Les pays de l’Organisation des nations unies sur les stupéfiants ont reconnu le 2 décembre certains effets positifs du cannabis. Pour autant, ils n’ont pas approuvé son utilité médicale, précise Khalid Tinasti, secrétaire général de la Commission mondiale pour la politique des drogues.
Le vote du 2 décembre de la Commission de l’Organisation des nations unies (ONU) sur les stupéfiants, mettant fin à la désapprobation mondiale des bienfaits médicaux du cannabis, a eu un impact médiatique plus puissant que le sens du vote lui-même. Car les pays votants au sein de l’ONU n’ont pas reconnu l’utilité médicale de la substance, comme le laisse entendre l’enthousiasme du moment, mais ont seulement reconnu que cette substance peut avoir des effets positifs, apaisants ou curatifs. Son accès et son contrôle seraient toutefois aussi stricts que ceux à la morphine ou autres opiacés utilisés pour le traitement de la douleur ou l’anesthésie.
Les pays qui ont voté, dont la France, se sont clairement exprimés contre toute libéralisation, ouverture ou incertitudes sur la prohibition du cannabis. Sur quatre propositions soumises par un comité scientifique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandant une reclassification du cannabis, afin d’en harmoniser l’usage médical, seule une a été adoptée. Qui plus est, les pays de l’Union européenne ont voté contre la sortie des cannabidiols (CBD) du contrôle international des drogues. Ainsi, même si un complément alimentaire en pharmacie contient moins de 0.2 % de tétrahydrocannabinol (THC), il serait tout de même sous le contrôle réservé aux stupéfiants.
Source : Lesechos.fr