VIDÉO – Débat sur le cannabis : un député rappelé à l’ordre après avoir brandi un joint à l’Assemblée
DÉPÉNALISATION – Le député François-Michel Lambert (Libertés et Territoires) a suscité la colère du président de l’Assemblée nationale, le 4 mai, en brandissant un objet en forme de joint alors qu’il interpellait Gérald Darmanin au sujet de la dépénalisation du cannabis. Le ministre de l’Intérieur l’a accusé de « démagogie ».
V.M –
Les esprits s’échauffent à nouveau autour du cannabis à l’Assemblée nationale. Le député François-Michel Lambert (Libertés et Territoires), partisan d’une légalisation contrôlée de cette substance psychoactive, a créé un petit événement dans l’enceinte du Palais Bourbon, en brandissant un verre décoré d’une feuille de cannabis, puis un objet ressemblant fortement à un joint, mardi 4 mai lors des questions au gouvernement.
Le député entendait interroger le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur ce sujet, rappelant qu’Emmanuel Macron a proposé récemment un « débat national » sur la consommation de drogue en France. Il souhaitait également apporter son soutien à la mission d’information parlementaire conduite par les députés LaREM Jean-Baptiste Moreau et Caroline Janvier, qui doit présenter mercredi un rapport en faveur d’une légalisation contrôlée.
« Le simple fait de sortir un joint… »
« Je pourrais être inquiété pour le simple fait de montrer ce gobelet, de sortir un joint », a expliqué François-Michel Lambert, sortant ces ustensiles de sa poche. Un geste qui a fortement irrité le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. « Vous arrêtez, Monsieur Lambert », lui a lancé ce dernier. « Il est interdit de sortir ce type de… d’objet. Je vous rappelle au règlement et cela sera inscrit au procès verbal. »
Le député avait expliqué auparavant que « notre pays compte 5 millions de consommateurs de cannabis, dont un million de consommateurs quotidiens », et que « la seule réponse est une politique de prohibition ». « Cette consommation a des conséquences importantes sur la santé publique. Le tout répressif est un échec total. D’autres pays ont fait le choix de politiques de légalisation, comme les États-Unis ou le Luxembourg. Ils ont fait le choix d’affronter le problème plutôt que celui de la politique de l’autruche. »
« Sortez de la naïveté, combattez la drogue »
L’argumentaire, et surtout la démonstration du député n’ont manifestement pas convaincu le ministre de l’Intérieur, très hostile à toute dépénalisation des drogues. « La différence entre vous et moi », lui a répondu Gérald Darmanin, « c’est que je ne peux pas montrer toutes les dépressions… Tous ces pères et mères de famille qui se battent pour expliquer à leurs enfants que c’est de la merde qu’ils prennent dans leurs veines, qu’ils fument. Je ne peux pas montrer ici toutes les personnes qui luttent contre des cancers… »« Il y a un peu de permissivité et de démagogie dans vos propos », a ajouté le ministre. « Pensez-vous que les trafiquants qui font jusqu’à 50.000, 60.000, 100.000 euros d’argent liquide tous les mois vont aller ouvrir une échoppe et déclarer leur argent aux impôts et à l’Urssaf ? Sortez de la naïveté, combattez la drogue et ne baissez pas les bras », a-t-il lancé.
« La naïveté, c’est de croire que vous protégez les Français face aux trafiquants, que vous protégez la santé des Français », a rétorqué le député, concluant ainsi la séquence.
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