En 2018, l’alcoolémie au volant a baissé de 4,2%, soit 14 000 personnes de moins hors des clous par rapport à l’année précédente. Inversement, le nombre de dépistages positifs aux stupéfiants a augmenté de 15 000.
Un rapport tout juste publié, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) détaille l’ensemble des infractions commises sur la route en 2018. Délits, contraventions, radars, l’ensemble des façons d’être hors-jeu sur la route y est passé au crible. L’analyse des infractions liées à l’alcoolémie et à la prise de stupéfiants met en lumière un inversement de tendances sur les routes de France.
Stupéfiants, plus de contrôles et plus d’infractions
En une décennie, le nombre de contrôles liés à l’usage de stupéfiants sur la route a été décuplé : 37 500 en 2009, 340 000 en 2018. Ainsi, le nombre de tests positifs augmente naturellement, mais à un rythme moins élevé : ils ont été multipliés par quatre depuis 2009.
Ils atteignent cependant leur plus haut historique : 72 000 tests positifs en 2018, contre 56 000 en 2017 (+28%). Parmi eux, 63 000 tests étaient consécutifs à une infraction. Un chiffre à son plus haut historique, tout comme le nombre de contrôles.
Une hausse qui vient compenser la baisse des contrôles d’alcoolémie
Ces chiffres occultent une bonne nouvelle. En 2018, le nombre de personnes contrôlées au-delà des 0,5 g d’alcool par litre de sang a baissé de 4,2%, soit 14 000 en moins. Cette baisse peine cependant à compenser la hausse de 15 000 contrôles positifs aux stupéfiants entre 2017 et 2018.
Le nombre de dépistages d’alcool consécutifs à une infraction atteignent un niveau historiquement bas. Qu’ils fassent l’objet de délits ou de contraventions la tendance à la baisse observée depuis une décennie se confirme. Ainsi, depuis 2009, les personnes en état d’ivresse ayant commis un délit routier a baissé de 30%.
Source : Le Parisien