Publié le 22 Août 2020 | par Thomas Messias
Les symptômes sont loin de pouvoir être pris à la légère.
Pour Mic, la journaliste Melissa Pandika s’est posé une question relativement simple: peut-on être allergique au cannabis? La réponse est oui, puisque comme l’indique Lewis Nelson, chef du pôle médecine d’urgence et du département de toxicologie médicale dans une école de médecine du New Jersey, «on peut être allergique à n’importe quoi». L’allergie au cannabis est même répertoriée sur le site de l’AAAAI, académie américaine travaillant sur l’asthme, les allergies et l’immunologie.
Dès leur première exposition au cannabis, les personnes allergiques fabriquent des anticorps destinés à lutter contre certaines parties de la plante, et en premier lieu le pollen ou certaines protéines. Ce n’est pas le THC (petit nom du tétrahydrocannabinol, à l’origine des effets recherchés par les fumeurs et fumeuses) qui est responsable de l’allergie.
Lors de la deuxième consommation, les anticorps s’en prennent aux protéines, ce qui crée une réaction allergique pouvant aller du nez encombré au choc anaphylactique, en passant par des éruptions cutanées, des problèmes respiratoires, des nausées et des diarrhées.
Il est extrêmement rare que le simple fait de toucher ou sentir du cannabis puisse déclencher une réaction allergique: celle-ci passe presque systématiquement par le fait de le fumer ou de l’ingérer.
Liée à d’autres allergies
Les personnes les plus susceptibles d’être allergiques au cannabis sont celles qui sont déjà allergiques à plusieurs autres substances. Sans aller jusqu’à établir un lien de corrélation, lequel n’a pas été prouvé, Lewis Nelson indique que les allergènes présents dans le cannabis sont très proches de ceux figurant dans les pêches et les tomates. Autrement dit, si vous êtes allergique à l’un de ces deux fruits, il y a sans doute plus de chances pour que vous soyiez également allergique au cannabis.
Lewis Nelson met en garde les consommateurs et consommatrices contre ce qui n’a rien d’un problème minime: «On ne peut jamais prévoir la force de la prochaine réaction allergique». En cas de suspicion d’allergie, il conseille de contacter son médecin et de réaliser des tests cutanés afin d’en avoir le cœur net…