Karine Leclerc sillonne la MRC de Rouville afin de sensibiliser les jeunes et les moins jeunes au cannabis, drogue maintenant légalisée pour les 21 ans et plus.
C’est un budget qui provient du fédéral, permettant un contrat de 40 semaines, dont bénéficie la Richeloise. Sous le titre d’agente de sensibilisation et de communication au cannabis pour la MRC de Rouville, Karine Leclerc informe le plus justement possible sur cette herbe principalement fumée sous forme de joints. Le 9 juillet, c’est au parc Crevier de Marieville qu’elle a effectué un arrêt, en collaboration avec la Maison des jeunes de Marieville, l’Adrén’ado.
« Je m’installe avec ma pancarte identifiant la raison de ma présence. Soit les gens viennent d’eux-mêmes me parler, soit je vais vers eux. Je présente le projet, je demande ce qu’ils connaissent du cannabis. S’ils sont des consommateurs, j’essaie de voir si leurs habitudes sont modifiables afin d’être moins dommageables. Le but, c’est de réduire le plus possible les impacts négatifs que les consommateurs peuvent subir », explique Karine Leclerc, qui peut se trouver à parler à des adolescents de 12 ans tout comme à des personnes âgées de 70 ans.
« Chez les jeunes, le mythe voulant que tout le monde consomme du cannabis
circule. » – Karine Leclerc
Karine Leclerc, agente de sensibilisation et de communication au cannabis pour la MRC de Rouville. (Photo : courtoisie)
Ne pas moraliser
Quiconque souhaite être écouté par les jeunes doit savoir leur parler.
« Le but n’est pas que je sois perçue de façon moralisatrice, et mon rôle n’est pas de jouer à la police. Je suis là pour donner de l’information. Pour l’instant, les gens sont très ouverts à discuter de cannabis dans un cadre qui n’est pas officiel. Les gens sont curieux et l’accueil est chaleureux », nuance l’agente.
Karine Leclerc, agente de sensibilisation et de communication au cannabis pour la MRC de Rouville. (Photo : courtoisie)
Drogue populaire
Les drogues évoluent au fil des années. Le cannabis est-il toujours une drogue populaire?
« C’est une drogue toujours très populaire. Toutefois, depuis quelques années, le taux de consommateurs chez les jeunes de 15 à 18 ans a diminué. La prévention dans les écoles a donc été efficace. L’impact de légalisation serait mesurable à plus long terme sur le nombre d’utilisateurs », dépeint Mme Leclerc.
« Le cannabis est une drogue plutôt banalisée. Chez les jeunes, le mythe voulant que tout le monde consomme du cannabis circule. Cela est une fausse impression généralisée », termine la jeune femme en mission. Éventuellement, étendre la sensibilisation dans les écoles fait partie des objectifs.
Par Jean-Christophe Noël, le 3 août 2020
Source: Le Journal de Chambly