En janvier 2025, la France fait face à un véritable cataclysme social : un déficit de 2,5 millions de logements. Pour combler ce retard, il faudrait construire 400 000 logements par an jusqu’en 2030, soit l’équivalent de huit villes-nouvelles de 100 000 habitants chaque année. Un objectif titanesque qui exigerait un budget colossal de 64 milliards d’euros par an, évalué à raison de 8 milliards par ville-nouvelle. Pourtant, la volonté politique fait défaut, et les réponses du gouvernement se limitent à des discours et des mesurettes insuffisantes.
L’exemple allemand et espagnol : Une volonté politique concrète
Contrairement à la France, l’Allemagne et l’Espagne ont pris des mesures concrètes pour faire face à la crise du logement. En Allemagne, le gouvernement agit pour prévenir la pénurie annoncée de 870 000 logements d’ici 2027 en combinant incitations fiscales, soutien à la construction de logements sociaux et mobilisation des terrains publics. De son côté, l’Espagne, sous l’impulsion du Premier ministre Pedro Sánchez, a présenté le 13 janvier un plan de 12 mesures visant à accélérer la construction de logements sociaux et à augmenter la fiscalité sur les logements touristiques. Ce programme répond à trois objectifs majeurs : créer davantage de logements, mieux réguler le marché immobilier et renforcer les aides aux ménages. Ce pragmatisme des deux pays contraste avec l’immobilisme observé en France.
Le souvenir des villes-nouvelles : un héritage gaulliste oublié
Le dernier grand projet national de logement remonte à 1969, sous l’impulsion du général de Gaulle, avec la création de neuf villes-nouvelles, dont L’Isle d’Abeau et Villefontaine. Depuis, les gouvernements successifs ont progressivement relégué la question du logement au second plan, préférant concentrer leurs efforts sur la guerre contre la drogue. Cette obsession prohibitionniste a non seulement échoué à endiguer les trafics, mais elle a aussi dégradé la qualité de vie dans les villes, aggravant les problèmes sociaux liés à la précarité et au mal-logement.
Le cannabis : Une opportunité économique délaissée
Si le gouvernement gaulliste avait anticipé les enjeux sociaux et économiques, il aurait légalisé la culture et la commercialisation du cannabis sans restriction de taux de THC. Le choix de la prohibition en 1970 a été celui de laisser cette manne financière et la santé des Françaises et Français aux mains exclusives du « narcotrafic« . Aujourd’hui, les cités populaires subissent de plein fouet les conséquences de cette politique : violences, règlements de comptes et insécurité quotidienne gangrènent ces territoires. Les trafics illégaux s’y enracinent, alimentant des économies parallèles et dégradant la qualité de vie des habitants. Les recettes fiscales générées par une telle industrie auraient pu financer un budget supplémentaire de 4 milliards d’euros annuels pour le ministère du Logement. Sur plusieurs décennies, cela aurait permis la construction de 13,75 millions de logements, répartis dans 55 villes-nouvelles de 50 000 habitants, offrant des espaces de vie paisibles et modernes.
Une piste pour l’avenir : Légalisation et financement du logement
Il n’est jamais trop tard pour agir. La France pourrait aujourd’hui s’inspirer de cette logique en légalisant la production et la consommation de cannabis. Il est urgent de reprendre la main sur ce marché et de ne pas laisser le monopole aux trafics illégaux. Une régulation pragmatique, accompagnée d’une fiscalité adaptée, générerait des milliards d’euros de recettes annuelles. Ces fonds pourraient être alloués à des projets massifs de construction de logements, contribuant ainsi à résorber la crise actuelle tout en créant des emplois et en dynamisant l’économie locale. Le bon sens doit l’emporter.
Conclusion : Une responsabilité politique urgente
Face à une crise du logement d’une ampleur historique, la France ne peut plus se contenter de demi-mesures. L’heure est venue de repenser nos priorités politiques et budgétaires. En investissant dans des solutions audacieuses, comme la légalisation du cannabis pour financer le logement, nous pouvons offrir à des millions de Français un droit fondamental : celui d’avoir un toit digne et abordable. Le temps des discours est révolu, il est temps d’agir.
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