De nombreuses légendes courent toujours sur les liens supposés entre écriture artistique, création, et utilisation de drogues, à commencer par les drogues dites douces. Ces croyances conduisent même parfois des lycéens à consommer des produits illicites tout en pensant ainsi mieux réussir les travaux écrits qui relèvent de disciplines littéraires.
Revenons aux racines de la consommation de cannabis en France, c’est-à-dire le XIXème siècle, avec une législation qui se met progressivement en place pour entraver le recours à ce produit. C’est la loi de 1845 qui s’attaque aux substances que l’on considère comme « vénéneuses » (l’arsenic ou l’opium sont mis sur le même plan que le cannabis). Un nouveau pas est franchi durant la Première Guerre mondiale pour faire face à l’utilisation grandissante de ce produit par les soldats français. Si la consommation d’alcool était encouragée, celle du cannabis était pensée comme dangereuse, car provocant des états peu propres au combat.
Ainsi au XIXème siècle, le cannabis était la drogue récréative de l’élite bohème, alors qu’aujourd’hui c’est devenue une substance hautement contrôlée. L’application de la loi peut sévèrement sanctionner les consommateurs et les producteurs. Toutefois, cultiver du chanvre (moins de 0,2 % de THC) à l’échelle industrielle et vendre du CBD est pourtant légal. Et, en février 2022, le gouvernement français a officiellement autorisé la consommation de cannabis médical sous contrôle strict. Commander des graines de cannabis en ligne de qualité peut donc devenir intéressant. Cependant, il est nécessaire d’avoir à l’esprit ce qui est légal, et ce qui n’est toujours pas autour du cannabis.
Si Rabelais fait une référence discrète aux propriétés du chanvre à la fin du Tiers Livre, publié en 1546, c’est souvent Baudelaire qu’on associe à la consommation de cannabis. S’il est difficile de démêler ce qui appartient à la réalité et ce qui ressort de la légende et de la récupération, on peut tout de même remarquer l’intérêt du poète pour les Paradis artificiels, avec un essai publié sur la question en 1860. Celui qui n’était pas le dernier à boire, se montre cependant assez critique dans ce texte sur un lien supposé entre une consommation de drogue et la production de vers d’une grande qualité littéraire.
L’auteur des Fleurs du mal, aux côtés de Théophile Gautier, Alexandre Dumas ou encore Gérard de Nerval a pu expérimenter l’usage du hashisch dans le célèbre club des Hashischins fondé à Paris par le docteur Jacques-Joseph Moreau de Tours en 1844. Dans l’Hôtel de Lauzun, sur l’île Saint-Louis, ont alors lieu des séances qui réunissent aussi bien des personnalités du monde de l’art, que des scientifiques de renom. On y expérimente le haschisch ainsi que l’usage de l’opium.
A présent, quand on pense aux expériences limites et à l’association de la création artistique avec l’usage de drogues, c’est tout de suite l’époque de la « Beat Generation » qui vient à l’esprit. L’expression a été pour la première fois employée par Jack Kerouak en 1948 pour décrire tout simplement son groupe d’amis. Les premiers titres que l’on associe à ce mouvement sont Howl d’Allen Ginsberg (1956), Sur la route de Jack Kerouac (1957) et Le Festin nu de William S. Burroughs (1959). On y retrouve des références à l’homosexualité, avec un véritable appel à une libération des mœurs, ce qui eut un retentissement considérable au sein de la société américaine des années 50 et 60.
Le mouvement hippie s’inscrit dans la filiation de la « Beat Generation », avec, cette fois, un écho mondial. Le Graal devient Katmandou, au Népal. L’écrivain René Barjavel publia en 1969, Les Chemins de Katmandou, alors même que de nombreux artistes et musiciens se font l’écho dans leurs chansons de ce mouvement, de cette quête vers ce qui est vu comme un sommet, quand on s’est inscrit dans une consommation de drogue qui vire à l’expérience mystique.
En France, on peut noter aussi le succès retentissant du roman autobiographique de Charles Duchaussois, Flash ou le Grand Voyage, publié en 1974. L’ouvrage illustre l’aventure hippie vécue par des millions de jeunes. Parti de France, l’auteur voyagea dans le Moyen-Orient avant d’atteindre l’Asie, puis le Népal, ne s’éloignant jamais vraiment de la route de la drogue.
Officiellement, depuis l’arrêté du 17 février 2022, il est légal de cultiver du cannabis médicinal en France selon une réglementation précise différente de la culture du chanvre en raison de la présence de THC dans le cannabis. Jusqu’en mars 2023 cependant, la législation relative à la production et à la distribution de cannabis médical reste à déterminer. Ce n’est pas encore le moment pour les potentiels cultivateurs de cannabis en France de faire de grands projets. Il est donc illégal de faire pousser des graines de marijuana pour le moment, mais il est légal d’acheter des graines de cannabis en ligne.