750 personnes rejoignent des clubs de cannabis au cours du premier mois, et toutes étaient déjà des utilisateurs.
Introduction
La légalisation du cannabis a été un sujet de débat brûlant à travers le monde, avec des partisans et des opposants exprimant leurs points de vue avec passion. À Malte, une approche novatrice a été entreprise avec la décriminalisation de l’usage de cette substance en 2021. Depuis lors, le pays a mis en place des « Associations de réduction des risques du cannabis », des clubs légaux où les résidents maltais peuvent acheter et consommer du cannabis dans un cadre réglementé. Récemment, les données ont montré un nombre encourageant de 750 personnes qui ont rejoint ces clubs au cours de leur premier mois de fonctionnement.
Une démarche professionnelle face à une tendance croissante
Les clubs de cannabis légaux, officiellement connus sous le nom d’« Associations de réduction des risques du cannabis », ont été mis en place en réponse à une tendance croissante de consommation de cannabis. La décriminalisation de son usage en 2021 a ouvert la voie à cette approche novatrice. Selon les déclarations du secrétaire parlementaire du Parti réformiste, Rebecca Buttigieg, cette démarche visait principalement à déplacer les utilisateurs existants du marché noir vers des associations réglementées.
Des chiffres encourageants mais des préoccupations subsistent
Bien que le nombre de personnes rejoignant les clubs de cannabis soit encourageant, des préoccupations persistent quant à l’augmentation des urgences liées à la drogue. Les données de l’unité de toxicologie clinique de Mater Dei ont révélé une augmentation des cas d’urgences liées au cannabis depuis l’introduction de la loi en 2021. Interrogée à ce sujet, Rebecca Buttigieg a souligné que les incidents étaient souvent liés à du cannabis synthétique ou contaminé, soulignant ainsi la nécessité de réglementer la qualité et la sécurité du produit.
L’efficacité des clubs de cannabis réglementés
Malgré les préoccupations, les clubs de cannabis réglementés ont été salués pour leur efficacité à déplacer les utilisateurs du marché noir vers des sources légales et sûres. Le PDG de l’Autorité pour l’usage responsable du cannabis (ARUC), Leonid McKay, a souligné que des licences avaient été délivrées à sept associations différentes, et que les retours sur la qualité du produit étaient positifs.
Les règles et les réglementations
Pour adhérer à un club de cannabis et acheter légalement la drogue à Malte, les utilisateurs doivent être des résidents maltais âgés de 18 ans ou plus. Les clubs ne peuvent pas compter plus de 500 membres et sont soumis à des règles strictes en matière de culture, de test, d’emballage et de vente de la drogue. Il est également interdit de fumer du cannabis en public ou en présence de mineurs.
Campagnes éducatives et préventives
En parallèle à la réglementation des clubs de cannabis, le gouvernement maltais a investi dans des campagnes éducatives et préventives. Avec un financement de 1 million d’euros, ces campagnes visent à sensibiliser les jeunes et la communauté dans son ensemble sur les risques associés à la consommation de drogues. Des services éducatifs sont également fournis gratuitement par des entités telles que l’ARUC, Sedqa et Caritas.
Conclusion
La démarche de légalisation du cannabis à Malte, avec la mise en place de clubs de cannabis réglementés, marque un tournant dans la manière dont la consommation de drogue est abordée. Bien que des défis subsistent, les premiers résultats sont encourageants, avec un nombre croissant d’anciens utilisateurs se tournant vers des sources légales et sûres. Toutefois, il reste crucial pour le gouvernement de poursuivre ses efforts en matière de réglementation, d’éducation et de prévention pour assurer une utilisation responsable du cannabis et réduire les risques pour la santé publique.
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