommation de diverses substances
On a demandé aux Canadiens dans quelle mesure ils pensaient qu’une personne risquait de subir des effets nocifs en utilisant diverses substances une fois de temps en temps ou sur une base régulière. Le risque perçu a été déterminé avec une échelle de Likert à 4 points, qui comportait les catégories suivantes : aucun risque, risque léger, risque modéré, grand risque et « ne sait pas ».
En général, la majorité des individus estiment que la consommation occasionnelle d’alcool ou de cannabis ne présente aucun risque ou un risque léger. En revanche, fumer du tabac ou utiliser une cigarette électronique avec de la nicotine de temps en temps étaient considérés comme présentant un risque modéré ou élevé par la majorité des personnes.
Interrogées sur la consommation régulière de ces substances, la majorité des personnes ont perçu un risque modéré ou élevé pour le tabac (95 %), suivi par l’utilisation d’une cigarette électronique avec nicotine (87 %), la consommation d’alcool (77 %), le vapotage de cannabis (75 %), la consommation de cannabis (74 %) et son ingestion (64 %). Comparativement à 2021, la perception d’un risque modéré ou élevé s’est accrue pour une consommation régulière d’alcool (par rapport à 75 %) et a diminué pour une utilisation régulière de la cigarette électronique et l’ingestion de cannabis (par rapport à 89 % et 66 %, respectivement). Pour le tabac à fumer, le cannabis à fumer et le cannabis à vapoter, il n’y a pas eu de changements par rapport à 2021.
Les individus ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois présentaient un pourcentage plus faible qui percevaient un risque modéré ou important lié à la consommation régulière des substances susmentionnées par rapport à ceux n’en ayant pas consommé, à l’exception du tabac fumé régulièrement. La différence dans le pourcentage de personnes percevant un risque modéré ou important était plus faible pour la consommation régulière d’alcool, de tabac et de la cigarette électronique avec nicotine que pour le fait de fumer, d’ingérer ou de vapoter du cannabis (Figure 5).
Figure 5 : Risque perçu de divers comportements sur une base régulière, 2022
Grossesse et allaitement
On a demandé aux Canadiens s’ils étaient d’accord ou non pour dire qu’il n’y a pas de mal à consommer du cannabis pendant la grossesse ou l’allaitement. Dans l’ensemble, la majorité (86 %) des Canadiens ne sont pas d’accord – ce qui reste inchangé par rapport à 2021. Parmi les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 82 % ne sont pas d’accord, contre 88 % de ceux qui n’en ont pas consommé (ces 2 chiffres sont inchangés par rapport à 2021).
Les femmes de 16 à 50 ans ayant accouché au cours des 5 dernières années ont été interrogées sur leur consommation de cannabis pendant leur dernière grossesse. Dans l’ensemble, 96 % n’en ont pas consommé après avoir appris qu’elles étaient enceintes de leur dernier enfant. Parmi celles qui ont allaité, 94 % n’ont pas consommé de cannabis pendant l’allaitement de leur dernier enfant. Ces 2 pourcentages sont restés inchangés par rapport à 2021.
Opinions sur la consommation de cannabis et l’affaiblissement des facultés
Les Canadiens ont été interrogés sur leur opinion concernant la consommation de cannabis et l’affaiblissement des facultés qui peut s’ensuivre. Dans l’ensemble, 42 % des personnes ont déclaré que la consommation de produits à base de cannabis à faible teneur en THC (delta-9-tétrahydrocannabinol) n’entraîne pas un affaiblissement plus important des facultés, tandis que 19 % pensent le contraire et 39 % ne sont pas sûres -tous ces chiffres restent inchangés par rapport à 2021. Parmi les personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, la majorité (70 %) ont déclaré que les produits à faible teneur en THC n’entraînent pas un affaiblissement plus important des facultés, tandis que 9 % pensent le contraire et 21 % ne sont pas sûres – tous ces chiffres restent inchangés par rapport à 2021.
Dans l’ensemble, 52 % des personnes ont déclaré qu’il faut jusqu’à 4 heures pour ressentir les pleins effets du cannabis mangé ou bu, tandis que 10 % pensent le contraire et 38 % ne sont pas sûres – tous ces chiffres sont inchangés par rapport à 2021. Parmi les personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, la majorité (74 %) ont déclaré que cela pouvait prendre jusqu’à 4 heures, tandis que 13 % pensaient le contraire et 13 % n’étaient pas sûres – tous ces chiffres restent inchangés par rapport à 2020.
Dans l’ensemble, 37 % des personnes ont déclaré que les effets de l’inhalation de cannabis ne sont pas plus durables que ceux de l’ingestion de produits à base de cannabis, tandis que 10 % pensent le contraire et 53 % ne sont pas sûres – tous ces chiffres sont inchangés par rapport à 2021. Parmi les individus ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, seuls 8 % – taux inchangé par rapport à 2021 – pensent que les effets de l’inhalation de cannabis sont plus durables que ceux de l’ingestion de produits à base de cannabis, tandis que la majorité d’entre eux (68 %, en baisse par rapport à 72 % en 2021) pensent le contraire, et 25 % – en hausse par rapport à 21 % en 2021 – ne sont pas sûrs.
Opinions sur la question de savoir si la consommation de cannabis peut créer une accoutumance
Dans l’ensemble, 89 % des personnes pensent que la consommation de cannabis peut créer une accoutumance – un chiffre inchangé par rapport à 2021. La majorité des personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (91 %) et celles qui n’en ont pas consommé (89 %) pensent que le cannabis peut créer une accoutumance – taux inchangés par rapport à 2021.
Consommation de cannabis et produits utilisés
On a posé aux Canadiens qui ont déclaré consommer du cannabis à des fins non médicales des questions détaillées sur leur consommation. Parmi les sujets abordés, citons :
- L’âge de l’initiation à la consommation de cannabis
- Les méthodes de consommation
- Les types de produits du cannabis utilisés et leur fréquence
- Le rapport typique entre le THC et le CBD (cannabidiol) des produits
- Utilisation typique quant au nombre d’heures et à la quantité utilisée par jour
- L’endroit où le cannabis est stocké à l’intérieur de la maison
Consommation de cannabis
Les Canadiens ont été interrogés sur leur consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois. Vingt-sept pour cent (27 %) des personnes de 16 ans et plus ont déclaré avoir consommé du cannabis durant cette période – une augmentation par rapport aux 25 % du cycle précédent. Les estimations provinciales/territoriales varient de 18 % à 41 %. Il faut noter qu’en raison de la méthodologie de la collecte des données, il peut arriver que l’ECC fournisse des estimations de la prévalence de la consommation de cannabis dans la population générale qui sont plus élevées que celles d’autres enquêtes canadiennes.
Utilisation au cours des 12 derniers mois chez les Canadiens de divers groupes démographiques
Comme pour les années précédentes, la consommation du cannabis au cours des 12 derniers mois était le plus élevée chez les 20 à 24 ans (50 %), suivis des 16 à 19 ans (37 %) et des 25 ans et plus (25 %). Toutefois, aucun changement n’a été observé quant à la consommation de cannabis durant cette période chez ces 2 groupes plus jeunes par rapport à 2021, alors que la consommation s’est accrue chez les 25 ans et plus, passant de 22 % en 2021 à 25 % en 2022.
Les hommes (30 %) ont déclaré un pourcentage plus élevé de consommation de cannabis que les femmes (25 %) au cours de l’année écoulée. La consommation déclarée de cannabis au cours des 12 derniers mois a augmenté entre 2021 et 2022 chez les femmes, mais est restée inchangée chez les hommes (Figure 6).
Figure 6 : Consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois, par sexe et par groupe d’âge, 2021 à 2022
La proportion de personnes déclarant avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois était plus élevée chez celles s’identifiant comme bisexuelles (61 %), d’une autre sexualité (55 %) ou lesbiennes/gays (39 %) – tous des taux inchangés par rapport à 2021 – que chez celles s’identifiant comme hétérosexuelles (25 %), une hausse par rapport à 24 % en 2021.
La proportion de ceux ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois était de 31 % chez les personnes nées au Canada, par rapport à 16 % chez celles nées à l’étranger. Ces mêmes tendances ont également été observées en 2021.
Les personnes ayant déclaré « aller à l’école » comme activité principale au cours de la semaine écoulée ont indiqué avoir consommé une proportion plus élevée de cannabis au cours des 12 derniers mois (34 %) que celles ayant choisi une activité autre (27 %). Celles qui ont déclaré « avoir travaillé dans un emploi ou une entreprise au cours de la semaine précédente » ou « avoir un emploi ou une entreprise, mais être actuellement en vacances », ont indiqué avoir consommé une proportion plus élevée de cannabis au cours des 12 derniers mois (31 %) que celles qui « n’ont pas travaillé dans un emploi ou une entreprise » (22 %). Cela correspond à la tendance observée en 2021.
Les personnes ayant indiqué avoir un niveau d’éducation inférieur au secondaire ou un diplôme d’études secondaires comme plus haut niveau de scolarité ont déclaré avoir consommé une proportion plus élevée de cannabis au cours des 12 derniers mois (29 %) que celles ayant un diplôme d’études de deuxième ou troisième cycle (20 %). Cette tendance est similaire à celle observée en 2021.
Les Canadiens ont été interrogés sur leur santé physique et mentale à l’aide d’une échelle de Likert en 5 points, qui comportait les catégories suivantes : excellente, très bonne, bonne, moyenne et mauvaise. La consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois était le plus élevée chez ceux qui ont déclaré avoir une santé physique bonne, moyenne ou mauvaise (31 %, 32 % et 28 %, respectivement), alors que cette consommation était le plus faible chez ceux qui ont déclaré avoir une santé physique excellente (22 %) ou très bonne (26 %). En ce qui concerne l’autoévaluation de la santé mentale, le pourcentage de personnes déclarant avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois augmente à mesure que l’évaluation de la santé mentale diminue : excellente (17 %), très bonne (23 %), bonne (35 %), faible (43 %) et mauvaise (51 %). Ce schéma est similaire à celui observé en 2021.
Impact de la pandémie de COVID-19 sur la consommation de cannabis
Il a été demandé aux personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois si leur consommation avait changé par rapport à l’année précédente en raison de la pandémie de COVID-19 en cours. Cinquante-trois pour cent (53 %) ont déclaré avoir consommé la même quantité de cannabis, tandis que 24 % en ont signalé une augmentation et 23 %, une diminution. La modification de la consommation de cannabis due à la COVID-19 semble avoir touché principalement les groupes d’âge plus jeunes. La majorité (57 %) des personnes de 25 ans et plus ont déclaré consommer la même quantité de cannabis. Moins de 1 quart (21 %) des 25 ans et plus ont déclaré consommer davantage de cannabis en raison de la Covid-19, contre 40 % des 16 à 19 ans et 36 % des 20 à 24 ans. Un schéma similaire a été observé lors du cycle précédent.
Les 5 raisons les plus fréquentes d’une augmentation de la consommation de cannabis sont le stress (59 %), l’anxiété (55 %), l’ennui (51 %), la solitude (33 %) et l’absence d’horaire régulier (31 %).
Âge de l’initiation
Les individus qui ont déclaré avoir déjà consommé du cannabis ont été interrogés sur l’âge de leur première expérience ou de point de départ de leur consommation. L’âge moyen de point de départ de la consommation de cannabis était de 20,5 ans – inchangé par rapport à 20,4 ans en 2021. Les femmes étaient plus âgées que les hommes lorsqu’elles ont essayé le cannabis pour la première fois (21,2 et 19,9 ans, respectivement). L’âge moyen d’initiation dépend fortement de la tranche d’âge des Canadiens participant à une enquête, ainsi que de la répartition des Canadiens au sein de groupes d’âge prédéterminés. Pour l’ECC, l’âge d’initiation est plus élevé dans le plus grand groupe d’âge des adultes de 25 ans et plus (21,1 ans) par rapport aux groupes des 16 à 19 ans (15,9 ans) et des 20 à 24 ans (17,4 ans), ce qui se traduit par un âge moyen d’initiation plus élevé dans l’ensemble.
Les estimations provinciales/territoriales de l’âge moyen de la première consommation de cannabis varient de 18,5 à 21,3 ans.
Fréquence de la consommation de cannabis
On a demandé aux Canadiens qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois à quelle fréquence ils l’ont fait. Environ la moitié (52 %) ont déclaré consommer du cannabis 3 jours par mois ou moins, et 18 % ont déclaré en consommer quotidiennement (Figure 7). De façon générale, la fréquence de consommation de cannabis déclarée en 2022 est restée inchangée par rapport à 2021, sauf chez ceux qui ont déclaré en avoir consommé 2 à 3 jours par mois, taux qui a diminué de 14 % à 12 %.
Figure 7 : Fréquence de la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois, 2021 à 2022
Dans l’ensemble, un pourcentage plus élevé du groupe des 16 à 19 ans (40 %) a déclaré une consommation de cannabis de moins d’une (1) fois par mois que le groupe des 20 à 24 ans (30 %). Un pourcentage plus élevé d’hommes (29 %) a déclaré une consommation plus ou moins quotidienne (c.-à-d. 5 ou 6 jours par semaine) par rapport aux femmes (21 %), qui étaient plus susceptibles de déclarer une consommation de moins d’une (1) fois par mois (38 %) par rapport aux hommes (31 %). La répartition d’une utilisation plus ou moins quotidienne par sexe et par groupe d’âge est résumée dans la Figure 8. Les estimations provinciales/territoriales d’une consommation plus ou moins quotidienne varient de 23 % à 36 %, alors que les estimations d’une consommation de moins de 1 jour par mois varient de 25 % à 41 %.
Figure 8 : Fréquence d’une consommation plus ou moins quotidienne (5 ou 6 jours par semaine) de cannabis au cours des 12 derniers mois, par groupe d’âge et par sexe, 2022
Dans l’ensemble, 19 % des Canadiens de 16 ans et plus ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours (une augmentation par rapport à 17 % en 2021). Lorsqu’on leur a demandé combien de jours ils ont consommé du cannabis durant cette période, le nombre moyen de jours est de 14,2 (inchangé par rapport à 2021). Au cours d’une journée de consommation typique, la majorité d’entre eux ont déclaré en consommer une (1) fois par jour (53 %); la réponse suivante la plus fréquente était 2 fois par jour (20 %), suivie de 5 fois ou plus par jour (12 %) – tous des taux inchangés par rapport à 2021.
Nombre d’heures où les personnes sont « défoncées » ou « high » lors d’une journée de consommation typique
Les personnes qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours ont été interrogées sur le nombre d’heures qu’elles passaient « défoncées » ou « high » lors d’une journée de consommation typique. Trente-cinq pour cent (35 %) ont déclaré qu’elles l’avaient été pendant une (1) ou 2 heures, suivies de celles ayant déclaré l’avoir été 3 ou 4 heures (33 %), moins d’une (1) heure (15 %), 5 ou 6 heures (9 %) – tous des taux inchangés par rapport à 2021 – et 7 heures ou plus (7 % – une augmentation par rapport à 5 % en 2021).
Fréquence de la consommation de cannabis au travail ou avant
La majorité des personnes qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont également indiqué ne pas en avoir consommé au travail ni dans les 2 heures précédant le travail (66 % – inchangé par rapport à 2021). Un autre 12 % (une baisse par rapport aux 14 % de 2021) ont déclaré ne pas avoir eu d’emploi au cours des 12 derniers mois. Quatorze pour cent (14 % – une augmentation par rapport aux 11 % de 2021) ont déclaré rarement consommer du cannabis au travail ou avant (moins d’une [1] fois par mois), et 5 % ont déclaré en consommer toutes les semaines ou plus souvent – sans changements par rapport à 2021. Deux pour cent (2 %) ont déclaré s’être absentés du travail au cours d’un mois typique en raison d’une consommation de cannabis – taux inchangé par rapport à 2021.
Méthodes de consommation
Les personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur leurs méthodes de consommation et pouvaient choisir plus d’un moyen. Dans ce groupe, fumer (70 %) était le moyen le plus courant – une baisse par rapport à 2021 (74 %). D’autres moyens déclarés selon la fréquence étaient les suivants : ingéré dans la nourriture (52 %) – sans changement par rapport à 2021; vapoté à l’aide d’un stylo vapoteur ou d’une cigarette électronique (31 %) – une augmentation par rapport à 28 % en 2021; l’huile de cannabis pour usage oral (18 %) – une diminution par rapport à 22 % en 2021; bu (16 %) – sans changement par rapport à 2021; vapoté à l’aide d’une vapoteuse (10 %) – sans changement par rapport à 2021; appliqué sur la peau (7 %) – une diminution par rapport à 9 % en 2021; et tamponné (6 %) – sans changement par rapport à 2021.
Lorsqu’on examine les méthodes de consommation par province et territoire, la méthode de consommation la plus courante dans toutes les régions consiste à fumer le cannabis (les taux varient de 59 % à 85 %). Viennent ensuite l’ingestion par la nourriture (taux variant de 28 % à 60 %) et le vapotage à l’aide d’un stylo vapoteur (taux variant de 15 % à 45 %).
Les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois au moyen d’un vaporisateur ou d’un stylo vapoteur ont été interrogées sur le produit de cannabis utilisé pour le vapoter et sur le type de dispositif employé. Le produit de cannabis le plus utilisé était l’huile/extrait de cannabis liquide (74 %, soit une augmentation par rapport à 68 % en 2021), suivi de la fleur/feuille séchée (49 %, soit une diminution par rapport à 54 % en 2021) et des extraits de cannabis solides (21 %, inchangé par rapport à 2021). La majorité d’entre elles ont répondu avoir utilisé un dispositif de vapotage non jetable (68 %), suivies de 21 % qui utilisaient un dispositif de vapotage jetable et de 11 %, à la fois un dispositif jetable et non jetable – tous des chiffres inchangés par rapport à 2021.
Les types de produits du cannabis utilisés et leur fréquence
Les Canadiens ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogés sur les types de produits du cannabis utilisés durant cette période. Les gens pouvaient choisir plus de 1 produit. Les 6 produits les plus utilisés en 2022 sont résumés dans la Figure 9. Les Canadiens ont également été interrogés sur la fréquence à laquelle ils utilisaient de tels produits. La fréquence la plus souvent déclarée pour 5 de ces produits était de moins de 1 jour par mois. Pour les fleurs/feuilles séchées, la fréquence la plus courante était une consommation plus ou moins quotidienne (31 %).
Figure 9 : Au cours des 12 derniers mois, consommation de produits à base de cannabis parmi les personnes ayant consommé du cannabis durant cette période, 2021 à 2022
Un pourcentage plus élevé d’hommes ont déclaré utiliser des fleurs/feuilles séchées (71 %), du hachich (22 %) et des concentrés/extraits (14 %), par rapport aux femmes (58 %, 13 % et 10 %, respectivement). Un pourcentage plus élevé de femmes ont déclaré consommer du cannabis comestible (57 %), des boissons à base de cannabis (22 %) et des produits topiques (12 %) par rapport aux hommes (49 %, 16 % et 5 %, respectivement). Le pourcentage de personnes déclarant utiliser des stylos vapoteurs de cannabis/cartouches et de l’huile de cannabis pour un usage oral était le même pour les hommes et les femmes (environ 33 % et 22 %, respectivement).
Dans l’ensemble des provinces et territoires, le produit le plus couramment utilisé était la fleur/feuille séchée, dans une proportion de 60 % à 72 %. Le cannabis comestible était le deuxième produit le plus souvent déclaré (les taux variaient de 25 à 63 %).
Culture de cannabis à domicile et préparation de produits comestibles/boissons à base de cannabis
On a demandé aux Canadiens si quelqu’un avait fait pousser des plants de cannabis dans la maison ou aux alentours au cours des 12 derniers mois. Dans l’ensemble, 6 % des Canadiens et 14 % de ceux qui avaient consommé du cannabis durant cette période ont déclaré que des plants de cannabis avaient été cultivés à l’intérieur ou aux alentours – ces 2 chiffres restent inchangés par rapport à 2021. Nouveauté en 2022, nous avons demandé si la personne qui cultivait du cannabis détenait une autorisation de Santé Canada pour raisons médicales soit pour elle-même, soit pour quelqu’un d’autre. Vingt pour cent (20 %) ont indiqué que la personne qui cultivait avait une autorisation. Parmi celles qui ont déclaré que des plants de cannabis étaient actuellement cultivés dans la maison ou aux alentours, le nombre moyen de plants était de 3,5 – sans changement par rapport à 2021. Nous avons également demandé le nombre de plants qui avaient été cultivés dans la maison ou aux alentours au cours des 12 derniers mois. Le nombre moyen de plants cultivés à l’extérieur était de 3,1 et le nombre moyen cultivés à l’intérieur était de 3,9 – tous 2 inchangés par rapport à 2021.
On a demandé aux Canadiens si quelqu’un avait préparé des produits comestibles ou des boissons à base de cannabis dans la maison ou aux alentours au cours des 12 derniers mois. Dans l’ensemble, 7 % ont déclaré en préparer à leur domicile – ce qui reste inchangé par rapport à 2021. Parmi ceux qui avaient consommé du cannabis durant cette période, 18 % ont déclaré préparer des produits comestibles ou des boissons à base de cannabis à leur domicile – une baisse par rapport à 2021 (22 %).
Niveaux relatifs de THC et de CBD dans les produits du cannabis
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur les niveaux relatifs de THC et de CBD dans les produits du cannabis qu’elles utilisent habituellement. Trente et un pour cent (31 %) ont indiqué un taux de THC plus élevé et un taux de CBD plus faible, 13 % ont indiqué un taux de CBD plus élevé et un taux de THC plus faible, 12 % ont sélectionné des niveaux égaux de THC et de CBD, 8 % ont sélectionné le THC uniquement, 2 % ont sélectionné le CBD uniquement, et 16 % ont déclaré utiliser généralement un mélange de ces composés – tous inchangés par rapport à 2021. Dix-sept pour cent (17 %) ont indiqué ne pas connaître les niveaux relatifs de THC et de CBD – une diminution par rapport à 20 % en 2021.
Quantité moyenne utilisée lors d’une journée d’utilisation typique
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur la quantité moyenne utilisée lors d’une journée de consommation typique. Parmi celles qui avaient utilisé des fleurs/feuilles séchées, la quantité moyenne était de 1,3 gramme – sans changement par rapport à 2021. Celles qui ont consommé des produits comestibles à base de cannabis en ont consommé environ 1,2 portion – sans changement par rapport à 2021. La quantité moyenne d’huile de cannabis à usage oral consommée était de 0,9 mL – sans changement par rapport à 2021. Parmi celles qui ont consommé chacun des produits suivants, la quantité moyenne utilisée était de 0,5 gramme de hachich/kief; 0,1 cartouche pour stylo vapoteur; environ 362 mL de boisson de cannabis et 0,3 gramme de concentré/extrait de cannabis – toutes ces quantités restent inchangées par rapport à 2021.
Consommation de cannabis avec d’autres substances
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur la fréquence à laquelle elles combinaient leur consommation de cannabis avec d’autres substances, en les mélangeant ou en les consommant en même temps. Il était possible de choisir plus d’une (1) substance. Comme en 2021, l’alcool était la substance la plus couramment utilisée en association avec le cannabis, suivie du tabac (Figure 10). La majorité des Canadiens qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois n’ont jamais combiné du cannabis avec des opioïdes illégaux (99 %), des stimulants sur ordonnance (95 %), des opioïdes sur ordonnance (95 %), des sédatifs sur ordonnance (95 %), des stimulants illégaux (96 %) ou des hallucinogènes/dissociatifs illégaux (90 %).
Figure 10 : Au cours des 12 derniers mois, consommation d’alcool et de tabac en combinaison avec du cannabis, parmi les personnes ayant consommé du cannabis durant cette période, 2022
Effets de la consommation de cannabis
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur les effets de leur consommation concernant divers aspects de leur vie (Figure 11). De façon générale, les gens déclarent que leur consommation de cannabis est plus bénéfique que nuisible, et ce dans toutes les catégories. Le pourcentage de ceux déclarant « des effets quelque peu à très nocifs » était de 10 % ou moins dans toutes les catégories, à l’exception de la santé physique. Cette tendance est restée inchangée par rapport à 2021.
Figure 11 : Effets de la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois, parmi les personnes ayant consommé du cannabis durant cette période, 2022
Aide professionnelle par suite de la consommation de cannabis
La plupart des personnes (96 %) ayant consommé du cannabis plus d’une (1) fois au cours de leur vie ont déclaré ne jamais avoir eu l’impression d’avoir besoin d’une aide professionnelle (comme un traitement ou consultation psychologique) pour leur consommation – sans changement par rapport à 2021. Seuls 3 % ont déclaré avoir déjà bénéficié d’une aide professionnelle – chiffre inchangé par rapport à 2021.
L’endroit où le cannabis est stocké à l’intérieur de la maison
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur l’endroit où elles stockent le cannabis à l’intérieur de la maison. Parmi celles qui entreposent du cannabis à la maison, les lieux d’entreposage les plus courants sont les armoires ou les tiroirs non verrouillés (36 %), les contenants à l’épreuve des enfants (25 %), les contenants verrouillés (19 %) et les tables ou étagères ouvertes (17 %) – tous inchangés par rapport à 2021.
Sources et achats
On a posé aux Canadiens ayant déclaré consommer du cannabis à des fins non médicales des questions détaillées sur la provenance du produit et sur leur habitude d’achat. Parmi les sujets abordés, citons les suivants :
- Sources utilisées pour obtenir du cannabis
- Le montant moyen dépensé chaque mois
- Type et fréquence des produits de cannabis achetés ou reçus
- Prix moyen par unité d’achat
- Proportion de personnes qui reçoivent des produits du cannabis gratuitement
Sources utilisées pour obtenir du cannabis
Les personnes qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées pour savoir où elles se procurent habituellement le produit. Soixante-et-un pour cent (61 %) ont déclaré avoir effectué un achat à partir d’un magasin légal – une augmentation par rapport à 53 % en 2021. À l’inverse, seuls 2 % ont déclaré se procurer habituellement du cannabis d’un site Web illégal – taux inchangé par rapport à 2021; seuls 1 %, généralement d’une vitrine illégale – inchangé par rapport à 2021; et 1 %, auprès d’un revendeur – une baisse par rapport à 2 % en 2021. La Figure 12 présente les sources utilisées pour obtenir du cannabis.
Figure 12 : Au cours des 12 derniers mois, auprès de qui le cannabis a été habituellement obtenu parmi les personnes ayant consommé du cannabis durant cette période, 2021 à 2022
On a demandé aux personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois à quelle fréquence elles en avaient acheté auprès de sources légales/autorisées et de sources illégales/non autorisées (Figure 13). Quarante-huit pour cent (48 %) ont déclaré toujours s’approvisionner auprès d’une source légale/autorisée – une hausse par rapport à 43 % en 2021. De même, 67 % ont également indiqué ne jamais s’approvisionner auprès d’une source illégale/non autorisée – une hausse par rapport à 63 % en 2021.
Figure 13 : Fréquence d’obtention de cannabis auprès d’une source illégale/non autorisée ou légale/autorisée au cours des 12 derniers mois, parmi les personnes ayant consommé du cannabis durant cette période, 2022
On a demandé aux Canadiens qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et qui l’avaient obtenu d’une source légale/autorisée d’indiquer toutes les sources. Il était possible de choisir plus d’une source. Les réponses comprenaient le recours à un magasin réglementé/autorisé (87 % – une augmentation par rapport à 81 % en 2021), à un détaillant en ligne réglementé/autorisé (20 % – une diminution par rapport à 28 % en 2021) et la culture à domicile (5 % – inchangé par rapport à 2021. Dix-neuf pour cent (19 % – inchangé par rapport à 2021) ont déclaré que leur source provenait d’une personne qui partageait la substance, et parmi eux, 12 % ont payé la personne en question – une diminution par rapport à 19 % en 2021. Lorsqu’interrogés au sujet de changements possibles dus à la pandémie de COVID-19, 74 % ont indiqué ne pas avoir eu de problèmes d’accès au cannabis légal/autorisé – donnée inchangée par rapport à 2021.
On a demandé aux Canadiens qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et qui en avaient obtenu d’une source illégale/non autorisée d’indiquer également toutes les provenances. Ils pouvaient faire plus d’un choix. Les réponses comprenaient l’achat auprès d’une personne qu’ils connaissaient (52 %, une baisse par rapport à 59 % en 2021), d’un détaillant en ligne non réglementé/non autorisé (21 % – inchangé par rapport à 2021, d’un revendeur (19 % – également inchangé par rapport à 2021) et d’une vitrine non réglementée/non autorisée (15 % – une hausse par rapport à 11 % en 2021). Lorsqu’interrogés sur des changements possibles dus à la pandémie de COVID-19, 75 % ont indiqué ne pas avoir eu de problèmes d’accès au cannabis illégal/non autorisé – donnée inchangée par rapport à 2021.
On a également demandé aux gens de classer les facteurs les plus déterminants dans leur choix d’une source habituelle d’approvisionnement. Les 3 facteurs ayant le plus haut pourcentage de classement en première priorité sont le prix (30 %), la sécurité de l’approvisionnement (23 %) et la qualité (12 %) [Figure 14].
Figure 14 : Facteurs ayant le plus influencé la personne auprès de laquelle le cannabis a été obtenu, parmi les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 2022
Montant moyen dépensé pour le cannabis chaque mois
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont indiqué dépenser généralement près de 65 $ à cette fin chaque mois – le même montant qu’en 2021. En moyenne, les femmes ont déclaré avoir dépensé moins pour le cannabis que les hommes (56 $ contre 73 $ par mois). Le montant moyen dépensé variait, selon les provinces et territoires, de 55 $ à 95 $ par mois.
On a demandé aux Canadiens qui avaient consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours combien ils avaient dépensé pour du cannabis provenant de sources légales ou illégales durant cette période. Les gens ont déclaré avoir dépensé environ 65 $ pour obtenir du cannabis de sources légales – une augmentation par rapport à 55 $ en 2021– et 19 $ de sources illégales – une diminution par rapport à 31 $ en 2021. Le montant moyen dépensé de sources légales variait de 46 $ à 86 $, selon les provinces et territoires; et de 16 $ à 41 $ de sources illégales.
Produits du cannabis achetés ou reçus, et à quelle fréquence
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours ont été interrogées sur les produits du cannabis qu’elles ont achetés ou reçus et sur la fréquence de ces 2 modes d’approvisionnement. La réponse la plus couramment choisie est l’achat ou la réception de fleurs/feuilles séchées (65 % – inchangé par rapport à 2021), suivies de cannabis comestible (29 % – inchangé par rapport à 2021), des stylos vapoteurs (22 % – une augmentation par rapport à 18 % en 2021) et de l’huile de cannabis à usage oral (11 % – une diminution par rapport à 14 % en 2021). Le hachich/kief (8 %) et les concentrés/extraits (6 %), les boissons au cannabis (8 %) et les topiques (2 %) sont tous restés inchangés par rapport à 2021. Pour tous les produits, la fréquence d’obtention la plus courante était de 1 jour par mois.
Le montant moyen des achats effectués au cours des 30 derniers jours varie selon le type de produit. En moyenne, les individus ayant consommé du cannabis durant cette période ont acheté ou reçu 21 grammes de fleurs/feuilles séchées, 7 portions de produits comestibles, 1,5 cartouche de cannabis/stylo vapoteur et 22 mL d’huile de cannabis à usage oral – tous des chiffres restés inchangés par rapport à 2021.
Prix moyen par unité d’achat, par type de produit
Les personnes ayant acheté du cannabis au cours des 30 derniers jours ont indiqué le prix moyen payé à l’unité par type de produit. Durant cette période, les individus ont dépensé le plus par unité pour des cartouches de cannabis/stylos vapoteurs (38,64 $/cartouche) et des concentrés et extraits (35,32 $/gramme) – tous 2 inchangés par rapport à 2021. Le prix moyen à l’unité pour les types de produits les plus fréquemment utilisés était de 8,79 $ par gramme de fleurs/feuilles séchées et de 6,18 $ par portion de cannabis comestible – tous 2 inchangés par rapport à 2021.
Proportion de personnes qui consomment du cannabis et reçoivent des produits du cannabis gratuitement
Parmi les Canadiens qui s’étaient procuré des produits du cannabis au cours des 30 derniers jours, certains ont déclaré en avoir reçu gratuitement. Dans l’ensemble, 11 % des Canadiens ont obtenu du cannabis comestible gratuit et 12 %, des fleurs/feuilles séchées gratuites – chiffres inchangés par rapport à 2021. Sept pour cent (7 %) ont déclaré avoir obtenu gratuitement des stylos vapoteurs/cartouches de cannabis.
Conduite automobile et cannabis
Les personnes qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois à des fins non médicales ont été interrogées sur leurs habitudes de déplacement par véhicule par rapport à la consommation de cannabis et à une consommation associée à l’alcool ou autres drogues. On a demandé à tous les répondants s’ils avaient déjà été passagers d’un véhicule conduit par une personne ayant fumé/vapoté du cannabis dans les 2 heures précédentes, et de donner leur opinion sur le cannabis au volant.
Personnes ayant conduit un véhicule après avoir consommé du cannabis, et à quelle fréquence
Les gens qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogés quant à conduire dans les 2 heures après avoir fumé/vapoté du cannabis et quant à conduire dans les 4 heures après avoir ingéré un produit à base de cannabis. Ceux qui ont déclaré l’avoir fait au cours des 30 derniers jours ont également été interrogés sur le type de produit utilisé avant de conduire.
Vingt-trois pour cent (23 %) des personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont déclaré avoir, à un moment donné de leur vie, conduit dans les 2 heures après avoir fumé/vapoté du cannabis – une augmentation par rapport à 21 % en 2021. De ce nombre, 37 % ont indiqué l’avoir fait au cours des 30 derniers jours; 28 %, au cours des 30 derniers mois; et 35 % ont indiqué l’avoir fait il y a plus de 12 mois – tous ces chiffres restent inchangés par rapport à 2021. Conduire après avoir fumé ou vapoté du cannabis était plus répandu chez les hommes, ainsi que chez les personnes de 20 à 24 ans et de 25 ans et plus (Figure 15).
Les types les plus courants de produits de cannabis fumés/vapotés dans les 2 heures précédant la conduite étaient le THC prédominant (40 %) et le THC seul (36 %). Les taux provinciaux et territoriaux du nombre de personnes ayant déjà conduit dans les 2 heures après avoir fumé/vapoté du cannabis varient de 19 % à 30 %. Les taux provinciaux et territoriaux pour des périodes plus récentes (dans les 30 derniers jours et dans les 12 derniers mois) ont été supprimés pour la plupart des régions en raison de la petite taille de l’échantillon.
Parmi les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 14 % ont déclaré avoir, à un moment donné de leur vie, conduit dans les 4 heures suivant l’ingestion d’un produit à base de cannabis – le même pourcentage qu’en 2021. De ce nombre, 32 % l’ont fait au cours des 30 derniers jours, 37 % au cours des 12 derniers mois et 31 % il y a plus de 12 mois – tous ces chiffres restent inchangés par rapport à 2021. Conduire après avoir ingéré du cannabis était plus répandu chez les hommes (Figure 15).
Les types de produits du cannabis les plus fréquemment ingérés dans les 4 heures précédant la conduite étaient le THC prédominant (39 %) et le THC seul (38 %). Les taux provinciaux et territoriaux du nombre de personnes ayant déjà conduit dans les 4 heures suivant l’ingestion de cannabis varient de 9 % à 18 %. Les taux provinciaux et territoriaux pour des périodes plus récentes (dans les 30 derniers jours et dans les 12 derniers mois) ont été supprimés pour la plupart des régions en raison de la petite taille de l’échantillon.
Figure 15 : A déjà conduit un véhicule dans les 2 heures après avoir fumé/vapoté du cannabis, et/ou dans les 4 heures après avoir ingéré un produit à base de cannabis, parmi les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, par sexe et groupe d’âge, 2022
Les personnes qui ont conduit un véhicule dans les 2 heures qui ont suivi la consommation de cannabis en combinaison avec de l’alcool ou d’autres drogues au cours des 30 derniers jours
On a également demandé aux gens qui ont indiqué avoir déjà conduit un véhicule dans les 2 heures après avoir fumé/vapoté du cannabis ou dans les 4 heures après avoir ingéré du cannabis au cours des 30 derniers jours, s’ils avaient déjà conduit dans les 2 heures après avoir consommé du cannabis en combinaison avec de l’alcool. Quatorze pour cent (14 %) d’entre eux ont déclaré avoir conduit un véhicule dans les 2 heures suivant la consommation de cannabis associé à l’alcool au cours des 30 derniers jours.
On a également demandé aux mêmes personnes si elles avaient déjà conduit un véhicule dans les 2 heures suivant la consommation de cannabis associé à d’autres drogues. Huit pour cent (8 %) ont répondu qu’elles l’avaient fait au cours des 30 derniers jours.
Raisons incitant les personnes à conduire un véhicule après une consommation récente de cannabis au cours des 30 derniers jours
Les individus qui ont indiqué avoir déjà conduit dans les 2 heures après avoir fumé/vapoté du cannabis ou dans les 4 heures après avoir ingéré du cannabis au cours des 30 derniers jours ont été interrogés sur les raisons pour lesquelles ils conduisaient après avoir consommé du cannabis. Ils étaient autorisés à choisir plus d’une (1) raison. Le motif le plus fréquent est que la personne ne se sentait pas affaiblie (84 %), suivi du motif qu’elle pensait pouvoir conduire prudemment (19 %), qu’elle n’avait pas beaucoup à conduire (17 %), qu’elle n’avait pas d’autre moyen de transport (10 %), qu’elle ne pensait pas se faire prendre par les forces de l’ordre (10 %) et autres (5 %).
Les personnes ayant été passagères d’un véhicule conduit par une personne ayant consommé du cannabis dans les 2 heures précédentes
On a demandé aux Canadiens s’ils avaient déjà été passagers d’un véhicule conduit par une personne qui avait consommé du cannabis dans les 2 heures précédentes. Dans l’ensemble, 21 % des personnes interrogées ont répondu que cela s’était produit à un moment donné de leur vie (taux inchangé par rapport à 2021). Ce comportement était plus fréquent chez les personnes ayant elles-mêmes consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (46 %, en baisse par rapport aux 50 % de 2021) comparativement à celles qui n’en ont pas consommé au cours de la dernière année (12 %, inchangé par rapport à 2021).
Parmi les gens ayant indiqué avoir eux-mêmes consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 28 % ont déclaré avoir été passager d’un véhicule conduit par une personne ayant consommé du cannabis dans les 2 heures précédentes au cours des 30 derniers jours (une hausse par rapport à 18 % en 2021); 29 %, que cela s’était produit au cours des 12 derniers mois (une hausse par rapport à 25 % en 2021); et 43 %, que cela s’était produit il y a plus de 12 mois (une diminution par rapport à 58 % en 2021).
Parmi les personnes qui n’ont pas consommé elles-mêmes de cannabis au cours des 12 derniers mois, 12 % ont déclaré avoir été passager d’un véhicule conduit par une personne ayant consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours (une augmentation par rapport à 6 % en 2021); 17 %, avoir été passager au cours de l’année écoulée (une augmentation par rapport à 13 % en 2021); et 71 %, avoir été passager il y a plus de 12 mois (une diminution par rapport à 81 % en 2021).
Les estimations provinciales et territoriales concernant le fait d’avoir déjà été passager d’un véhicule conduit par une personne ayant consommé du cannabis dans les 2 heures précédant la conduite varient de 18 % à 32 %.
Interaction avec les forces de l’ordre en matière de conduite
Un pour cent (1 %) des personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont déclaré avoir été arrêtées par les forces de l’ordre relativement à la conduite automobile sous l’influence du cannabis, soit le même pourcentage qu’en 2021.
Opinions sur la consommation de cannabis et la conduite automobile
On a demandé aux personnes de donner leur avis sur la façon dont la consommation de cannabis affecte la conduite d’un véhicule. Dans l’ensemble, 82 % ont déclaré qu’elles pensaient que la consommation de cannabis nuisait à la conduite – sans changement par rapport à 2021. Parmi celles qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 76 % estimaient que la consommation de cannabis nuisait à la conduite,13 % ont répondu que cela dépendait, alors que 6 % ont répondu que cela n’avait pas d’incidence sur la conduite – tous des chiffres inchangés par rapport à 2021.
En outre, il a été demandé aux personnes interrogées de donner leur avis sur le temps nécessaire pour conduire en toute sécurité après avoir consommé du cannabis de différentes manières. On leur a d’abord demandé quand il serait prudent de conduire après avoir fumé/vapoté du cannabis, puis quand il serait prudent de conduire après en avoir mangé/bu. Pour ce qui est de fumer/vapoter du cannabis, les 5 réponses les plus courantes sélectionnées étaient « ne sais pas » (34 %), 8 heures ou plus (21 %, inchangé par rapport à 2021), de 3 heures à un peu moins de 5 heures (16 %, inchangé), de 5 heures à un peu moins de 7 heures (11 %, une baisse par rapport à 12 %) et de 7 heures à un peu moins de 8 heures (7 %, inchangé). Seuls 2 % ont indiqué qu’il serait prudent de conduire immédiatement après avoir inhalé du cannabis – un chiffre inchangé par rapport à 2021.
Pour ce qui est de manger/boire du cannabis, les 5 réponses les plus fréquentes sélectionnées sont « ne sais pas » (36 %), 8 heures ou plus (31 %), de 5 heures à un peu moins de 7 heures (10 %), de 7 heures à un peu moins de 8 heures (9 %) et de 3 heures à un peu moins de 5 heures (8 %) – tous des taux inchangés par rapport à 2021. Seuls 2 % ont indiqué qu’il serait prudent de conduire immédiatement après avoir ingéré du cannabis – un chiffre inchangé par rapport à 2021.
Opinions sur la probabilité d’être pris en flagrant délit de conduite automobile sous influence
On a demandé aux Canadiens dans quelle mesure ils pensaient qu’il était probable qu’une personne soit arrêtée par la police si elle conduisait sous l’influence de l’alcool ou du cannabis. La probabilité a été déterminée à l’aide d’une échelle de Likert en 5 points, qui comportait les catégories suivantes : pas du tout probable, pas probable, assez probable, probable et extrêmement probable.
Dans l’ensemble, la plupart des gens estimaient « assez probable » (42 % et 39 %, respectivement) la possibilité d’être arrêtés par la police alors qu’ils seraient en train de conduire sous l’influence de l’alcool ou du cannabis. Tandis que 43 % (une baisse par rapport à 44 % en 2021) des gens estimaient « probable » ou « très probable » qu’un conducteur soit pris au volant sous l’influence de l’alcool, comparativement à moins de 1 quart (24 % – inchangé par rapport à 2021) qu’un conducteur soit pris au volant sous l’influence du cannabis.
Le cannabis à des fins médicales
La consommation de cannabis à des fins médicales a été définie dans l’ECC comme un moyen utilisé pour traiter ou améliorer les symptômes associés à une maladie ou un trouble. Treize pour cent (13 %) des Canadiens de 16 ans et plus ont indiqué qu’ils consommaient du cannabis à des fins médicales – une baisse par rapport aux 14 % enregistrés en 2021. Les estimations provinciales et territoriales varient de 6 % à 18 %.
Lorsque les Canadiens ont été interrogés pour savoir s’ils avaient consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois, ils ont également été invités à préciser si cette consommation s’était faite avec ou sans document d’un professionnel de la santé. Plus de 1 quart (27 % – une augmentation par rapport à 22 % en 2021) de ceux qui consommaient du cannabis à des fins médicales ont déclaré l’avoir fait avec un tel document. La majorité consommant du cannabis à cette fin ont indiqué ne pas disposer de ce type de document (73 % – une baisse par rapport à 78 % en 2021).
Les Canadiens ayant déclaré avoir consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois ont été invités à remplir une section particulière de l’enquête sur l’utilisation du cannabis à des fins médicales. Les questions posées portaient sur la source du produit, le type de produit, la fréquence de consommation, la souche, la quantité consommée au cours d’une journée typique, les maladies et les symptômes traités par la consommation de cannabis, ainsi que les changements dans la consommation d’autres médicaments par suite de l’adoption du cannabis.
Sur les 1 273 répondants qui ont indiqué avoir consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois, 671 ont accepté de remplir la section de l’enquête sur l’usage médical. Les résultats suivants présentés sous la rubrique « Cannabis à des fins médicales » découlent précisément de ces 671 réponses, pondérées selon le sexe, l’âge et la région géographique.
Utilisation récente à des fins médicales
Parmi les Canadiens qui ont consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois et qui ont rempli la section médicale de l’enquête, 67 % ont déclaré avoir consommé au cours des 30 derniers jours – une baisse par rapport à 74 % en 2021.
Changements dans l’utilisation d’autres médicaments
On a demandé aux Canadiens qui ont répondu à la section médicale si la consommation de cannabis à des fins médicales leur permettait de diminuer leur consommation d’autres médicaments. Cinquante-trois pour cent (53 %) ont répondu par l’affirmative, alors que 21 % ont déclaré que cette question était non applicable – 2 données inchangées par rapport à 2021.
Fréquence de la consommation de cannabis à des fins médicales
Les personnes ayant répondu à la section médicale de l’enquête ont été interrogées sur la fréquence de leur consommation de cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois. La fréquence la plus courante signalée est une consommation quotidienne de cannabis (31 %), suivie de moins de 1 jour par mois (21 %) et de 2 à 3 jours par mois (17 %) – tous des taux inchangés par rapport à 2021 (Figure 16).
Figure 16 : Fréquence de la consommation de cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois, 2021 à 2022
Méthodes de consommation à des fins médicales
Les individus qui ont rempli la section médicale de l’enquête ont été interrogés sur les méthodes de consommation de cannabis qu’ils avaient utilisées au cours des 12 derniers mois. L’huile de cannabis à usage oral (51 %) était la méthode de consommation la plus fréquemment déclarée. Viennent ensuite le fait de fumer ou d’ingérer du cannabis dans la nourriture (39 % chacun), l’application sur la peau (21 %), le vapotage avec un stylo vapoteur ou une cigarette électronique (19 %), le vapotage avec un vaporisateur (10 %), les boissons de cannabis (10 %) et le tamponnage (6 %).
Les personnes qui ont utilisé un vaporisateur ou un stylo vapoteur ont été interrogées sur le produit utilisé pour vapoter du cannabis et le type de dispositif de vapotage. Le produit de cannabis le plus utilisé était l’huile/extrait de cannabis liquide (70 %), suivi de la fleur/feuille séchée (47 %) et des extraits de cannabis solides (24 %). Parmi les sujets qui ont utilisé un stylo vapoteur, la majorité ont répondu qu’ils utilisaient un dispositif de vapotage non jetable (66 %), suivis de ceux qui utilisaient un dispositif de vapotage jetable (24 %) et de ceux qui utilisaient à la fois des dispositifs jetables et non jetables (9 %).
Types de produits du cannabis utilisés à des fins médicales
Les personnes qui ont rempli la section médicale de l’enquête ont été interrogées sur les types de produits à base de cannabis utilisés au cours des 12 derniers mois. Les 3 principaux produits utilisés sont l’huile de cannabis à usage oral (51 %, inchangé par rapport à 2021), la fleur/feuille séchée (41 %, soit une baisse par rapport aux 50 % de 2021), et les produits comestibles (35 %, inchangé par rapport à 2021). Suivent ensuite les produits suivants : les onguents topiques (23 %), les cartouches de cannabis/stylos vapoteur (20 %), les concentrés et extraits (10 %), le hachich/kief (9 %) et les boissons (8 %) – tous inchangés par rapport à 2021.
Les gens qui ont rempli la section médicale de l’enquête ont également été interrogés sur la fréquence à laquelle ils utilisaient ces produits du cannabis. Les fleurs/feuilles séchées ont occasionné des réponses variées, allant d’une utilisation plus ou moins quotidienne (46 %), hebdomadaire (22 %), mensuelle (16 %) et moins de 1 jour par mois (16 %) – tous des taux inchangés par rapport à 2021. L’huile de cannabis à usage oral a également donné lieu à diverses réponses, variant d’une consommation plus ou moins quotidienne (36 %), mensuelle (24 %), hebdomadaire (21 %) à moins de 1 jour par mois (19 %) – taux également inchangés par rapport à 2021.
Niveaux relatifs de THC et de CBD dans les produits du cannabis utilisés à des fins médicales
Les personnes qui ont répondu à la section médicale de l’enquête ont été interrogées sur les niveaux relatifs de THC et de CBD dans les produits du cannabis qu’elles utilisent habituellement. Vingt-neuf pour cent (29 %) ont indiqué un taux de CBD plus élevé et un taux de THC plus faible, 17 % ont choisi un taux de THC plus élevé et un taux de CBD plus faible, 14 % ont indiqué des niveaux égaux de THC et de CBD, 17 % ont indiqué utiliser uniquement des produits à base de CBD, 10 % ont indiqué utiliser un mélange de différents produits et 3 % ont indiqué utiliser uniquement des produits à base de THC. Neuf pour cent (9 %) ont indiqué qu’ils ne connaissaient pas les niveaux relatifs de THC et de CBD – tous des chiffres inchangés par rapport à 2021.
Quantité moyenne utilisée lors d’une journée d’utilisation typique à des fins médicales
Les personnes ayant répondu à la section médicale de l’enquête ont également été invitées à indiquer la quantité moyenne de cannabis consommée lors d’une journée de consommation typique. Parmi celles qui ont déclaré avoir utilisé des fleurs/feuilles séchées, la quantité moyenne utilisée était de 1,7 gramme. Pour d’autres types de produits, la quantité consommée était d’environ 1,3 portion de produits comestibles; 0,1 cartouche de cannabis/stylo vapoteur et 0,5 gramme de hachich – toutes données inchangées par rapport à 2021. Aucune estimation n’était disponible pour les boissons en 2022. Parmi les personnes qui ont utilisé de l’huile de cannabis pour un usage oral, la quantité moyenne était de 1,1 mL, et pour les concentrés/extraits, la quantité moyenne était de 0,3 gramme – toutes 2 inchangées par rapport à 2021.
Sources utilisées pour obtenir des produits de cannabis à des fins médicales
Les personnes qui ont rempli la section médicale de l’enquête ont été invitées à spécifier où ils se procuraient habituellement du cannabis à des fins médicales (Figure 17). À noter que les réponses à cet effet dans l’ECC de 2022 ne sont pas comparables aux cycles précédents de l’enquête (lorsque les personnes étaient invitées à sélectionner toutes les sources plutôt que leur source habituelle). La source la plus souvent indiquée était une vitrine légale (45 %). Viennent ensuite un détaillant médical en ligne légal (c.-à-d. directement d’un producteur titulaire d’un permis de Santé Canada l’autorisant à vendre des produits à des fins médicales) [17 %] et un détaillant non médical en ligne légal (11 %). Huit pour cent (8 %) ont indiqué qu’ils cultivaient eux-mêmes ou faisaient cultiver pour eux, 5 % ont indiqué un ami, 5 % un membre de la famille et 3 % ont indiqué une source illégale en ligne. Parmi les personnes qui se procuraient habituellement du cannabis auprès d’un producteur autorisé par Santé Canada, 69 % ont déclaré qu’elles continueraient à se procurer du cannabis directement auprès d’un producteur détenteur d’un permis l’autorisant à vendre des produits à des fins médicales plutôt que d’un magasin au détail vendant légalement du cannabis.
Figure 17 : Au cours des 12 derniers mois, auprès de qui le cannabis a été habituellement obtenu parmi les utilisateurs à des fins médicales durant cette période, 2022
Montant moyen dépensé en cannabis à des fins médicales au cours d’un mois typique
Les personnes ayant consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois et ayant répondu à la section médicale de l’enquête ont dépensé environ 74 $ pour du cannabis à des fins médicales au cours d’un mois typique (inchangé par rapport à 2021). Celles ayant consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 30 derniers jours ont été interrogées sur le montant qu’elles ont dépensé pour acheter du cannabis durant cette période, qu’il s’agisse de sources légales ou illégales. Le montant moyen dépensé pour du cannabis provenant de sources légales était de 75 $, et le montant moyen dépensé pour du cannabis provenant de sources illégales était de 18 $ – tous 2 inchangés par rapport à 2021.
Nous avons également demandé aux gens s’ils avaient actuellement une couverture d’assurance pour le cannabis à des fins médicales. La plupart (91 %) ont déclaré ne pas en avoir – inchangé par rapport à 2021. Trois pour cent (3 %) ont indiqué qu’ils bénéficiaient d’une couverture d’assurance complète et 5 % de plus ont déclaré qu’ils étaient partiellement couverts – ces 2 chiffres étaient inchangés par rapport à 2021.
Produits de cannabis à des fins médicales achetés ou reçus, et à quelle fréquence
Les personnes ayant consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 30 derniers jours ont été interrogées sur les produits du cannabis achetés ou reçus durant cette période et sur la fréquence de ces échanges. La réponse la plus couramment choisie a été l’achat ou la réception de fleurs/feuilles séchées (41 %), suivie de l’huile de cannabis pour une utilisation orale (38 %) et des produits comestibles (23 %) – toutes inchangées par rapport à 2021. Pour tous les produits, la fréquence d’obtention la plus courante était de 1 jour par mois.
La quantité moyenne achetée à des fins médicales au cours des 30 derniers jours varie selon le type de produit. En moyenne, les personnes ayant consommé du cannabis à des fins médicales ont acheté ou reçu 23,6 grammes de fleurs/feuilles séchées, 9,4 portions de produits comestibles et 1,4 cartouche de cannabis/stylo vapoteur – tous ces chiffres étant inchangés par rapport à 2021. Pour l’huile de cannabis à usage oral, la quantité moyenne obtenue était de 27,6 mL (inchangé par rapport à 2021).
Prix moyen par unité des achats de cannabis à des fins médicales, par type de produit
Les personnes ayant acheté du cannabis à des fins médicales au cours des 30 derniers jours ont également indiqué le prix moyen à l’unité par type de produit. Le seul produit pour lequel des réponses suffisantes ont été obtenues pour pouvoir établir une estimation était les fleurs/feuilles séchées. Le prix moyen par unité était de 7,99 $ par gramme, soit le même prix qu’en 2021.
Opinions sur la consommation de cannabis à des fins médicales et la conduite automobile
Les personnes qui ont répondu à la section médicale ont été invitées à dire si elles pensaient que la consommation de cannabis à des fins médicales nuisait à la capacité de conduire. Plus de la moitié des personnes (52 %) ont déclaré « oui », la consommation de cannabis à des fins médicales altère la capacité à conduire. Un (1) quart (26 %) ont déclaré « ça dépend »; 15 % ont déclaré « non »; et 7 %, « ne sais pas » – toutes ces réponses étant inchangées par rapport à 2021.
Les mêmes personnes ont également été invitées à donner leur avis sur le délai à attendre avant de conduire en toute sécurité après avoir fumé/vapoté du cannabis et après avoir mangé ou bu du cannabis à des fins médicales. La réponse la plus fréquente sélectionnée pour le fait de fumer/vapoter du cannabis a été de 3 à 5 heures (20 %), suivie de 8 heures ou plus (15 %) et de 5 à 7 heures (12 %) – toutes inchangées par rapport à 2021. Cinq pour cent (5 %) ont indiqué qu’il était sécuritaire de conduire immédiatement après avoir fumé/vapoté du cannabis à des fins médicales; et 22 % ont déclaré ne pas savoir quand il était sécuritaire de conduire – réponses inchangées par rapport à 2021. La réponse la plus courante sélectionnée pour manger/boire du cannabis était 8 heures ou plus (31 %), suivie de 7 à 8 heures (13 %) et de 5 à 7 heures (12 %) – toutes inchangées par rapport à 2021. Trois pour cent (3 %) ont indiqué qu’il était sans danger de conduire immédiatement après avoir ingéré du cannabis, et 21 % ont déclaré ne pas savoir quand il était sans danger de conduire – 2 réponses également inchangées par rapport à 2021.
Conduire un véhicule après avoir consommé du cannabis à des fins médicales, et à quelle fréquence
La conduite après avoir consommé du cannabis à des fins médicales a été examinée chez les personnes ayant répondu à la section médicale de l’enquête. Les questions sur la conduite après une consommation récente étaient divisées en fonction de la méthode de consommation. Il leur a été demandé si elles avaient déjà conduit dans les 2 heures après avoir fumé/vapoté du cannabis et également si elles avaient déjà conduit dans les 4 heures après en avoir ingéré. Dans l’ensemble, 18 % ont déclaré avoir conduit, à un moment donné de leur vie, dans les 2 heures après avoir fumé/vapoté du cannabis (inchangé par rapport à 2021). Parmi celles qui avaient conduit après avoir fumé/vapoté, 50 % l’avaient fait au cours des 30 derniers jours, 27 % au cours des 12 derniers mois et 23 % il y a plus de 12 mois – tous ces chiffres étant inchangés par rapport à 2021.
Parmi les personnes interrogées sur la conduite dans les 4 heures suivant l’ingestion de cannabis, 13 % ont déclaré l’avoir fait à un moment donné de leur vie (inchangé par rapport à 2021). Parmi celles qui avaient conduit après en avoir ingéré, 52 % ont déclaré l’avoir fait au cours des 30 derniers jours, 26 % au cours des 12 derniers mois et 22 % il y a plus de 12 mois – tous ces chiffres étant inchangés par rapport à 2021.
Une plus grande proportion d’hommes (22 %) que de femmes (15 %) ont déclaré avoir conduit dans les 2 heures suivant la consommation de cannabis à des fins médicales. Cette tendance s’est maintenue pour la conduite dans les 4 heures suivant l’ingestion de cannabis (19 % pour les hommes et 10 % pour les femmes).
Sujet en vedette
Blog de données sur le cannabis : Données sur les 5 dernières années
La Loi sur le cannabis est entrée en vigueur le 17 octobre 2018. Les principaux résultats sur la consommation de cannabis à des fins non médicales découlant des cycles de l’ECC pour 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022 sont comparés pour examiner les changements autodéclarés depuis la légalisation et la réglementation de la substance.
Méthodologie
L’ECC utilise un protocole de recrutement en 2 étapes. Tout d’abord, les répondants sont recrutés par téléphone (fixe ou mobile) à partir de listes de numéros de téléphone aléatoires. Ceux qui répondent à une série de questions de sélection reçoivent ensuite un lien vers une enquête en ligne, soit par courrier électronique, soit par un service de messages courts (SMS) sur leur téléphone portable. Le temps moyen pour remplir l’ECC de 2022 était de 29 minutes pour les répondants qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et de 13 minutes pour ceux qui ont déclaré ne pas en avoir consommé.
Ce résumé présente les résultats de l’enquête du sixième cycle de collecte de données, qui a débuté le 4 avril 2022 pour se terminer le 20 juin 2022. Ces résultats ont été pondérés par province et territoire, groupes d’âge et sexe à la naissance. Les résultats de l’enquête sont basés sur les réponses de 10 048 répondants de 16 ans et plus répartis dans l’ensemble des provinces et territoires. Pour plus de détails, voir le Rapport méthodologique publié sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada.
L’ECC a été conçue pour obtenir un nombre suffisant de répondants dans les principales sous-populations. Pour garantir la pertinence statistique des résultats et la représentativité, des tailles minimales d’échantillon ont été déterminées et respectées pour ces sous-populations. Parmi les réponses reçues, environ 3 500 provenaient de personnes ayant indiqué avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois à des fins médicales ou non médicales. Le Tableau 1 résume la taille de l’échantillon représenté par l’enquête.
Considérations
En mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que la maladie du coronavirus (COVID-19) était une pandémie. Dans tout le Canada, des mesures de santé publique ont été mises en œuvre, notamment l’éloignement physique des personnes autres que celles de son propre foyer, afin de ralentir la propagation des nouveaux cas. En 2022, certaines des mesures de santé publique se sont poursuivies et ont modifié les habitudes quotidiennes. Ces changements peuvent avoir entraîné une modification du comportement lié à la consommation de cannabis, notamment la quantité de cannabis consommée, l’accès aux sources de cannabis et la quantité d’argent dépensée pour le cannabis.
Des questions ont été ajoutées aux enquêtes de 2020, 2021 et 2022 pour comprendre l’impact de la COVID-19 sur la consommation de cannabis.
Lors du recrutement, les répondants ont été informés que l’enquête portait sur le cannabis. Cette information a pu créer un biais de participation dans la mesure où les personnes qui consomment du cannabis ont pu être plus portées à répondre à l’enquête. Pour cette raison et pour d’autres motifs méthodologiques, l’ECC peut fournir des estimations de la prévalence de la consommation de cannabis qui sont plus élevées que celles d’autres enquêtes au niveau de la population canadienne.
Santé Canada surveille la prévalence de la consommation de cannabis chez les Canadiens au moyen de diverses enquêtes :
l’Enquête canadienne sur l’alcool et les drogues (ECAD), l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) et l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE).L’ECAD de 2019 indique que 21 % des Canadiens de 15 ans et plus (soit 6,4 millions) ont consommé du cannabis au cours des 12 mois précédents (22 % chez les 15 à 19 ans, 45 % chez les 20 à 24 ans et 19 % chez les 25 ans et plus). De même, l’ESCC de 2019-2020 signale que 21 % des Canadiens de 15 ans et plus ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 mois précédents. L’ECTADE de 2018-2019 indique pour sa part que 18 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 374 000) avaient consommé du cannabis au cours des 12 mois précédents.
Liens additionnels
- Enquête canadienne sur le cannabis de 2021 : Sommaire des résultats
- Enquête canadienne sur le cannabis de 2020 : Sommaire des résultats
- Enquête canadienne sur le cannabis de 2019 : Sommaire des résultats
- Enquête canadienne sur le cannabis (ECC) de 2018 : Sommaire des résultats
- Enquête canadienne sur le cannabis (ECC) de 2017 : Sommaire des résultats