Gitanas Nausėda s’oppose à la dépénalisation des petites quantités de drogues : nous perdons la lutte contre la propagation des drogues dans les écoles.
Le président Gitanas Nausėda se dit contre l’idée de dépénaliser les petites quantités de drogue.
« Pour le moment, je ne le soutiens pas, parce que je pense que nous sommes vraiment en train de perdre la lutte contre la propagation de la drogue dans nos écoles, la propagation de la drogue parmi nos jeunes, qui sont l’avenir de notre pays », a déclaré Nausėda à LRT RADIO vendredi, lorsqu’on lui a demandé s’il soutenait l’idée de dépénaliser la possession de petites quantités de drogue.
Le chef d’État a indiqué que, selon lui, la première chose à faire est d’éduquer les gens sur les méfaits des drogues.
« Dire que nous allons libéraliser un peu ici et ensuite faire de l’éducation, de l’éducation et toutes sortes de projets ne me convainc pas. Je pense que nous changeons les choses. Tout d’abord, nous devons éduquer et faire en sorte que cette mauvaise tendance négative s’arrête, puis nous parlerons des initiatives législatives », a déclaré M. Nausėda.
LRT.lt rappelle qu’en décembre, lorsque le Seimas a commencé à discuter plus avant des amendements au Code des infractions administratives (AOC) et au Code pénal (CC), initiés par le Parti de la liberté, qui proposaient de dépénaliser la possession d’une petite quantité de cannabis sans intention de le distribuer, le chaos s’est installé.
Après lecture, les députés ont approuvé les amendements à l’ANC faisant de la possession de cannabis une infraction administrative, mais n’ont pas approuvé le projet de CC, qui proposait d’ajouter une disposition au Code pour exclure la possession de petites quantités de cannabis de la responsabilité pénale. En fin de compte, il a été décidé de renvoyer le projet de CC pour un développement ultérieur.
Les modifications apportées à l’ANC visent également à prévoir que la production, la transformation, l’acquisition, la détention, le stockage, le transport ou l’expédition illicites de petites quantités de cannabis (parties de cannabis), d’huile de cannabis, de résine, d’extraits ou de teintures de cannabis sans intention de les distribuer seront punies d’un avertissement ou d’une amende comprise entre 50 et 300 euros, et d’une amende comprise entre 300 et 1 000 euros en cas de récidive. Dans tous les cas, le cannabis, ses parties, huiles, résines, extraits ou teintures seront confisqués.
Dans le même temps, il est proposé qu’une personne prise en flagrant délit de consommation de cannabis trois fois en un an soit obligée de se rendre dans un centre pour les maladies liées à la dépendance et de suivre un programme de traitement établi par un psychiatre.
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