Publié le 15 Septembre 2020 | Par Sud Radio
Esther Benbassa, sénatrice EELV de Paris (groupe CRCE), était interviewée dans « le coup de fil du matin » sur Sud Radio le 15 septembre. « Le coup de fil du matin » est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
« Il y a tous les jours des associations qui luttent contre cette merde » : Gérald Darmanin s’est déclaré opposé à une expérimentation sur la légalisation du cannabis, que proposait le maire LR de Reims, Arnaud Robinet. Un combat utile ?
Le pays le plus répressif d’Europe
« Je suis favorable à la légalisation du cannabis », explique Esther Benbassa, sénatrice EELV de Paris (groupe CRCE). Favorable au cannabis thérapeutique, elle avait par ailleurs fait partie des signataires en juin 2019 d’un appel de 70 personnalités favorables à la légalisation du cannabis. « Il faut bien trouver une solution pour faire baisser les chiffres de la consommation », estime-t-elle.
« J’avais déposé un projet de loi en 2014 sur la légalisation contrôlée du cannabis. Il avait été débattu en 2015 mais cela n’avait pas abouti, rappelle la sénatrice. C’était une façon de lancer l’alerte. Nous sommes le pays le plus répressif d’Europe, et pourtant le nombre de consommateurs ne cesse d’augmenter. »
Une vente sauvage actuellement
Pourquoi pense-t-elle qu’en cas de légalisation, la consommation baisserait ? « D’abord il y aurait un grand travail de prévention et d’accompagnement. Il faut que le cannabis ne soit pas vendu dans le marché parallèle, contrôler le dosage, que ce soit un cannabis pas trop mélangé avec des substances très dangereuses. On pourrait contrôler les points de vente, les éloigner des écoles, de là ou se trouvent les adolescents car quand ils consomment, ils peuvent être sujets à la schizophrénie et autres problèmes psychiatriques. Aujourd’hui, c ‘est une vente sauvage, ce n’est pas l’amendement forfaitaire que l’on va empêcher de consommer. »
Est ce que l’on ne veut pas aller vers la légalisation pour laisser certains quartiers à leurs trafics, de peur qu’il y ait explosion ? « Moi, je ne suis pas dans le logiciel du gouvernement. Si ces décisions n’étaient pas prises pour que le commerce alternatif existe et calmer les vendeurs des quartiers, éviter l’explosion, ce serait une décision très préjudiciable pour nos concitoyens. On pourrait aussi créer des emplois avec la légalisation controlée, et cela représenterait des recettes pour l’Etat. Aujourd’hui, chacun fait ce qu’il veut. »
Ecoutez le coup de fil du matin :
Par Cécile de Ménibus et Patrick Roger
Retrouvez « le coup de fil du matin » du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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Source Sud-Radio