Et voilà ! Le gouvernement « version Bayrou » nous offre un casting digne des meilleures tragédies politiques. Avec Darmanin aux commandes de la Justice et Retailleau à l’Intérieur, à quoi devons-nous nous attendre ? Suspense… sûrement pas à une remise en question des mesures contre les stupéfiants. Non, ce serait trop demander à ces adeptes des vieilles recettes avariées, celles qui, depuis les années 70, n’ont rien produit d’autre qu’un marché noir en pleine forme et des prisons qui débordent.
Ne nous leurrons pas : les « nouvelles » annonces en matière de lutte contre les drogues seront aussi prévisibles que spectaculaires. Du « renforcement des contrôles » par ici, des « sanctions exemplaires » par là, et bien sûr, des « mesures inédites » pour s’attaquer à ce fléau qui… continue pourtant de prospérer. Car oui, mesdames et messieurs, le trafic de drogues se porte mieux que jamais, avec un marketing qui ferait pâlir les géants de l’agroalimentaire. Livraison rapide, produits diversifiés, tout y est. Le tout grâce à un outil révolutionnaire : Internet. Mais chut, ça, nos gouvernants préfèrent ne pas trop en parler.
Depuis 50 ans, on tente tout, sauf l’essentiel : reconnaître que la prohibition est un échec monumental. Les chiffres sont là, criants, indéniables : plus on réprime, plus le marché explose. Pourtant, au lieu de tirer des leçons de l’histoire – comme l’interdiction de l’alcool aux États-Unis qui a surtout enrichi Al Capone – on persiste dans cette politique absurde, soutenue par des arguments aussi poussiéreux que biaisés. Racisme structurel, intérêts financiers inavouables… tout y passe, sauf la logique.
Le résultat ? Des mafias internationalisées, des États gangrénés, des banques ravies de blanchir l’argent du crime. Et pendant ce temps, les consommateurs se multiplient, transformant les drogues en produits de consommation courante. Mais soyons rassurés, ce n’est pas un problème pour nos brillants stratèges : ils continueront à agiter le spectre de la « fermeté », tout en regardant le système qu’ils défendent s’effondrer sous leurs pieds.
Alors, une régulation intelligente du marché, une légalisation pour protéger les citoyens et assécher les mafias ? Ne rêvons pas. Avec Darmanin et Retailleau, le duo de choc, ce serait comme demander à un pyromane de devenir pompier. Préparez-vous plutôt à des gesticulations inutiles, des discours musclés et… une belle continuité dans l’absurde.
Comme le rappelle le CIRC, « la légalisation n’est pas une utopie, mais une nécessité pour préserver nos libertés, notre sécurité et notre santé publique. »
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