Les cinq mis en examen encore en détention provisoire ont demandé leur remise en liberté lundi 19 août 2019. L’un a été maintenu en prison le jour même. Les quatre autres seront fixés sur leur sort vendredi. | ARCHIVES OUEST-FRANCE/EDDY LEMAISTRE
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Les cinq mis en examen écroués demandaient à sortir de prison, lundi 19 août. Le chef identifié du réseau a été maintenu. Les autres attendent la décision prévue vendredi 23 août.
Ils ont été interpellés fin décembre 2018, lors d’une grande opération des enquêteurs de la police judiciaire d’Angers. Cinq personnes ont été présentées, lundi 19 août, au juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance d’Angers. Ils sont mis en examen pour leur participation présumée à un trafic de résine de cannabis. Les policiers ont notamment mis la main, le 27 décembre 2018, sur une cargaison de 2,5 tonnes de shit, conditionnées dans 80 valises marocaines et entreposées dans la remorque d’une camionnette de location, comme nous le révélions à l’époque.
Pisté depuis des mois
Le loueur, Kamel Yousfi, a été maintenu en détention provisoire dès lundi. Il était pisté depuis des mois. Ouverte en avril 2018, l’enquête préliminaire, convertie en information judiciaire en juillet 2018, a employé, dès septembre, tous les moyens techniques pour suivre l’activité du principal suspect qui a préféré garder le silence lors de son premier interrogatoire devant le juge d’instruction : interceptions téléphoniques, géolocalisations en temps réel, images et sonorisation. Ce qui a permis de suivre des voyages entre Angers, la région parisienne, La Rochelle, Niort, Nantes et Brest, jusqu’en Espagne et au Maroc.
Les trajets s’intensifient
En septembre, les trajets se sont intensifiés. Convois à plusieurs voitures, récupération d’importantes sommes d’argent chiffrées en dizaines de milliers d’euros. Le trafic serait rapidement monté en puissance en octobre. Jusqu’au convoi intercepté entre Noël et le Jour de l’an.
Bars à chicha
Dans cette affaire, on retrouve de nombreux protagonistes en lien avec des bars à chicha. L’Angevin désigné comme le responsable du réseau en tenait un. Un des protagonistes a même assuré aux enquêteurs qu’il pensait que le véhicule perquisitionné avenue Jean-XXIII, dans le quartier de la Roseraie, à Angers, transportait du tabac parfumé…
Éducateur et DJ
La procédure devrait se poursuivre, sans doute jusqu’à l’été prochain. Mais, déjà, les profils des acteurs de ce réseau interrogent. On trouve, par exemple, un éducateur et DJ, associé de Kamel Yousfi pour l’un de ses commerces. Les quatre autres mis en examen qui demandaient leur remise en liberté seront fixés sur leur sort vendredi 23 août.
Source : Ouest France
