La commission fédérale pour les questions liées aux addictions se prononce en faveur d’un accès légal et contrôlé aux produits du cannabis pour les adultes en Suisse. Le marché noir, lié à l’interdiction, est florissant et la sécurité des consommateurs n’est pas garantie, insiste la CFANT.
« L’interdiction du cannabis en Suisse n’empêche pas la consommation, le marché noir est florissant et la sécurité des consommateurs n’est pas garantie », relève la CFANT dans son rapport.
Légaliser et contrôler l’accès au cannabis, sans en faire la promotion. Telle est la position de la commission fédérale pour les questions liées aux addictions et à la prévention des maladies non transmissibles (CFANT), étayé dans un communiqué du conseil fédéral helvétique.
« La politique actuelle en matière de cannabis n’est pas satisfaisante »
Consommation élevée, culture locale à grande échelle, distribution via des organisations criminelles, nuisances publiques et insécurité : « La politique actuelle en matière de cannabis n’est pas satisfaisante », assène la CFANT, qui pointe aussi du doigt la question du risque sanitaire. Pour éviter d’exposer les consommateurs à des produits potentiellement dangereux, « il faut légaliser et réglementer le marché du cannabis. »
Ne pas encourager la consommation
La seule décriminalisation de la consommation, la possibilité de cultiver chez soi ou la vente via le système de santé « ne constituent pas une alternative crédible au marché noir. » Néanmoins, insiste la commission, « rien ne justifie d’encourager la consommation de cette substance », il ne faudra donc pas en faire la promotion.
Contrôler le cannabis, le rendre accessible sans en faire la publicité, voici ce vers quoi tend la Suisse. Une position qui « rejoint les conclusions d’une récente étude sur la régulation du cannabis à l’étranger », notamment aux USA , au Canada et en Uruguay. En France, le même constat (d’échec) peut être tiré sur la politique menée face au cannabis. En dehors des avancées sur le CBD , (composant du cannabis qui n’a pas d’effet psychotrope), les débats lors de l’élection présidentielle ont prouvé que les dirigeants étaient encore loin d’envisager la légalisation.