Le président de la Société québécoise du cannabis (SQDC) a fait un bilan mercredi de la première année de la vente légale du cannabis au Québec sans pour autant répondre aux questions sur les nouveaux défis qui attendent son organisation.
« Il fallait faire une migration du marché noir au marché légal sans faire la promotion de la consommation de cannabis. Tout était à définir », a mentionné d’entrée de jeu, Jean-François Bergeron, devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, à une semaine du premier anniversaire de la légalisation du cannabis au Canada.
M. Bergeron a souligné les défis de créer de toute pièce une industrie, et ce, en moins d’un an. Il leur fallait trouver des fournisseurs, établir la façon dont le produit serait emballé, transporté ou entreposé, en plus de former du personnel et de trouver des emplacements pour ouvrir les boutiques.
« Imaginez le malaise des municipalités quand on leur disait qu’on voulait ouvrir une succursale sur leur territoire. Il y avait aussi tout un malaise auprès des banques ou encore des assureurs. Le produit n’étant pas encore légal », a-t-il raconté.
Il est également revenu sur les ruptures de stock qui ont frappé à peine quelques jours après l’ouverture des succursales puisque les fournisseurs n’étaient pas en mesure de produire autant qu’ils le croyaient.
« Ce n’était pas seulement nous qui étions en rupture de stock, mais l’industrie au grand complet », a-t-il assuré, en ajoutant que tout était désormais rentré dans l’ordre. Les succursales étant ouvertes 7 jours par semaine.
M. Bergeron a réitéré son objectif d’encaisser 20 millions en profits à la fin de l’année financière qui se termine le 31 mars prochain. Il a également rappelé vouloir faire passer le nombre de succursales de 21 à 43 durant la même période.
Le président n’a cependant pas parlé des nouveaux défis qui attendent la SQDC dans les prochaines semaines notamment avec la venue des produits comestibles au cannabis, prévue en décembre, tout en refusant de répondre aux questions des médias.