(JFC) – Alors que le projet de loi sur la légalisation du cannabis se fait toujours attendre, «des entreprises se positionnent déjà» pour sa vente et sa distribution au Luxembourg, avoue Nicolas Henckes dans une interview publiée ce lundi dans le Quotidien. Si le directeur de la CLC depuis 2018 se dit favorable à « l’établissement de coffee shops », il souhaite vivement que cette activité soit « hautement réglementée » et se déroule dans « un cadre normé » avec des revendeurs « dûment formés et qualifiés. » Car, selon lui, l’important est de « maîtriser la distribution dans des endroits définis. »
Nicolas Henckes, qui déclare dans la même interview «ne pas avoir eu un jour un allié politique» et «avoir du mal à se faire entendre», regrette « l’impact du congé parental sur les très petites entreprises (TPE). » Le patron de la CLC y décèle un « coût d’opportunité » pour les TPE obligées de « réduire leur activité », ce avoue-t-il, dans un contexte de « pénurie de main-d’œuvre généralisée. »
Il manquerait ainsi selon la Chambre des métiers quelque 9.400 salariés dans le secteur de l’artisanat. De même, Henckes considère chaque jour férié comme «un jour de fermeture de plus», alors que la journée de l’Europe (9 mai) a été instituée comme onzième jour férié au Luxembourg et qu’une pétition réclamait fin 2018 de faire du jour de la Saint-Nicolas un douzième jour férié au Luxembourg.
Dans ce contexte d’augmentation de salaires, de jours fériés et de congés parentaux, celui qui est aussi président de l’International Business School of Luxembourg dit «ne pas être surpris» du nouveau record de 1.263 faillites enregistrées au Luxembourg en 2019. Il souhaite que le projet de loi de modernisation du droit de la faillite établisse «une distinction très claire entre les fraudeurs et ceux qui se sont montrés très innovants». Surtout, Nicolas Henckes lorgne vers le système français où «des chefs d’entreprise siègent dans les tribunaux de commerce.» Il y voit «plus de potentiel de prévention des faillites.»
Source: wort.lu