Karl Anihia n’est « pas un délinquant, ni un antisocial, mais il veut défendre l’intérêt public », a plaidé son avocat.
Publié le 21 Août 2020 | Par Florent collet
Doublement de la peine requise contre Karl Anihia, l’ex-président de l’association Tahiti herb culture.
Le 5 mars dernier, Karl Anihia, l’ex-président de l’association Tahiti herb culture, avait planté un pied de pakalolo à quelques mètres de l’entrée de l’assemblée.
Un geste militant selon lui pour que la Polynésie française ne soit pas exclu des essais entamés en France concernant le cannabis thérapeutique. Une détention et un transport de produits stupéfiants aux yeux de la loi qui lui avait valu d’être placé en garde à vue, puis jugé en comparution immédiate où il avait été condamné à 3 mois de prison avec sursis.
Hier, l’avocat général a requis la même peine que le procureur à l’époque en première instance, soit 6 mois de prison avec sursis.
Ses avocats, qui avaient fait appel, ont à nouveau défendu hier Karl Anihia. « Pas un délinquant, ni un antisocial, mais qui veut défendre l’intérêt public ». Après avoir vu sa sœur atteinte de leucémie être traitée en partie au cannabis thérapeutique, il a voulu se battre « pour ce problème de société. Il défend une question de santé publique. Ce dossier particulier, où il n’y a pas de faits crapuleux ou pas d’intérêt personnel, vise à alimenter le débat public », a expliqué son avocat en faisant le parallèle avec les procès contre l’avortement.
La cour d’appel rendra sa décision le 17 septembre prochain.