Publié le 20 Août 2020 | par la rédaction de LCI
PAYS-BAS – La capitale hollandaise s’est lancée dans une croisade contre le tourisme de masse. En cause notamment, l’afflux de visiteurs qui s’y rendent pour profiter de la politique de tolérance vis à vis du cannabis à usage récréatif
Amsterdam compte vingt fois plus de touristes que d’habitants. Le hic, c’est que la plupart des visiteurs ne viennent que pour une chose. Chez nos voisins néerlandais, la consommation et l’achat de cannabis est légal. Et c’est dans le quartier rouge, le plus touristique, que se trouve la plupart des points de vente, les fameux « coffee shops ». « C’est devenu comme dans un parc zoologique. Le dimanche matin, le sol est jonché de détritus« , se lamente Bert Nap, qui habite le quartier rouge depuis 30 ans. « Le problème, c’est que beaucoup de touristes pensent que tout est possible à Amsterdam. Se droguer dans la rue. Boire, crier, uriner… Ce n’est pas une bonne chose« , abonde Berend Van Der Berg, propriétaire du « Café del mondo ».
Au sein de la population, l’exaspération est telle qu’une association de quartier est même allée jusqu’à monter une campagne d’affichage : « We live here » (littéralement, « On vit ici »), suivi du message : « Comportez-vous ici comme si c’était votre propre quartier ». « Lorsque vous avez beaucoup de gens au même moment, au même endroit. Lorsque vous avez Airbnb, les hôtels, des magasins qui ne sont destinés qu’aux touristes. Les habitants d’Amsterdam ne se sentent plus chez eux« , déplorait il y a deux ans au micro de TF1 Udo Kock, l’adjoint à la mairie.
» Dans certains quartiers de la ville, louer son appartement sur Airbnb est interdit depuis le 1er juillet.
Revoir le reportage diffusé le 20 Août dans le Journal de 20 H sur TF1 ( qualité d’image moyenne)