En 2022, l’approbation des autorités pour la culture légale du cannabis près de New York a été perçue comme une aubaine par de nombreux cultivateurs, dont Marcos Ribeiro. Cependant, plus de deux ans après la légalisation, la réalité est tout autre. Les cultivateurs se retrouvent confrontés à des défis majeurs, piégés par des problèmes inattendus qui entravent le succès escompté de cette industrie florissante.
Le rêve de Marcos Ribeiro : un départ prometteur
Marcos Ribeiro, un agriculteur de 40 ans, avait investi des centaines de milliers de dollars dans sa culture de cannabis sur l’île de Long Island, pensant avoir « touché le gros lot ». Cependant, malgré une récolte abondante de la variété « blue dream », la vente de sa production s’avère être un défi de taille.
Le marché bouché : Bien que la consommation de cannabis ait été légalisée dans l’État de New York, le secteur légal peine à démarrer. Avec plus de 200 exploitations recensées et seulement 23 boutiques légales, les cultivateurs se trouvent face à un marché bouché, exacerbant la pression financière.
Les ratés de la légalisation : un défi financier colossal
Priorité aux commerçants condamnés : Le plan ambitieux de New York visait à offrir aux consommateurs une herbe de qualité contrôlée et tracée, tout en priorisant les commerçants condamnés par le passé pour des délits liés à la marijuana. Cependant, des obstacles juridiques ont entravé l’ouverture de nouvelles boutiques, suscitant des tensions parmi les cultivateurs.
Accord récent : En août dernier, suite à une plainte de vétérans de l’armée, la justice a suspendu l’ouverture de nouveaux commerces. Toutefois, un accord a été conclu récemment pour octroyer des licences à un millier de commerces dans les prochaines semaines, dans le but de soulager les cultivateurs.
L’émergence persistante du marché noir : un obstacle supplémentaire
Prévalence du marché noir : Malgré les efforts pour instaurer un marché légal contrôlé, des boutiques sans licence pullulent à New York, vendant du cannabis plus ou moins clandestinement. Les cultivateurs légaux sont confrontés à la concurrence déloyale du marché noir.
Adaptation des cultivateurs : Pour écouler leur production, certains cultivateurs comme Marcos Ribeiro ont dû s’adapter en confiant leur cannabis à des transformateurs certifiés. L’extraction de l’huile de THC, utilisée dans la fabrication de produits comestibles au cannabis, est devenue une alternative pour contourner les difficultés de vente.
Le difficile chemin des cultivateurs : un avenir incertain
Le défi financier persiste : Malgré les tentatives d’adaptation, les cultivateurs légaux comme David Falkowski, un agriculteur de Long Island, restent confrontés à d’importants défis financiers. Les investissements massifs requis pour la conformité, l’extraction, les employés, les assurances et les taxes se traduisent par des difficultés à générer des revenus.
Une industrie en sursis : Bien que l’État promette des licences supplémentaires pour soulager les cultivateurs, l’avenir de l’industrie du cannabis à New York demeure incertain. Les espoirs initiaux d’une manne financière rapide semblent confrontés à une réalité complexe, où les défis économiques et réglementaires persistent.
Conclusion : La légalisation du cannabis à New York a suscité des attentes élevées, mais les ratés dans la mise en œuvre ont créé des difficultés considérables pour les cultivateurs. Alors que des ajustements sont en cours, l’industrie du cannabis dans cet État emblématique se trouve à un tournant crucial, entre les promesses de croissance et les défis persistants.
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