Le CIRC dénonce les propos répressifs et déshumanisants du Pr Jean Costentin

Villeurbanne, le 13 janvier 2025

Communiqué de presse

Le Collectif d’Information et de Recherche Cannabique (CIRC) dénonce avec la plus grande fermeté les propos scandaleux tenus par le Pr Jean Costentin, membre titulaire de l’Académie nationale de médecine, dans une tribune récemment publiée par Atlantico. En s’attaquant violemment aux politiques de Réduction des Risques (RDR), pourtant reconnues pour leur efficacité en santé publique et en prônant des mesures coercitives telles que le sevrage forcé et la stérilisation des personnes toxicomanes non sevrées, le Pr Costentin adopte une posture répressive et déshumanisante. Ces déclarations ravivent des souvenirs inquiétants de pratiques eugénistes et autoritaires d’une période sombre de notre histoire, indignes d’une société démocratique et respectueuse des droits humains.

Ces propos régressifs et déshumanisants s’inscrivent dans une logique autoritaire et stigmatisante, qui piétine les principes fondamentaux de dignité et de liberté individuelle. Le CIRC rappelle que les personnes concernées par des problèmes d’addiction ont besoin d’un accompagnement médical, social et psychologique respectueux et non de mesures coercitives dégradantes.

Face à la gravité de ces propos, nous avons adressé un courrier officiel à la direction de l’Académie nationale de médecine pour exiger une clarification de leur position concernant les déclarations de leur membre. Il est impératif que cette institution, référence en matière de santé publique, prenne publiquement ses distances avec de telles idées réactionnaires et contraires à l’éthique médicale.

Nous appelons également les pouvoirs publics, les professionnels de santé et les organisations de défense des droits humains à condamner fermement ces propos et à réaffirmer la nécessité d’une approche bienveillante et scientifique des questions d’addiction.

Le CIRC continuera à se mobiliser pour défendre les droits et la dignité des consommateurs et consommatrices de substances psychoactives, et à lutter contre la stigmatisation et les politiques répressives.