Publié le 20 Août 2020
Thibaud Millet, avocat de Karl Anihia argumente la demande de relaxe de son client en se reposant sur des faits non crapuleux.
En s’adressant aux juges, le conseil dira que « l’ex président de l’association Tahiti Herb Culture n’est ni un voyou, ni un trafiquant de drogue ».
De son client, il dira, « qu’il mène un vrai combat, qu’il défend une position de santé publique en revendiquant la légalisation du cannabis à usage thérapeutique ».
À l’origine du combat de l’homme qui a planté un pied de cannabis le 5 mars devant l’assemblée de la Polynésie, sa sœur atteinte d’une leucémie et soulagée avec du cannabis en Belgique en 2015. Maître millet rajoutera que les juges ont le devoir de parler sereinement de la question thérapeutique de cette drogue.
En 2019, la France a voté le lancement des tests sur le cannabis thérapeutique pendant deux années. En Polynésie, le ministre de l’économie verte Tearii Alpha l’a évoqué il y a quelques semaines.
En résumé dira l’avocat Thibault Millet, « maintenir la condamnation de son client pour transport et détention de stupéfiants, jette l’opprobre sur son statut de président de l’association Tahiti Herb culture, à l’heure où le débat thérapeutique nationale et locale avance ».
La présidente de la cour d’appel va-t-elle accepter la demande de relaxe de Karl Anihia ?
Réponse le 17 septembre 2020
Nb : Karl Anihia était président de l’association Tahiti Herb culture au moment des faits, il a été remplacé depuis sa condamnation.