Le 3 mai 2025, la Marche mondiale du cannabis prendra une ampleur particulière sur la place de la République à Paris avec pour mot d’ordre : « La Prohibition Tue ». Cette manifestation sera l’occasion de dénoncer l’aveuglement idéologique du gouvernement, qui persiste à imposer une politique répressive inefficace et criminogène, en dépit des constats accablants de nombreux experts et institutions. Il est temps de regarder la réalité en face : la guerre contre la drogue est un échec total, et la prohibition ne fait qu’aggraver les problèmes qu’elle prétend résoudre.
Un échec reconnu, mais une politique qui s’obstine
Le 17 février dernier, un rapport parlementaire rédigé par Antoine Léaument (LFI) et Ludovic Mendes (Renaissance) est venu confirmer ce que les militants dénoncent depuis longtemps : la répression des usagers et la prohibition ne permettent pas de lutter efficacement contre le trafic de stupéfiants. Pourtant, ce travail minutieux a été purement et simplement ignoré par le gouvernement, enterré sans débat public.
Un constat accablant : Europol estime qu’il faudrait saisir 82 % des stupéfiants importés pour désorganiser les trafiquants et enrayer le marché noir. Un objectif totalement irréaliste. Les forces de l’ordre elles-mêmes dénoncent cette politique absurde, se comparant à des « pompiers qui tentent d’éteindre un incendie avec un verre d’eau ».
Malgré les 20 000 opérations menées en 2023 et 12 000 au premier trimestre 2024 contre les points de deal, ceux-ci réapparaissent aussitôt. Les revendeurs arrêtés sont remplacés en quelques heures, tandis que les véritables trafiquants restent intouchés. La prohibition ne fait donc qu’alimenter le cercle vicieux de la criminalité, sans jamais s’attaquer aux racines du problème.
Culpabilisation des usagers : un mensonge dévastateur
Plutôt que de reconnaître cet échec, le gouvernement a choisi de faire porter la responsabilité de la violence du trafic aux consommateurs. Une campagne de communication indigne a été lancée pour culpabiliser les usagers, les accusant de financer les réseaux criminels. Or, comme le rappelle le rapport parlementaire, « lutter contre le consommateur ne permettra pas d’endiguer durablement le trafic ».
La France compte 5 millions de consommateurs de cannabis. Face à une telle réalité, la dépénalisation de l’usage et la légalisation s’imposent comme une évidence. Pourtant, l’exécutif refuse d’en entendre parler, condamnant ainsi des millions de citoyens à vivre sous la menace d’une répression arbitraire, inefficace et souvent discriminatoire.
Les faits sont têtus : la prohibition ne fonctionne pas
L’échec de la « guerre contre la drogue » n’est pas une opinion : c’est un fait largement documenté. La prestigieuse revue The Lancet a rappelé le 5 décembre 2024 que la répression n’a pas fait baisser la consommation, qui atteint même des « records ». Elle préconise au contraire « des stratégies humanistes basées sur des preuves scientifiques ».
Un autre mythe s’effondre : 90 % des consommateurs de drogues n’ont pas de problème de dépendance. La diabolisation du cannabis repose donc sur des fantasmes, et non sur des faits. Pendant ce temps, les véritables drogues meurtrières – alcool (41 000 morts/an) et tabac (75 000 morts/an) – restent parfaitement légales. Le cannabis, lui, ne cause directement aucun décès.
Un modèle de régulation pour assécher le marché illégal
Face à cet aveuglement dogmatique, les députés Léaument et Mendes proposent d’inventer un « modèle français de régulation des stupéfiants ». Cette légalisation contrôlée serait confiée à une Autorité de régulation du cannabis, supervisant une filière légale et nationale. Des modèles existent déjà : aux États-Unis, les marchés régulés génèrent 25 milliards de dollars par an, avec 300 000 emplois et 3 milliards de dollars de taxes.
En France, un marché légal rapporterait 240 à 360 millions d’euros par an. Un pas vers un financement plus juste des politiques publiques, au lieu de nourrir les mafias.
Le 3 mai 2025 : faisons entendre notre voix !
Le gouvernement refuse le débat. Nous, citoyens, militants, experts et victimes de la prohibition, devons nous faire entendre ! La Marche mondiale du cannabis du 3 mai 2025 sera une mobilisation massive pour exiger la fin de cette politique criminelle.
La prohibition tue, la légalisation sauve ! Rendez-vous à Paris pour porter ce message haut et fort.
Ludovic Mendes sur RMC pour parler de la légalisation du cannabis
Ludocic Mendes – Extrait DébatDoc – La prohibition est un échec
Léaument – La droite fait confiance aux dealers pour la prévention aux jeunes
Lire aussi :
Marche Mondiale du Cannabis Paris 2025 : tous rassemblés contre la prohibition !
La prohibition, une utopie sécuritaire démontrée par les faits