Agence QMI
La légalisation du cannabis n’a pas eu les répercussions négatives que plusieurs appréhendaient dans les milieux de travail.
Près d’un an après que la consommation récréative fut devenue légale au Canada, une très grande majorité des travailleurs québécois constate que cela n’a eu aucune incidence, indique un sondage dévoilé par la firme de ressources humaines ADP, jeudi matin.
En effet, 73 % d’entre eux croient que la légalisation du cannabis n’a eu aucun effet sur la productivité au travail. La même proportion de répondants a déclaré qu’il n’y a pas plus d’absentéisme ni plus d’accidents de travail reliés à la consommation de cannabis depuis un an. Seulement 7 % observent l’effet contraire dans leur emploi.
Ces chiffres, obtenus par la maison de sondage Ipsos, contrastent avec ceux recueillis un an plus tôt, alors que l’usage récréatif de marijuana s’apprêtait à être légalisé au pays. À l’époque, près de la moitié des Québécois craignaient un impact sur la productivité et l’absentéisme au travail.
Les résultats obtenus à l’échelle canadienne tendent à démontrer la même tendance.
« L’année dernière, il y avait beaucoup d’incertitude et de battage médiatique entourant la légalisation du cannabis. Mais jusqu’à présent, la consommation de cannabis n’a pas eu d’effet majeur sur le marché du travail ou sur le rendement au travail », a conclu dans un communiqué Hendrick Steenkamp, directeur pour la consultation en ressources humaines à ADP Canada.
Si plusieurs craintes sur le rendement au travail semblent s’être dissipées depuis l’année dernière, les travailleurs canadiens n’ont pas pour autant une meilleure perception du cannabis dans la vie de tous les jours.
Seulement un travailleur sur cinq dit avoir une meilleure opinion du cannabis par rapport à l’an passé. Dans ce cas-ci, la situation n’est pas la même d’un océan à l’autre, révèle ce coup de sonde réalisé auprès de 1160 travailleurs canadiens. Alors que 27 % des Ontariens affirment voir la marijuana d’un meilleur œil depuis sa légalisation, à peine 16 % des Québécois ressentent la même chose. Au Québec, 18 % déclarent même avoir une opinion plus négative depuis un an.
Le sondage indique par ailleurs qu’une infime minorité d’employeurs permettent la consommation de cannabis dans leur milieu de travail. Au Québec, 9 % des salariés y sont autorisés, 8 % à l’échelle du Canada.
Source : TVA Nouvelles