Le Collège des maires et des conseillers municipaux d’Amsterdam a élaboré une vision pour le tourisme. Comme vous pouvez vous y attendre, il comprend des propositions relatives au cannabis. Par exemple, ils proposent des interdictions de fumer dans différents quartiers de la ville, mais envisagent également de faire fermer les coffee shops dès 16 heures du jeudi au dimanche.
Interdiction de fumer dans différents quartiers d’Amsterdam et possibilité de fermer plus tôt les coffee shops (16h00) du jeudi au dimanche.
Selon Het Parool, parmi les projets du conseiller municipal Sofyan Mbarki (Binnenstad, PvdA), il veut voir s’il faut « interdire la vente de haschisch et d’herbe après 16 heures, du jeudi au dimanche, comme c’est déjà le cas pour l’alcool ».
Amsterdam: ‘De meest in het oog springende maatregel is dat in delen van de binnenstad een blowverbod ingevoerd wordt. Mbarki wil ook kijken of daar een verbod moet komen op het verkopen van hasj en wiet na 16.00 uur, van donderdag tot zondag’ https://t.co/zBYDQFCJw7
— VOC Nederland (@vocnederland) November 30, 2022
Cependant, cette proposition ne figure pas dans le document vision Visitor Economy in Amsterdam 2035 (PDF). Le mot « coffee shops » n’y est mentionné qu’une seule fois.
Toutefois, on peut lire sur le site web de la municipalité d’Amsterdam des informations sur les projets concernant les interdictions de fumer :
- Une interdiction de fumer dans certaines parties du centre ville, liée à l’interdiction de l’alcool.
Om onze stad leefbaar te houden komt er een pakket aan maatregelen. Vrijgezellenfeesten en georganiseerde kroegentochten pakken we aan en er komt een blowverbod in bepaalde delen van de binnenstad. En dat is nog maar een greep uit het totale pakket. ⤵️https://t.co/kWEm2LZaWM
— Gemeente Amsterdam (@AmsterdamNL) November 30, 2022
La raison de cette vision est l’initiative populaire « Amsterdam a le choix », qui a reçu 30 000 soutiens en 2020.
Réactions à la proposition d’Amsterdam
Les tweets de la fondation Alliance for the Abolition of Cannabis Prohibition ont donc immédiatement suscité des réactions, comme prévu.
Par exemple, Tom Blickman, expert en réforme de la politique antidrogue au Transnational Institute (TNI), a répondu ce qui suit :
… en het aanpakken van overlastgevende vrijgezellenfeesten. Misschien ook beter om de als afhaalloketten vermomde coffeeshops te verbieden, en consumptie in de coffeeshop uit te sluiten van blowverbod. @sofyan_mbarki
— Tom Blickman (@tblickman) November 30, 2022
« … Il serait peut-être également préférable d’interdire les coffee shops déguisés en magasins de vente à emporter, et d’exclure la consommation dans le coffee shop de l’interdiction de consommer. » Il poursuit : « Et peut-être que les coffee shops devraient se pencher sur une ‘étiquette du cannabis’ : ne pas allumer un joint n’importe où, par exemple. C’était une règle non écrite pendant des décennies… »
Cependant, Derrick Bergman, de la fondation VOC, n’est pas d’accord :
Nog meer coffeeshops sluiten leidt tot nog meer drukte bij overgebleven shops. En gezien de aard van de overlast ligt alcohol etiquette door kroegen en andere drankverkopers meer voor de hand dan cannabis etiquette door coffeeshops. Uitzondering tabakswet voor shops is win-win.
— VOC Nederland (@vocnederland) November 30, 2022
« La fermeture d’encore plus de coffee shops entraîne encore plus d’affluence dans les shops restants. Et étant donné la nature de la nuisance, l’étiquette de l’alcool par les pubs et autres vendeurs de boissons alcoolisées est plus évidente que l’étiquette du cannabis par les coffee shops. L’exemption de la loi sur le tabac pour les magasins est une solution gagnant-gagnant ».
Ce à quoi Blickman a répondu :
Het plan pakt ook de alcoholoverlast aan. Je kan niet de hele tijd alcoholoverlast gebruiken om ook niet te pleiten dat coffeeshops en cannabisgebruikers wel degelijk mee kunnen helpen de leefbaarheid in de binnenstad weer te herstellen.
— Tom Blickman (@tblickman) November 30, 2022
« Le plan s’attaque également aux nuisances liées à l’alcool. Vous ne pouvez pas utiliser les nuisances liées à l’alcool tout le temps pour ne pas faire valoir que les coffee shops et les consommateurs de cannabis peuvent effectivement contribuer à restaurer la vivacité du centre-ville. » Il poursuit : « De plus, les magasins de vente à emporter peuvent redevenir de simples coffee shops. »
Et c’est Bergman qui a eu le dernier mot :
Bovendien kunnen de afhaalloketten weer gewoon coffeeshops worden.
— Tom Blickman (@tblickman) November 30, 2022
« Absolument vrai. Mais les interdire ou les fermer s’ils ne le font pas, c’est aller un peu loin. »
Critère de résidence (i-critère) non mentionné
Le seul point positif est peut-être ce qui n’a pas été mentionné, à savoir un critère de résidence (i-criterium) pour éloigner les touristes des coffee shops, qui fait depuis longtemps partie des plans du triangle d’Amsterdam (maire, OM et police).