Publié le 21 août 2020 | Par Clara Carlesimo
Pendant trente ans, la princesse Margaret a fait de l’île Moustique son repaire. Dans les Caraïbes, la soeur d’Elizabeth II a mené une vie débridée où se mêlaient soirées arrosées, liaisons extraconjugales et excès.
Elle restera sûrement l’une des têtes couronnées les plus décadentes. Bien avant Sarah Ferguson, Lady Di ou plus récemment le prince Harry, la sœur de la monarque a agité les hautes sphères de la royauté. Pendant des années, la princesse Margaret a vécu une existence sulfureuse où les excès en tout genre avaient leur place. Décédée d’un troisième AVC en 1971, celle qui est née un 21 août a longtemps essuyé des scandales en tout genre. Drogue, alcool, amants multiples… C’est une vie bien loin de celle des autres membres de la famille royale dont elle a profité, côtoyant les stars rock’n’roll comme Mick Jagger ou les Beatles. Pendant trente ans, c’est sur l’île Moustique que la princesse Margaret s’est amusée. Lorsqu’elle l’a visitée pour la première fois, il n’y avait pas d’électricité ni même d’eau courante sur cette île des Caraïbes. « C’était une aventure pour elle, expliquait son amie Lady Anne Glenconner, dont le mari Colin Tennant, Lord Glenconner, avait acheté l’île en 1958. C’était quelque chose qu’elle n’avait jamais eu dans sa vie. »
Tombée sous le charme de cette île reculée, elle en a rapidement fait son lieu de fête personnel où elle pouvait se comporter outrageusement loin des regards indiscrets… ou presque. Parce que les paparazzis ne se tenaient jamais très loin d’elle. En 1972, la princesse Margaret a fait construire une grande maison face à l’océan. Mariée à Antony Armstrong-Jones depuis plus de douze ans, la princesse rebelle y a connu plusieurs histoires d’amour qui ont fait les choux gras de la presse britannique notamment des idylles avec plusieurs acteurs, Peter Sellers, David Niven et Peter O’Toole. Il y a aussi eu Roddy Llewellyn, un paysagiste de 26 ans qu’elle a rencontré en 1973. « Je ne faisais que suivre mon cœur », confiait-il par la suite, interrogé sur leur différence d’âge de dix-sept ans.
Amoureuse d’un gangster
Pendant huit ans, ils ont vécu une histoire d’amour cachée – révélée par des paparazzis – qui a conduit au divorce de la sœur d’Elizabeth II. Une première dans la monarchie, puisque aucun divorce n’avait jusqu’alors été prononcé. Il y a ensuite eu John Bindon, un gangster londonien devenu acteur, mis en scène dans la série The Crown au grand dam des proches de la princesse. A ses côtés, la rebelle de la Couronne a vécu des moments étonnants. Notamment une soirée lors de laquelle son compagnon s’amusait à soulever des pintes de bières avec son anatomie masculine. Sur l’île Moustique, elle aimait organiser de grandes fêtes décadentes où se mêlaient célébrités et anonymes. Mais après des années de débauche, elle a dit adieu à son paradis tropical. En 1999, elle a été forcée de quitter sa villa sur l’île Moustique à cause de problèmes de santé.
Une véritable fascination
Cette vie débridée, elle en a profité jusqu’à la fin. A 71 ans, elle s’est éteinte à la suite d’un troisième AVC causé par les soixante cigarettes qu’elle fumait par jour et son penchant pour les boissons alcoolisées. Et si l’existence étonnante de la princesse a longtemps inspiré médias et autres séries, sa famille tente aujourd’hui de laver son honneur. Après la sortie d’une biographie au vitriol en 2017, son fils s’est défendu : « Elle était tellement plus que cela et a consacré une grande partie de son temps aux arts, ainsi qu’à toutes ses fonctions officielles pour le compte de la reine. La série et le livre décrivent la fiction comme un fait ». Près de vingt-ans après sa mort, l’image décadente ne quitte pas la princesse Margaret.