Par Virginie Vandeville, France Bleu Creuse
Eric Corréia appelle le gouvernement a des actes après le report de l’expérimentation du cannabis thérapeutique en janvier suite à l’épidémie de coronavirus.
L’expérimentation du cannabis thérapeutique, qui devait commencer ce mois de septembre, a été repoussée à janvier à cause de l’épidémie. Mais le décret d’application n’a toujours pas paru. D’où une certaine impatience de tous ceux qui portent ce projet.
Une cinquantaine de personnes, médecins, sociétés savantes et associations, signent une tribune ce mercredi dans Le Parisien. « Nous en avons marre des paroles. Nous voulons maintenant des actes. Ça ne peut plus durer. Les patients sont à bout de souffle », a réagi mercredi sur franceinfo Éric Corréia, président de la communauté d’agglomération du Grand Guéret et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine. « Je partage l’impatience aussi de nombreux patients qui attendent et qui, aujourd’hui, sont considérés comme des délinquants alors qu’ils se débrouillent par eux-mêmes pour pouvoir se soigner. »
À réécouter – Eric Corréia, président de l’agglomération du Grand Guéret
La Creuse, un département pilote ?
L’élu, également infirmier anesthésiste, affirme avoir « besoin de ces médicaments ». Il en appelle à Emmanuel Macron dont « la parole présidentielle n’est pas respectée ». Éric Corréia assure par ailleurs que le monde agricole et les laboratoires de son territoire « sont vraiment en attente de pouvoir développer » le cannabis thérapeutique. _ »Je rappelle que j’ai fait cette proposition en 2017 de faire de la Creuse, mon département, un territoi_re de production, de conditionnement et de transformation de cannabis à usage thérapeutique, qui créerait aussi beaucoup d’emplois sur notre territoire. Cela fait trois ans que l’on se bat. Aujourd’hui, nous en avons marre des paroles. Nous voulons maintenant des actes. Ça ne peut plus durer », précise-t-il.
Eric Corréia qui assure que le territoire est prêt. « J’ai un laboratoire à Guéret qui est prêt, qui a déjà embauché un ingénieur depuis un an et demi, qui le paye pour tout préparer. Aujourd’hui, ça n’avance pas. Donc, effectivement, le monde agricole, le monde des laboratoires de proximité, sont vraiment en attente de pouvoir développer tout ça. Chez nous, c’est 150 à 300 emplois qui peuvent être créés assez rapidement autour de la culture de la transformation du cannabis à usage thérapeutique. Nous avons besoin de ces emplois. Il faut autoriser à produire. Et pour autoriser à transformer la fleur, c’est très rapide. Je ne comprends pas ce retard. »
À réécouter – Le creusois Eric Correia défend le cannabis thérapeutique