Dans l’univers coloré des dessins animés et des bandes dessinées, une figure mythique se tient au sommet : Popeye le marin. Armé de ses épinards, il combat le mal avec une force surhumaine, mais derrière ce personnage emblématique se cache peut-être un secret bien gardé de l’histoire : le cannabis. Oui, vous avez bien entendu, ce légume vert pourrait avoir des connotations bien plus épicées que ce que nos yeux d’enfants ont jamais pu imaginer.
Les racines étonnantes des épinards de Popeye
Le substitut clandestin de la prohibition
Dans les années 1920 et 1930, l’Amérique était en proie à la prohibition, une ère où le cannabis était stigmatisé et désigné comme l’ennemi public numéro un. Cependant, les esprits astucieux ont trouvé un moyen de contourner cette interdiction en utilisant des mots codés. Et devinez quel mot est devenu le synonyme de marijuana ? « Épinards ». Ainsi, lorsque Popeye se gavait de ce légume, il se pourrait bien qu’il consomme autre chose que des feuilles vertes.
Épinards ou cannabis : La guerre des codes
Quand les épinards remplacent le mot « marijuana »
Comme le « 420 » dans le monde du cannabis, les artistes des années 1900 ont dû ruser pour évoquer leur herbe favorite sans attirer l’attention des autorités. Ainsi, « épinard » est devenu un code bien connu pour désigner le cannabis.
On l’entend par exemple dans cette phrase de la chanson “The Spinach Spong (I Didn’t Like It The First Time)” [je n’ai pas aimé la première fois] du groupe de jazz Julia Lee and Her Boyfriends, qui ont fait un tube avec “Lotus Blossom (Sweet Marijuana)”. Ils jouaient dans les clubs de jazz de Kansas City où flottait tous les soirs un épais nuage de fumée d’herbe et ils utilisaient le terme épinard comme métaphore de la marihuana. C’est à se poser des questions sur le marin mangeur d’épinards, d’autant plus que Popeye mettait ce légume dans sa pipe. Ce qui est tout de même étrange pour des épinards en boîte.
La chanson des épinards (traduction):
« Les épinards contiennent des vitamines A, B et D, mais je n’ai jamais été attirée par les épinards
Mais un jour, alors que je dînais avec un homme, j’ai décidé d’essayer.
Je n’ai pas aimé la première fois, c’était si nouveau pour moi
Je n’ai pas aimé la première fois, j’étais si jeune, vous voyez
J’avais l’habitude de fuir ces choses, mais maintenant je ne peux plus m’en passer.
Je n’ai pas aimé la première fois, oh, comme ça m’a plu ! »
Le marin et la marijuana : Une histoire inattendue
Les preuves dans les aventures de Popeye
Dans les archives des aventures de Popeye, des indices subtils pointent vers une relation entre le marin et la marijuana. Un épisode particulièrement révélateur met en scène Popeye et Brutus dans un western, où le substitut de ses épinards habituels, nommé locoweed, lui fait vivre une expérience hallucinante. Cette histoire, bien que présentée comme de l’humour innocent, pourrait cacher un message plus profond sur les plaisirs illicites de l’époque.
Dans les méandres de l’histoire de Popeye, une autre preuve de sa connexion avec le cannabis émerge. Dans les années 1960, le fidèle compagnon de Popeye, son chien, s’appelait Birdseed, un clin d’œil subtil aux graines de chanvre, déjà utilisées comme aliment pour oiseaux à l’époque.
Et ce n’est pas un hasard si « Popeye » veut dire « œil sauteur » ou comme phrase faite « œil endormi ». Il y a un chapitre très intéressant où Popeye voyage au Paraguay et en Bolivie parce qu’il y avait les meilleurs « épinards ». Popeye est devenu une icône de la défense de l’herbe à cette époque.
De plus, une statuette de Popeye datant de 1935, le montrant en train de tirer une bouffée sur sa pipe à épinards, est exposée au Hash Marihuana & Hemp Museum d’Amsterdam, ajoutant ainsi une couche supplémentaire à cette saga pleine de mystères.
Conclusion :
Popeye, le marin qui fumait ses épinards
Alors que les enfants du monde entier ont grandi en admirant les aventures de Popeye et en rêvant de devenir aussi forts que lui en mangeant leurs épinards, il est peut-être temps de regarder ces histoires sous un nouvel angle. Derrière les bulles de bande dessinée et les rires des dessins animés se cachent peut-être des références subtiles à une époque de prohibition et de clandestinité. Popeye, ce marin au bras de fer légendaire, pourrait bien avoir été bien plus que le simple défenseur des légumes verts : il aurait pu être le symbole d’une époque où le cannabis était à la fois tabou et omniprésent. Alors, la prochaine fois que vous regarderez Popeye avaler ses épinards, demandez-vous : qu’est-ce qui se cache vraiment derrière ces feuilles vertes ?
Note : On peut aussi aborder aussi Alice au pays des merveilles, ses champignons et lapins qui parlent, Lewis Caroll s’est bien amusé. Idem pour notre célèbre gaulois amateur de potion magique… notre littérature et nos contes pour enfants fourmillent d’allusions à des produits magiques et des recettes « secrètes » qui rendent puissant ou procurent des visions.
