Réagissant à la fusillade de Kérourien, François Cuillandre a évoqué des « affrontements classiques entre bandes rivales ». De façon plus générale, le maire de Brest souhaite « de toute urgence » « un vrai débat de société sur la légalisation du cannabis ». Une question sur laquelle il dit avoir « évolué ».
La nature des affrontements entre bandes rivales survenus à Kérourien, mardi soir, ne ferait donc aucun doute et s’inscrirait sur fond de « trafic de drogues », selon le maire de Brest. Plutôt que d’annoncer des « mesures exceptionnelles » ou de dévoiler ses intentions concernant l’avenir (« Je n’ai jamais dit que je serai candidat, ou pas, aux prochaines municipales », a-t-il rappelé), François Cuillandre, qui s’est rendu sur les lieux de la fusillade ce mercredi matin, a expliqué souhaiter, « de toute urgence » « un vrai débat de société sur la légalisation du cannabis ».
« J’ai évolué sur cette question »
« J’ai évolué sur cette question. Je pense qu’une forme de légalisation très contrôlée permettrait de prévenir » ce genre d’épisodes, a encore expliqué l’édile, faisant référence à la position similaire affichée dans nos colonnes, le 30 juin dernier, par l’ancien président du tribunal de grande instance de Brest, Éric Minnegheer. « C’est un problème qui dépasse largement les frontières de notre ville et je ne trahirai d’ailleurs pas de secret en disant qu’au moins une des quatre personnes interpellées cette nuit n’est pas de Brest (en l’occurrence, trois, NDLR) », a-t-il encore indiqué, avant de déclarer qu’il incombait au « pouvoir central » de mettre cette question – « nationale » et non pas « municipale » – sur la table. « Tant que ça ne sera pas fait », les violences liées au trafic « se feront de plus en plus fortes », selon François Cuillandre.
Selon lui, l’usage fait des armes à feu suggérerait également une « absence de volonté de mort d’homme » de la part des belligérants, car « ce sont les jambes qui ont a priori été visées ». Le maire de Brest a profité de son intervention pour assurer que « la police est intervenue très rapidement sur place », mardi soir, « contrairement à ce que peuvent laisser entendre les rumeurs ». « La police a fait son travail », a encore martelé l’élu, « mais ce n’est pas mon rôle de commenter la façon qu’elle a eue de le faire ».
Source : Le Télégramme