13 janvier 2020 – Maroc
L’étude de la loi relative à l’amnistie des cultivateurs de kif a été reportée au Parlement, le 8 janvier dernier, au cours d’une réunion de la commission de justice à la deuxième chambre, avec le Garde des Sceaux, Mohamed Benabdelkader.
L’espoir est désormais permis pour l’étude de cette proposition, une question qui a longtemps essuyé un « niet » de la part de l’Exécutif. En effet, au sein de l’hémicycle en 2015, l’ancien Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, s’était opposé à toute possibilité de légalisation du kif ou d’amnistie des cultivateurs. Il sera épaulé la même année par l’ancien ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, pour qui « la culture du kif et sa commercialisation sont illégales. Elles le resteront. »
Près de 5 ans après, le bout du tunnel est proche au regard de la disponibilité de l’Exécutif de discuter du sujet tabou. Présent lors de cette réunion du 8 janvier, le Garde des Sceaux a montré un signe d’ouverture sur la question. « Le ministre nous a expliqué qu’il était prêt à donner la réponse du gouvernement ; mais, compte tenu des circonstances, le report était recevable », a déclaré le député Larbi Mharchi, conseiller PAM à Telquel.
« Nos deux propositions de loi sont liées, donc après concertation avec les membres de la commission de justice, nous avons décidé de reporter l’examen de ce texte jusqu’à ce que le deuxième texte (relatif à la légalisation de la culture du cannabis, NDLR) soit discuté au niveau de la commission des secteurs productifs », a ajouté le député du PAM.
Cependant, il faudra s’armer de patience pour connaître la position du gouvernement au sujet de la légalisation du cannabis et l’amnistie des cultivateurs de la plante, estime le même média. « Assister à la réunion d’une commission pour exprimer la position du gouvernement sur une proposition de loi est une chose. Lancer une discussion sur l’amnistie pour les cultivateurs de cannabis en est une autre », avait déclaré une source gouvernementale à Hespress.
Source : bladi.net