Stupéfiants : le maire LR de Châteauroux plaide pour la légalisation du cannabis

 

 

Le maire de Châteauroux, lors de la réunion de quartier à Saint-Jean, jeudi soir, a entendu la colère des habitants. Et s’il ne veut pas pointer spécifiquement le quartier, il en appelle à des mesures nationales sur la question même de l’illégalité du cannabis.

Vous évoquez le trafic à Saint-Jean mais, pourtant le quartier, est sous vidéosurveillance ?

« Il y a des interpellations, il y en a beaucoup mais ce sont souvent des consommateurs, il y a peu de quantité. La justice se concentre sur les gros trafics. Mais on sait qu’à l’échelle nationale, la consommation augmente. Si on en arrête un, il y en aura dix qui apparaîtront, il faut en tirer les conséquences. Et je sais qu’il ne faut pas parler que de Saint-Jean, qu’il y a aussi du trafic place de la République, leur système est rôdé. »

En quoi ce trafic est-il nuisible de votre point de vue ?

« Ça casse les valeurs sur laquelle la société est fondée, le trafic c’est dire, en gros : “ En travaillant peu, vous gagnez beaucoup ”. Et les gens subissent ça, voient des billets défiler dans la journée. Forcément, ça crée de la haine. »

Que demandez-vous pour Châteauroux ?

« Il y a deux solutions : soit une répression, même pour les consommateurs mais on sait que c’est difficile ; soit, l’extrême inverse : on légalise. C’est un extrême ou l’autre. Légaliser, c’est au moins dépouiller toute cette activité, et faire rentrer des taxes vu que le cannabis semble désormais être répandu partout. Il faut que le législateur tranche. Je sais que ce n’est pas qu’un problème du quartier et qu’il n’y a pas que des jeunes défavorisés qui fument. Nous, en tant qu’autorités locales, ça fait trente ans qu’on n’arrête pas de réprimer. Tout ce qu’on a fait dans le quartier contre, ça ne marche pas. »